
Acicules jaunes. Branchies très - exactement sur la ligne des mamelons I
qui portent les élytres’et à peu près de même grandeur. Je passe sous silence!
les élytres elles-mêmes, qui étoient tombées et que je n’ai point vues; je ne|
puis également parler dés cirres soit supérieurs soit inférieurs, des cirres ten-1
taculaires ni de ceux de l’anus, parce qu’ils étoient tous rentrés. Couleur!
générale gris fauve, avec des reflets semblables à ceux de la nacre (i).
O b s e r v a t i o n s . — P o u r disposer les espèces de cette tribu sans trop I
v io le r leurs affinités n a tu re lle s , j’ai cru devoir suivre le plan qu'indique!
l’a spect des s q k s , et que v o ic i :
1 . Soies des faisceaux supérieurs fin e s , tomenteuses, sans aucun!
éclat métallique. P o l yn o ë squamata; P. floccosa.
2 . Soies des faisceaux supérieurs b rillant de tout I éclat nïétal®
liq u e , plus fines que celles des inférieurs. Polynoë fo®
lio sa ; P . impatiens; P. scolopendrina.
3. Soies des faisceaux supérieurs br illan t de tout l’éclat métal®
liq u e , plus grosses que celles des inférieurs. PolynoJ
setosissima.
Il est probable que les caractères les plus importans des élytres coïnciden®
a vec ceux des so ie s , e t que leur connoissance exacte dérangeroit peu cet®
( i j J e tro u v e dans les auteurs b e au cou p d e P o l y n o ë
q u e je n’ a i po in t v u e s en na turé e t q u e je ne puis d é c
r ire ic i . J ’in d iq u e ra i d e pré fé ren c e les su iv a n te s , q u i
toute s pa raissent ap pa rtenir à c e tt e s e co n d e tribu :
1 . P o l y n o ë c la v a . Aphrodita clava. M o n t a g .
Trans. linn. soc. tom. I X , pag, 114., tab. 8 fig. 3 , _
é v id em m en t d é fe ctu eu se. — Vin gt-sep t segmens ;
d o u z e paires d ’é ca ille s non c ro is é e s , très-separées,
t r è s - o b l iq u e s , sans fran ge ma rginale.
2 . P o l y n o ë pun c ta ta . Aphrodita punctata. M ü l l . Von
Wunn. pag. 170, tab. 13 ; e t Zool. dan. part. 3 ,
pag. 23: la d escrip tion seu lem en t; ca r la figure
s e ra it p lu tô t c e lle d e VA. scabra d’O th o n F a b r i-
c iu s .— V in g t - c in q ( v in g t - s e p t ) s e gm en s ; d ou z e
paires d’é ca illes n o n c ro is é e s , ponctu ée s en r e lie f ,
■ a v e c un e fran ge ma rginale.
3 . PO L YN O Ë cir rosa . Aphrodita cirrosa. P a l l . Miscell.
zool. pag. 3 6 , tab. 8 , fig. 3 - 6 . — T r en te -c in q
segm en s ; o n z e paires d ’é ca illes v é s icu leu s e s , non
c ro is é e s sur le d o s . In d iv id u é v id em m en t m u t ilé ,
pu isqu’i l ne p o u v o it a v o ir moins d e d o u z e paires
• d ’ é c a i l le s , e t q u e le nombre d e ses an n e a u x en
fa i t présumer qu a to r z e à q u in z e ; espèce pa r conséq
u e n t dou teuse .
4 - PO L YN O Ë c ir ra ta . Aphrodita cirrata. O t h .
F a b r . Faun. groenl. n." 230. — T re n te -s
trente-sept segmens ( t r e n t e - h u i t , tren te-n eu f®
ca r o n v o it qu e l’au te u r ne lient c om p te ni du
premie r n i d u 'd e rn ie r ) ; qu in z e p a ire s d’é c a iil®
croisées su r le dos ; d i x - h u i t te n ta c u le s à H
trompe.
5 . PO L YN O Ë scab ra . Aphrodita scabra. Oth . f/ iiü ï
Faun.' groenl. n.° 232. — T r e n t e - quan®
( trente - six ) segmens ; qu in ze p a ire s d’écaillea
non croisées sur le d o s , mais ce p en d a n t ton !
t igu ë s.
6. P o l y n o ë lon g a . Aphrodita , longa. O th . IabM
Faun. groenl. n:°. 233. — Soix ante-six segmens|T
c in q u a n t e - s ix paires d’ tca ille s non croisée«
séparées sur Je" d os. S i cette espèce est 1
v é r ita b le P O L Y N O Ë , e lle ne p eu t, vu le nombres;|
d e ses é c a ille s , a v o ir moins d e soixante-huit s e»
m ens ; en core fa u t- il supposer une paire décaill®
sur chaque' segm ent surnuméraire.
7 . PO L YN O Ë m in u ta . Aphrodita minuta. OthM
F a b r . Faun. groenl. n.° 234. — Quarante-
hu it se gm en s , selon F a b r ic iu s ; trente-huit pair®
d’ é ca illes sépgrées^sur le dos. Cette espèce ne. ■
p eu t a v o ir moins d e cin q u an te segmens; elle ®
a n a lo g u e à la p ré c éd en te et sujette à la men»
remarque.
première distribution. Les notions encore imparfaites que j’ai sur celles de
trois espèces, permettent seulement la combinaison'suivante :
1 . Elytres occupant toute la longueur du corps. Point d’élytres
surnuméraires. — Les elytres croisées, recouvrant exactement
le dos. P o l y n o ë squamata. — Les élytres recouvrant
imparfaitement ie dos. P o ly n o ë impatiens.
2. Élytres occupant toute ia longueur du corps. Des élytres
surnuméraires. — Trois paires d’élytres surnuméraires :
P o ly n o ë setosissima. — Quatre paires : P o ly n o ë floccosa.
— Six paires : P o ly n o ë foiiosa.
3. Élytres n occupant que la moitié de ia longueur du corps.
Trois paires à!élytres surnuméraires. P o ly n o ë scoiopen*
drina.
Je finis par un éclaircissement sur ces élytres. Ii y a sans aucun doute
analogie entre les écailles dorsales de certaines Annelides et les élytres ou ailes
de certains insectes, et cela suffit pour justifier ia préférence que je donne
au mot élytres sur celui d’écailles; mais ii s’en faut qu’il y ,a it identité
parfaite. II y a analogie dans i’insertion, dans ia position dorsale; dans
ia substance, tantôt cornée, tantôt membraneuse; dans ia forme plus ou
moins déprimée; dans la structure qui résuite également de i’union de deux
membranes : car les élytres des Annelides sont des espèces d’utricuies qui
communiquent par leur pédicuie tubuieux avec l’intérieur du corps, et
qui meme, dans la saison de ia p on te , se gonflent et se remplissent d’oeufs.
M a is , si elles partagent 1 organisation vcsiculaire des ailes des insectes, elles
n’en ont ni la transparence ordinaire, ni ia sécheresse, ni la fragilité ; elles n’en
ont point les nervures ou les vaisseaux aenens. D ’aiifeurs les ailes des insectes
possèdent bien d autres caractères qui leur sont exclusivement propres:
leur nombre est très-limité; elles sont articulées à leur segment; eiies ont
de puissans muscles pour les mouvoir; elles ne sont totalement développées
que dans 1 âge adulte, après la derniere mue, &c. J’ignore à quelle époque
de ia vie commencent à se manifester les élytres des Annelides.
ti. N. T O M E I.« , 3 . partie. fc „