L e huso n’est pas aussi répandu dans les différentes
mers tempérées de l’Europe et de l’Asie que l’esturgeon.
On ne le trouve guère que dans la Caspienne
* Copse, dans quelques parties de VItalie.
Colpesce, dans d'autres parties de VItalie.
Husen, dans quelques contrées d''Allemagne*
Collano.
Barbota.
Morona, par quelques Grecs modernes.
Belluge, dans plusieurs pays du Nord.
Bellouga , ibid.
Belluga, ibid.
Exos, par plusieurs auteurs latins.
Acipenser huso. Linné, édition de Gmelin.
Acipe ichthyocolle. Laubenton. Encyclopédie méthodique.
Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. .
Guldenst. nov. Com. petrop. i6 ,p . 532.
Koelreuter, ib. 17 , p. 53i ,ƒ. 12 , 17.
Acipenser tuberculis carens. Art. gen. 65, syn. 92.
Kram. E l. 385.
Mario. P lin. Hist, mundi. I. 9, c. i 5.
Aldrov. pisc. p. 534»
Jonston> pisc. tab. 25, fig. 1 , 3.
Gesnerf Aquat. p. 5g.
Huso Germanorum. IF^illugliby, Ichthyol. p. 248.
Raj. pisc. j). i i 3.
Copso, ou colpesce. Rondelet, seconde partie des poissons dè rivierer
ffhap. 6. ( La figure ne se rapporte point a un acipensère, mais a un silure.)
Antacé^de Neper, id. ibid. c. 9. ( La figure est défectueuse.)
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et dans la mer Noire; et on ne le voit communément
remonter que dans le Volga, le Danube, et les autres
grands fleuves qui portent leurs eaux dans ces deux
mers. Mais les légions que cette espèce y forme sont
bien plus nombreuses que celles de l’esturgeon , et
elle est bien plus féconde que ce dernier acipensère.
Elle parvient d’ailleurs à des dimensions plus considérables
: il y a des husos de plus de vingt-quatre pieds
(huit mètres) de longueur; et l’on en pêche qui pèsent
jusqu’à deux mille huit cents livres (plus de cent quarante
myriagrammes). Il a cependant dans sa conformation
de très-grands rapports avec l ’esturgeon; il
n’en diffère d’une manière remarquable que dans
les proportions de son museau et dans la forme de
ses lèvres. Le museau de cet animal est, en effet, plus
court que le grand diamètre de l’ouverture de sa
bouche, et ses lèvres ne sont pas divisées de manière
àmrésenter chacune deux lobes.
Le nombre de pièces que l’on voit dans les cinq rangées
de grandes plaques disposées longitudinalement
sur son corps, est très sujet à varier ; à mesure que
l’animal vieillit, plusieurs-de ces boucliers tombent
sans être remplàcés par d’autres : lors même que le
huso est arrivé à un âge très-avancé, il est quelquefois
entièrement dénué de ces plaques très-dures; et voilà
pourquoi Artedi, et d’autres naturalistes, ont cru devoir
distinguer cette espèce par le défaut de boucliers.
Il est le plus souvent d’un bleu presque noir sur le
dos, et d’un jaune clair sur le ventre.