L e humantin, qui habite l’Océan et la Méditerranée»
a, comme 1 aiguillât et le sagre, un piquant très-dur et
très-fort à chacune de ses deux nageoires dorsales. Ce *
* Bernadet, dans plusieurs département méridionaux...
Renard, ibid.:
Humanthin,;i7?£cL,
Porc, ibid.
Pesce porco, à Rome.,
Chien de mer humantin, Daubenton, Encyclopédie méthodique.
Squalus centrina, Linné, édition de Gmelin.
Chien de mer humantin, Bonnaterre, planches de 1'Encyclopédie mé~
t hodique.
Id. Brçussonnet, Mémoires de l'académie des sciences pour 1780.
Humantin, dessins sur vélin, de la bibliothèque du Muséum national
d'histoire naturelle.
Artedi, gen. 67, 5, syn. 95.
Muller, prodr. Zpol. dan. p. 37, 7?.3i 3.
Bloch y Hist. natur. des poissons y pl. I i 5.
Klein, miss.pisc. 3, p. 10., n. 7.
Vulpecula, Bell.Aquai.p. 62, 64.
AElian. animal. I. 1 , c. 55, l. 2. c. 8-
Gesn, Aquat. p. 6og, ic. animal, p. 146; Thierb. p. 78,.b.
Salvian. Aquat. p. i 56, b.
Porc, et centrina, Rondelet, première partie, liy. i 3, chap. 8.
Aldrov. pisc. p. 401.
Jonston, pisc. p. 28, tab. S,Jig. 4, 5.
Centrina, Willughby-, Ichth.p. 58, tab. B, 1 et 2.
Id. Raj. pisc. p. 21.
Porc marin, Valmont-Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle.
HI S TOI RE NATUR E L L E . £ 7 7
piquant est néanmoins incliné vers la tête dans la première
nageoire du dos, au lieu de l’être dans les deux
vers la queue, ainsi que sur le sagre et l’aiguillat. Mais,,
indépendamment de cette disposition des dards du humantin,
il est très-aisé de le-distinguer, de tous les
autres squales par la forme générale de son corps , qui
représente un prisme triangulaire, dont le ventre forme
une des faces. Le dos est par conséquent élevé en carène;
et comme cette dernière partie, exhaussée dans le
milieu de sa longueur, s’abaisse vers la queue, et vers
la tête qui est petite et aplatie , l’animal montre encore
une sorte de pyramide- triangulaire, très-basse et irrégulière,
à ceux qui le regardent par le côté.
Le humantin est brun par-dessus, et blanchâtre par-
dessous. Sa peau, qui recouvre une tunique épaisse et
adipeuse, est revêtue de tubercules gros, durs et saillans.
Sa chair est si dure et si filamenteuse, qu’elle est constamment
dédaignée : aussi pêche-t-on très-peu le humantin,
et va-t-on d’autant moins à sa poursuite qu’il
ne fréquente guère les ri vages, et qu’il aime à vivre dans
la vase et dans la fange du fond des mers; ce qui lui a
fait donner le nom de cochon marin. Sa peau sert néanmoins
à polir les corps durs.
Les individus de cette espèce ont un mètre et demi
(un peu plus de quatre pieds) de longueur, lorsqu’ils
paroissent avoir atteint la plus grande partie de leur
développement. La mâchoire supérieure est armée de
trois rangs , et l’inférieure d’un seul rang de dents