La raie chinoise est d’un brun jaunâtre par-dessus ,
et d’une couleur de rose foible par-dessous. L’ensemble
de la tète, du corps et des nageoires pectorales, est un
peu ovalej mais le museau est avance, en présentant
cependant un contour arrondi. C’est principalement la
réunion de cette forme générale, un peu rapprochée de
celle de la torpille, avec le nombre et la disposition
des aiguillons dont nous allons parler, qui distingue
la chinoise des autres raies décrites par les auteurs-. On
voit trois piquans derrière chaque oeil; on en compte
plusieurs autres sur le dos;-et d ailleurs deux rangées
d’autres pointes s’étendent le long de la queue. Cette
dernière'partie est terminée par une nageoire caudale
divisée en deux lobes, dont le supérieur est un peu plus
grand que l’inférieur; et sa partie supérieure présente
deux nageoires dorsales.
: Le dessin n’indique point si les dents sont aplaties
o u pointues; et par conséquent nous ne pouvons encore
rapporter à aucun des quatre sous-genres que nous
avons établis dans la famille des raies , ce poisson chinois
dont les couleurs sont trèsragréables.
LA RAIE GRONO VI ENNE *.
O N trouve aux environs du cap de Bonne-Espérance
cette raie que Gronou a faitconnoître. Elle montre de
très-grands rapports avec la torpille. Elle a, comme ce
dernier poisson, la tète, le corps, et les nageoires pectorales,
conformés de manière que leur ensemble représente
presque un ovale; et d’ailleurs on ne voit de
piquans sur aucune partie de sa surface, non plus que
sur celle de la torpille : mais l ’on voit sur là queue de la
torpille deux nageoires dorsales; et la partie supérieure
de la queue de la gronovienhe n’en présente qu’une.
Le dos de la gronovienne est un peu convexe; la
partie inférieure de son corps est. au contraire très-
plate. Les nageoires ventrales sont grandes; elles ont
un peu la forme d’un parallélogramme, et n’ont aucune
portion qu’on puisse appeler nageoire de l’anus.
A l’extrémité de la queue est une nageoire caudale
divisée en deux lobes.
On n’a encore vu que des gronoviennes d’un diamètre
peu considérable; et l’on ignore s i , conformée comme
la torpille, là raie que nous décrivons jouit aussi,
comme cette dernière, de la faculté de faire-ressentir
des commotions électriques plus ou moins fortes.
* Civonov. 7,ooph. i5z.
Raja cajpensis, Linné} édition de Gmelin,