climat. Les couleurs de ce poisson sont très-belles. Les
voici telles que les décrit Commerson, qui a observé
plusieurs fois ce baliste envie et nâgeantau milieu des
eaux qu’il préfère. L’animal est d’un brun foncé ; mais,’
sur ce fond obscur, des raies transversales, rouges sur
l e devant du corps, et dorées sur le derrière, s’étendent
obliquement, et répandent un éclat très-vif. Les yeux,
les lèvres, et la base des nageoires pectorales, sont
d’ailleurs d’un rouge de vermillon, dont on apper-
çoit des traces plus ou moins fortes, et mêlées avec
un peu de jaune sur les autres nageoires, et particulièrement
sur celle de la queue, où les intervalles
qui séparent les rayons sont bleuâtres V
Ce baliste habite la mer Rouge et la mer de l’Inde,
au milieu de laquelle Commerson l’a pêché parmi les
rochers, les coraux , et les rescifs qui avoisinent l’isle
Pralin. Ce voyageur dit que ce poisson est très-bon à
manger.
Nous croyons devoir rapporter à cette, espèce le baliste
décrit par le professeur Gmelin sous le nom de
verruqueux2, et que Linné avoit déjà fait connoître
A la membrane des bran ch ies 2
à la première dorsale 3
à la seconde 25
aux pectorales i 3
à celle de l’anus 23
à celle de la queue i °
Cette dernière est terminée par une ligne presque droite.
* Balistes verrucosus, Linné3 édition de Gmelin%
Mus, a d ,fr . i , p, 5y7 tab. ziyfig» 4*
dans l'exposition des objets qui composoient la collection
du prince Adolphe - Frédéric de Suède. Ce
baliste verruqueux ne diffère en effet de l’épineux
qu'en ce que le rayon qui représente la nageoire dite
ventrale est garni de verrues, au lieu de l’être de
pointes plus aiguës. Mais si ce caractère doit être regardé
comme constant, il ne peut servir à établir
tpt’une simple variété.
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