développés ; leur peau, toute couverte de tubercules, présente souvent des cou- I
leurs très-vives.
Les hémidactyles, qui constituent la seconde division des geckos, présentent, K
à la base de leurs doigts, un disque ovale formé en dessous par deux rangées I
d’écailles disposées en chevrons. La seconde phalange, qui est tres-grele, s élève I
du milieu de ce disque, et porte à son extrémité l’ongle ou la troisième phalange.
Les thécadactyles, ou geckos de la troisième division, se distinguent des platy- I
dactyles en ce que les écailles transversales qui garnissent la face inférieure de leurs I
doigts sont partagées par un sillon longitudinal, assez profond pour que l’ongle I
puisse s’y cacher complètement.
Fnfin les ptyodactyles ont le bout des doigts seulement dilaté en une plaque I
fendue pour loger l’ongle, et striée en éventail à sa face inférieure.
Fig. », G E C K O DE S A V IG N Y
( Gecko Sûvignyi ).
Cette espèce de gecko platydactyle n’est peut-être qu’une variété du Gecko annu I
laire figuré parM, Geoffroy, pl. 5 des Reptiles, fig. 6 e t7 ; il se rapproche beaucoup, I
ainsi que ce dernier, du Gecko à gouttelettes.de Daudin, qui habite tout l’archipel I
Indien, et qui est figuré dans l’ouvrage de Seba, tom. I.er, pi. 108. Quoi qu il en I
soit, et en attendant que l’on ait fixé la valeur des caractères dont on s est servi I
pour distinguer les différens reptiles d’un même genre, nous devons regarder le I
gecko auquel nous donnons le nom de M. Savigny, comme étant une espèce I
nouvelle ; car aucune figure ni aucune des descriptions que l’on a données des autres I
espèces de geckos ne peuvent s’ÿ appliquer exactement.
Cet animal, d’un volume assez considérable, est d’une forme lourde et disgracieuse.
Sa tête .est. très-grosse et très-large près du tympan; son ventre est un peu
renflé;sa queue, plus longue que le‘ reste du corps, est cylindrique, terminée en
pointe, et formée d’environ cinq anneaux adaptés les uns aux autres, comme les
tubes d’une lunette; enfin sés membres sont assez gros, et les cinq doigts larges
et épatés qui les terminent sont pourvus d’ongles, dont deux au moins sont rudimentaires.
Les écailles qui recouvrent tout le corps sont très-petites, hexagonales
et placées à côté les unes des autres, si ce n’est sous la queue et les pattes, où elles
sont imbriquées. T ou t le dessus de la tête est recouvert d’une multitude de petites
éminences arrondies et semblables à des verrues, qui donnent à cette partie un
aspect comme framboisé : sur le reste de la face supérieure du corps, on trouve
encore de ces petites excroissances, mais elles sont assez écartées les unes des autres;
sur le dos et sur les flancs, leur forme est un peu ovalaire, et elles constituent plusieurs
rangées longitudinales assez régulières. Sur les membres, les verrues ne sont
pas disposées avec la même régularité : mais, à la queue, elles fonnent pour chacun
des treize premiers anneaux une sorte de petit chaînon transversal ; les autres
segmens en sont dépourvus. Enfin sur les parties latérales du bord inférieur
des treize anneaux antérieurs on remarque, de chaque côté, une espèce dépine
arrondie, dirigée en arrière, et qui paroît formée par un tubercule ayant atteint un
développement très-considérable. La couleur générale de ce gecko, dont nous
avons eu le dessin à notre disposition, est d’un gris rose terne; le dessus de la tête
est d’un jaune olive, obscur au milieu, blanchâtre sur les côtés ; les tempes sont,
au contraire, d’un lilas assez clair, et la nuque d’une couleur obscure et mélangée
de gris et d’olive. Enfin, à la partie antérieure et supérieure du dos, on voit, de
chaque côté de la ligne médiane, deux taches d’un blanc plus ou moins vif, bordées
en avant et sur les côtés par un demi-anneau d’un noir velouté-, ayant la forme
d’un fer à cheval. La disposition de ces taches est très-remarquable, et peut servir
à faire distinguer au premier coup d’ceil le Gecko de Savigny du Gecko annulaire
et du Gecko à gouttelettes, qui, à cette différence près, lui ressemblent beaucoup.
1. 1. Individu de grandeur naturelle, vu en dessus.
Longueur totale.......................................................................................... 2 5 ,6.
-------------de la t ê t e . ..................... 3 ,5 .
-------------du corp s ...................................................................... 9 ,5 .
------------- de la queue............................................................................. 12,6.
1. 2. Tête vue en dessous pour montrer la disposition des plaques qui garnissent
la mâchoire inférieure.
Ï ;S . Un anneau de la queue vu en dessous.
1. 4. Patte vue en dessous, montrant un des doigts plus gros que nature ; on
remarque les plaques transversales qui le garnissent depuis sa base jusqu’à
sa pointe, et qui ne présentent point de fente capable de cacher
l’ongle crochu que l’on aperçoit à l’extrémité du doigt. Il existe simplement
un petit sillon.
i- / , 1. d", 1 .7 . Diverses écailles de grandeur naturelle et plus ou moins
grossies.
F ig . 2. G E C K O DES M A ISO N S , C u v .
( Lacerta g e cko , H a s s e l q . ; S te llio H a s s e lq u is t ii, S c h n . ; Gecko lobatus, G e o f f r . ,
R ep t. E g . v , 5 ).
La forme générale de cet animal ne s’éloigne pas beaucoup de celle du Gecko
de Savigny, quoiqu’il soit beaucoup plus petit. Sa tête, plus grosse proportionnellement
au corps, est tres-renflée vers les tempes et autour du tympan ; sa queue, cylindrique,
assez grele, est moins longue que dans l’espèce précédente; ses pattes,au
contraire, sont beaucoup plus alongées. Il se distingue sur-tout par ses doigts, qui
présentent près de leur extrémité un épanouissement arrondi, aplati, fendu au
milieu pour loger 1 ongle, et strié en éventail à sa face inférieure : ce caractère fixe
sa place dans la section des ptyodactyles. Tous les doigts des membres antérieurs
sont à peu près de la même longueur et également écartés les uns des autres ; mais
aux pattes postérieures le doigt médian est le plus long et l’externe le plus court,
H. N. TOM E I.«, 1.« partie. Y a