nés à porter à la surface du corps cette humeur visqueuse
, si'necessaire a presque tous les poissons pour
Entretenir la souplesse de leurs membres, et particulièrement
a ceux qui; comme fes pétromyzons, ne
se meuvent‘que par des ondulations rapidement exécutées.
*
La peau qui recouvre le corps et la queue qui est
très-courte, ne présente aueune écaillé visible pendant
la vie de la lainproîé, et est toujours enduite d’une
mucosité abondante qui augmente la facilité avec
laquelle l’animal échappe à la main «ui le presse et qui
veut le retenir.
Le pétromjzon lamproie manque ; ainsi que nous
venons de le voir, de nageoires pectorales et de nageoires
ventrales - il a deux nageoires sur le dos, une
nageoire au-delà de l’anus, et une quatrième nageoire
arrondie à l’extrémité de la queue : mais' ces quatre
nageoires sont courtes et assez peu élevées; et ce n’est
presque que par la force des muscles de sa queue et de
la partie postérieure de son corps, ainsi que par la faculté
qu’il a de se plier promptement dans tous les sens
et de serpenter au milieu des eaux, qu’il nage avec
constance et avec vitesse.
La couleur générale de la lamproie est verdâtre,
quelquefois marbrée de nuances plus ou moins vives; .
la nuque présente souvent une tache ronde et blanche;
les nagèoires du dos sont orangées, et celle delà queue
bleuâtre.
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Derrière chaque oeil, et indépendamment des neuf
petits trous que nous avons déjà remarqués, on voit
sept ouvertures moins petites, disposées en ligne droite
comme celles de l’instrument à vent auquel on a donné
le nom de flûte : ce sont les orifices des branchies ou de
l’organe de la respiration. Cet organe n’est point unique
de chaque côté du corps, comme dans tous les autres
genres de poissons; il est composé de sept parties qui
n’ont l’une avec l’autre aucune communication immédiate.
Il consiste, de chaque côté, dans sept bourses ou
petits sacs, dont chacun répond, à l’extérieur, à l’une
des sept; ouvertures dont nous venons de parler, et
communique du côté opposé avec l’intérieur de la
bouche par un' ou deux petits trous. Ces bourses sont
inclinées de derrière en avant, relativement à la ligne
dorsale de. l’animal ; elles sont revêtues d’une membrane
plissée, qui augmente beaucoup les points de
contact de cet organe avec le fluide qu’il peut contenir;
et la couleur rougeâtre de cette membrane annonce
qu’elle est tapissée non seulement de petits vaisseaux
dérivés des artères; branchiales, mais encore des premières
ramifications des autres vaisseaux, par lesquels
le sang,.revivifié, pour ainsi dire, dans le siège de la
respiration, se répand dans toutes les portions du corps
qu’il anime à son tour. Ces diverses ramifications sont
assez multipliées dans la membrane qui revêt les bourses
respiratoires, pour que le sang, réduit à de très-petites
molécules, puisse exercer une très-grande force d’afîi-
TOME i. 2