que nous avpns remarquée-dans les vrais rayons cartilagineux;
ils ne se divisent pas en rameaux; ils ne sont
pas composés de petits cylindres placés lès uns au
dessus des autres: ils sont de véritables cartilages; et ce
qui me paroît très-digne d’attention dans ceux des
poissons qhi se rapprochent le plus des quadrupèdes
ovipares, et particulièrement des tortues, on pourrpit
à la rigueur, et sur-tout en considérant la manière dont
ils s’inclinent l’un sur l’autre, trouver d’assez grands
rapports entre ces deux cartilages, et le fémur et le
■ tibia de l’homme et des quadrupèdes vivipares.
L’estomac est long, large et plissé; le canal intestinal
court et arqué. Le foie, gros et divisé en trois lobes,
fournit une huile blanche et fine; il y a une sorte de
pancréas et une rate rougeâtre. Cette réunion d’une
rate, d’un pancréas, et d’un foie huileux et volumineux,
est une nouvelle preuve de l’existence de cette vertu
très - dissolvante que nous avons reconnue dans les
différens sucs digestifs des poissons; vertu très-active,
utile à plusieurs de ces animaux pour corriger les effets
de la brièveté du canal alimentaire, et nécessaire à
tous pour compenser les suites de la température ordinaire
de leur sang, dont la chaléur naturelle est très-
peu élevée.
Le corps de la bâtis renferme trois cavités, que nous
retrouverons en tout ou en partie dans un assez grand
nombre de poissons, et que nous devons observer un
moment avec quelque attention. L’une est située dans
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la partie antérieure du crâne, au devant du cerveau ; la-
seconde est contenue dans le péricarde; et la troisième
occupe les deux côtés de l’abdomen. Cette dernière
cavité communique à l’extérieur par deux trous placés
1 un a droite et 1 autre a gauche vers l’extrémité du rectum;
et ces trous sont fermés par une espèce de valvule
que l’animal fait jouer à volonté.
On trouve ordinairement dans ces cavités, et particulièrement
dans la troisième, une eau salée, mais qui
renferme le plus souvent beaucoup moins de sel marin
ou de muriate de-soude, que l’eau de la mer n’en tient
communément en dissolution. Cette eau salée, qui
remplit la cavité de l’abdomen, peut être produite dans
plusieurs circonstances par l’eau de la mer, qui pénètre
par les trous à valvules dont nous venons de parler, et
qui se mêle dans la cavité avec une liqueur moins
chargée de sel, filtrée par les organes et les vaisseaux
que le ventre renferme. Nous pouvons aussi considérer
cette eau que l’on observe dans la cavité de l’abdomen,
ainsi que celle que présentent les cavités du crâne
et du péricarde, comme de l’eau de mer, transmise au
travers des enveloppes des organes et des vaisseaux
voisins, ou de la peau et des muscles de l’animal, et
qui a perdu dans ce passage au milieu de ces sortes de-
cribles, et par- une suite des affinités auxquelles elle*
peut avoir été soumise, une partie du sel quelle tenoit
en dissolution. Il est aisé de voir que cette eau, à demi-
dessalée au moment où elle parvient à lune des trois;