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LA PERCHE N O C T , P E R Ç A P U N C T A T A
( P o is s o n s d e l a m er R o u g e e t d e l a M é d i t e r r a n é e , planche 20 , fig. 1 I
E T L A P E R CH E S IN U E U S E , P E R Ç A S IN U O S A
( planche 2 0 , fig. 2 ).
Le noct, Perça punctata, GeofFr. S.'-Hil. , est l’espèce figurée sous le nom I
de Scioena punctata dans la planche 305 de B lo ch , et ne doit nullement être I
confondue avec la Perça punctata de cet auteur.
C e lle -c i, qui est le Spare pointillé de M. de Lacépède, n’appartient pas même I
suivant la classification de M. Cuvier, à la tribu des perches proprement dites ou I
persèques, mais à celle des perches à dorsale continue, ou sparoïdes. Ainsi l’es-1
pèce à laquelle Bloch donnoit le nom de perça, ne doit plus être considérée, dans I
l’état présent de la science, comme une perche, tandis qu’on doit placer parmi les I
perches proprement dites le poisson qu’il appeloit Scioena punctata : opposition rc-1
marquable, et qui fait bien sentir l’importance des changemens qu’a subis, depuis I
l’époque de Linné et de Bloch, la grande famille des perça, dont la distribution I
est devenue, par les travaux de M. Cuvier, aussi exacte et aussi précise qu’elle étoh I
autrefois arbitraire et imparfaite à tous égards.
La Perche ponctuée a été ainsi nommée de son système de coloration : elle est I
d’un gris-blanchâtre argenté, parsemé de petites taches noires dont la disposition I
est assez régulière, et dont le nombre est de cinquante environ. Les autres carac-1
tères de l’espèce consistent dans sa taille, qui est ordinairement de moins d’un I
pied ; dans sa nageoire caudale légèrement échancrée ; dans ses deux dorsales sépa-1
rées à leur base par un petit intervalle, et presque égales en hauteur et en Ion-1
gueur; dans ses ventrales armées d’un aiguillon grêle et alongé, et un peu moins I
larges que les pectorales ; dans ses épines anales, dont la première est très-petite, I
et dont la troisième, quoique la plus longue de toutes, est encore assez courte; I
dans sa ligne latérale presque droite, mais plus rapprochée du dos que du ventre; I
dans sa tête de forme triangulaire, et terminée par uïi museau assez aigu ; dans sa I
mâchoire inférieure plus longue que la supérieure ; dans son préopercule crénelé 11
sur son bord postérieur, et garni sur l’inférieur de quelques dentelures assez fines, 11
enfin dans son opercule terminé par deux aiguillons minces et aplatis, au-delà II
desquels la membrane branchiostége se prolonge et forme une sorte d’appendice 11
triangulaire. Ses dents, petites, très-nombreuses, et dirigées un peu en dedans,Il
sont disposées assez irrégulièrement sur plusieurs rangs. Ses yeux, circulaires et 11
très-grands, ont l’iris d’un blanc de nacre.
C e poisson, assez remarquable par ses couleurs, est bien connu des Arabes, I
qui lç désignent sous le nom de noct (1).
( i ) Les Arabes ont aussi donné le nom de noct ou noct de la Méditerranée, appartenir à la famille des
nocta à un poisson de la mer Rouge qui paroît, comme le perches.
La Perche sinueuse, Perça sinuosa, Geoffr. S.'-Hil., est une espèce assez voisine
de la précédente, dont elle se distingue néanmoins assez facilement par ses deux
mâchoires égales entre elles; par sa tête plus longue et terminée par un museau
moins fin; par sa dorsale epineuse placée dans un sillon où elle se cache en partie
lorsqu’elle est repliée; par sa caudale un peu moins échancrée ; par ses écailles un
peu plus petites ; enfin par son os de l’épaule, qui présente, au niveau de l’angle
postérieur de l’opercule, quelques dentelures très-fines, mak très-visibles. Du
reste, la ligne latérale et les nageoires sont comme chez le noct; et il en est de
même de la forme générale du corps, terminé en dessus par un bord presque rec-
tiligne dans tout l’espace qui donne insertion aux dorsales. L e nombre des rayons
est lui-même peu différent, comme l’indique le tableau suivant ;
Pm a punctata. B. 7 . D'. f . D". ~ j. P. 15. V. j . A. -Jç. C . 17.
sinuosa.. B. 7. D'. D". P. 17. V .% A. tL . C . 17.
La Perche sinueuse est rayée longitudinalement de blanc argenté sur un fond
d’un blanc plus terne. Le dos est d’un brun verdâtre chez les jeunes sujets, d’un
brun bleuâtre chez les adultes. L ’iris est d’un blanc de nacre.
Cette çspece a communément de sept pouces à un pied, du bout du museau à
i origine de la nageoire caudale ; mais elle parvient quelquefois à une taille beaucoup
plus considérable, et il n’est pas rare de prendre des individus de deux pieds,
et même de deux pieds et demi. Les Arabes désignent ce poisson sous le nom de
karous lorsqu’il est parvenu à une grande taille, et ils l’appellent hais lorsqu’il n’a
qu’un pied de long.
C’est à Damiette que mon père s’est procuré les deux espèces que je viens de
décrire : toutes deux sont assez communes-, et assez estimées pour leur chair ( 1 ).
S. IV.
LE SERRAN TAU VIN, S E R R A N U S T A U V I N A
, ( P o is so n s d e l a m er R o u g e e t d e l a M é d i t e r r a n é e , pl. 20 , fig. 1 ) ,
E T L E S E R R A N A I R A I N , S E R R A N U S Æ N E U S
( planche 21 , fig. 3 et 4 i*.
Le genre Serran, établi par M. Cuvier aux dépens du groupe des holocentres
de M. de Lacépède, est caractérisé par l’existence de dentelures au préopercule,
et de piquans à l’opercule, et se compose déjà, dans l’état présent de la science,
d un très-grand nombre d’espèces, qui peuvent être divisées en deux sections
a après la forme de leur caudale : cette nageoire est tantôt terminée par un bord
convexe, comme chez le Serranus oeneus, et tantôt légèrement échancrée I comme
chez le tauvin.
dai I e |UIS? passer S0US f Ien(;e PesPèce % urée de me procurer, et que je ne connois que par un dessin
nS 3 P 3 e !9> % 1 et 2 , qu’il m’a été impossible non colorié, qui a servi ¿original à la figure de l’Atlas.
H. N. TOME 1.« r.rc partie. Ss ,