encore auprès des jeux. Nous avons, en conséquence,
mis dans le premier sous.genre ceux de ces poissons
qui n ont point d’aiguillons ; nous avons placé dans
le, second ceux qui en ont auprès des jeux; le troisième
comprend ceux qui en présentent dans la partie de
leur couverture osseuse la plus voisine du dessous de
la queue ; et le quatrième renferme les ostracions qui
.sont armés d’aiguillons dans cette dernière partie de
l’enveloppe et auprès des-jeux.
Le triangulaire est le premier des cartilagineux de
cette famille que nous ajons à examiner. Comme tous
les poissons de son genre, le solide alongé que représente
sa couverture, peut être considéré comme compose
de deux sortes ƒ de pjramides irrégulières, tronqués
, et réunies par leurs bases.
Au devant de la pjramide antérieure, on voit,
dans presque tous les ostracions , l’ouverture de la
bouche. Les mâchoires peuvent s’écarter d’autant plus
lune de 1 autre, quelles sont plus indépendantes de la
croûte osseuse, dont une interruption plus ou moins
grande laisse passer et déborder les deux , ou sêule*-
ment une des deùx mâchoires. La partie qui déborde
estrejêtue d’une matière quelquefois assez dure, et
presque toujours de nature écailleuse.
Chaque mâchoire est ordinairement garnie de dix
ou douze,- dents serrées, ialongées, étroites, mousses,
et assez semblables aux dents ihcisives .de plusieurs
qUctdrupeclGs .vivipares.
Dans le triangulaire, les jeux sont situés à une
distance à peu près égale du milieu du dos, et du
bout du museau; et la place qu’ils occupent est saillante.
L ouverture des branchies est située de chaque côté
au devant de la nageoire pectorale. Elle est très-alon-
gée , très-étroite , et placée presque perpendiculairement
à la longueur du corps. On a été pendant long,
temps dans 1 incertitude sur la manière dont cette
ouverture peut être fermée, à la volonté de l’animal;
mais diverses observations faites sur des ostracions
vivans par le savant Commerson et par d’autres voja-
geurs, reunies avec-celles que j ai pu faire moi-même
sur un grand nombre d’individus de cette famille conservés
dans différentes collections, ne permettent pas
de douter qu il n j ait sur l’ouverture des branchies
des ostracions un opercule et une membrane. L’opercule
est couvert de petits tubercules disposés comme
sur le reste du corps, mais moins régulièrement, et la
membrane est mince, flottante, et attachée du même
côté que l’opercule.
On ne trouve les ostracions que dans les mers
chaudes des deux continens , dans la mer Rouge, dans
celle des Iudes, dans celle qui baigne l’Amérique équinoxiale.
Ils se nourrissent de crustacées, et des animaux
qui vivent dans les coquilles, et dont ils peuvent briser
facilement avec leurs dents l’enveloppe, lorsqu’elle
n est ni très-épaisse ni très-volumineuse. Ces poissons
t o m e x.