la ligne dorsale du poisson, et qui suit dans son contour
toutes les sinuosités de la tête et des branchies;,
contre lesquelles il s'applique. Chaque organe est attaché
aux parties qui l'environnent, par une membrane
pellulaire dont le tissu est serré , et par des fibres tendineuses,
courtes, fortes et droites, qui vont depuis le
bord extérieur jusqu’au cartilage demi-circulaire du
diaphragme. . >
Sous la peau qui revêt la partie supérieure de chaque
.organe électrique, on voit une espèce dè bande étendue
sur tout l’organe, composée de fibres prolongées
dans le sens de la longueur du corps, et qui, excepté
ses bords, se confond, dans presque toute sa surface
supérieure, avec le tissu cellulaire de la peau.
Immédiatement au dessous de cette bande, on en
découvre une seconde de même nature que la première,
et dont le bord intérieur se mêle avec celui de la bande
supérieure, mais dont les fibres sont situées dans le
sens de la largeur de la torpille.
Cette bande inférieure se continue dans l’organe
proprement dit, par un très-grand nombre de prolon-
gernens membraneux qui j: forment,des prismes verticaux
à plusieurs pans, eu, pour mieux dire, des tubes
creux, perpendiculaires à la surface du poisson, et dont
la hauteur varie et diminue à mesure qu’ils s’éloignent
du centre de l’animal ou de la ligne dorsale. Ordinairement
la hauteur des plus longs tuyaux égale, six
vingtièmes.de la longueur totale de l’organe; celle des
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plus petits en égale un vingtième; et leur diamètre,
presque le même dans tous, est aussi d’un vingtième,
ou à peu près.
Les formes des différons tuyaux ne sont pas toutes
semblables. Les uns sont hexagones, d’autres pentagones^
et d’autres carrés; quelques uns sont réguliers,
mais le plus grand nombre est d’une figure irrégulière.
ScLes prolongations membraneuses qui composent les
pans de ces prismes, sont très-déliées, assez transparentes,
étroitement unies l’une à l’autre par un réseau
lâche de fibres tendineuses qui passent obliquement et
transversalement entre les tuyaux; et ces tubes sont
d’ailleurs attachés ensemble par des fibres fortes et non
élastiques, qui vont directement d’un prisme à l’autre.
On a compté, dans chacun des deux organes d’une
grande torpille, jusquesià, près de douze cents de ces
prismes. Au reste;, entre la partie inférieure de l’organe
et la peau qui revêt-le dessous du corps du poisson, on
trouve deux'bandes entièrement semblables à celles
qui recouvrent les-e^trémités supérieures des tubes. .
Non seulement la .grandeur de ces (uvaux augmente
avec l’âge:de la torpille, mais encore leur nombre s’accroît
à mesure que l’animal se développe. -.
Chacun de ces prismes creux est d’ailleurs divisé
dans son intérieur en plusieurs intervalles par des
espèces de cloisons horizontales, composées .d’une
membrane déliée et très-transparente, paraissant se
réùnir par leurs bords, attachées dans l'intérieur des
TOME I. 12