LE BAL I S T E CAPRISQUE*.
On ne trouve pas seulement ce poisson dans les mers
chaudes de l’Inde et de l'Amérique, on le rencontre
aussi dans la Méditerranée; et c’est à ce cartilagineux
que Pline a, d’après Aristote, appliqué le nom de caper,
§ Porc , dans plusieurs départetnens méridionaux;.
Porco , en Sicile et dans d'autres contrées de VItalie*
Caper, par plusieurs auteurs anciens.
Aper, id.
Porcus, id.
Sus, id.
Mus marinus, id.
Balistes eapriscus, Linné, édition de Gmelin.
Gronov, Zooph. n. 187, mus. 1 , p. 53, n. 117 ,
Seb. mus. 3, tab. 24,7%’. 16.
Klein, miss, pisc. 3 9p. 24, n. 1.
Gesn. ic. p. 5j .
Aldrov. pisc.p. 5i 6,
,Tonston,pisc. tab. 23^fig. 7*
WLllughby , Ichthy. p. i 52, tab. /, ig.
Raj. pisc. p. 47.
Caper, P lin. Hist. mundi, lib, 1 1 , cap. 5i.
Caper, Salvian. Acjuat. p. 207, 208, tab. 206, b•
Poupou noble, Renard, poiss. tab. i^fig. 7.
Capriscus Rondeletii, Plumier, dessins sur vélin déjà cités.
Porc, Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 26.
Aristot$ Hist. anim. I. 2, c. i 3, et l. 4, c, g.
Athen. I. h f o l . i 52, 40, et l 63, 5.
Ælian. lib, 12 , c, 26.
et qu’il a attribué la faculté de faire entendre une sorte
de bruit ou de petit sifflement, laquelle appartient en
effet à tous les balistes , ainsi que nous l’avons vu. Les
couleurs du caprisque sont belles et ehatojantes : il
présente en Amérique, et d’après les dessins enluminés
de Plumier, une teinte générale d’un violet clair et
chatoyant, qui donne à tout son corps les nuances variées
que l’on admire, sur la gorge des pigeons ; et l’iris
de ses yeux, assez grand, d’un bleu très~vif, et bordé
d’un jaune éclatant, paroît, au milieu du fond violet
dont nous venons de parler, comme un beau saphir
entouré d’un cercle d’or. A des latitudes plus élevées,
et particulièrement dans la Méditerranée, le caprisque
est quelquefois semé de taches bleues sur le corps , et
bleues ainsi que rouges sur les nageoires ; et des
nuances vertes se font remarquer sur plusieurs parties
de l’animal. Il ne diffère d’ailleurs des poissons de
sa famille que par les caractères distinctifs que l’on a
déjà pu voir sur le tableau de son genre, et par le
nombre des rayons qui composent ses nageoires'.