postérieur de la longueur totale ( sans y comprendre la caudale ) ; et les pectorales
longues, étroites et pointues, se prolongent jusqu’au niveau de cet orifice. Les
ventrales, dont la forme ne présente rien de remarquable, s’insèrent au-dessous ei
un peu en arrière du point d’origine des pectorales. La dorsale, un peu plus haute
à sa partie antérieure que près de sa terminaison, commence vers le tiers antérieur
du corps, au-dessus des pectorales et des ventrales, et se prolonge en arrière aussi
loin que l’anale. La caudale est assez longue, et très-légèrement échancrée.
La mâchoire inférieure est un peu plus courte que la supérieure ; elle porte huit
incisives assez grandes , égales entre elles, et disposées très-régulièrement : les in-
cisives supérieures, au nombre de douze, sont un peu plus petites que les inférieures,
auxquelles elles ressemblent par leur forme et leur disposition ; les autres
dents sont des molaires semblables à celles de la plupart des sargues.
L e ghenyné est généralement d’un bleu plombé, avec les nageoires d’un noir
assez pur; en outre, la ligne latérale, qui est, comme cela a ordinairement lieu
chez les spams, courbe et placée vers le tiers supérieur du corps, est coupée obliquement
par une tache brune et assez large qui occupe la partie supérieure de la
queue, et par six ou sept bandes onduleuses, de même couleur, qui sont dirigées
perpendiculairement à l’axe du corps. La première de ces bandes commence vers
l’insertion des premières épines dorsales, et se termine un peu au-dessus de l’origine
de la pectorale.
Cette espèce a communément de cinq à six pouces de long sur deux pouces et
demi ou deux pouces trois quarts dans sa plus grande hauteur. La tête, très-comprimée
comme le corps, et à peu près triangulaire, est longue d’un pouce un
quart, et haute d’un pouce au niveau de l’oeil et d’un pouce un quart en arrière.
L A S A R G U E O R D IN A I R E
( Sargus vu/garis, G e o f f r . S.t -H i l . , planche 18 , fig. 3 ).
C e t t e espèce, que les Arabes nomment chargouch (c’est-à-dire, rat de mer), ressemble
beaucoup à la précédente par sa taille et ses proportions; mais elle a l’anus
un peu plus antérieur, et la nageoire caudale plus profondément échancrée. Les
incisives sont au nombre de huit à chaque mâchoire, et comparables pour leur
foi •me à celles de l’homme; les autres dents sont des molaires hémisphériques,
égales entre elles, et dont la disposition est assez régulière.
Les couleurs de cette sargue sont assez remarquables : le corps est généralement
d’un blanc argenté, avec six bandes noirâtres, transversales, étroites, et un grand
nombre de lignes longitudinales obscures. Les bords extérieurs des nageoires caudale
et anale, et deux rayons des ventrales, sont noirâtres. Enfin, vers la terminaison
de la dorsale et de l’anale, on remarque une grande tache, d’un noir foncé, qui
n’occupe pas seulement la partie supérieure de la queue, mais qui s’étend verticalement
sur toute sa hauteur, et se trouve ainsi disposée en anneaux. Les yeux, qui
sont, comme chez tous les spams, circulaires et assez grands, ont l’iris brun avec
un cercle bleuâtre autour de la pupille.
L A S A R G U E A N N U L A I R E
[ Sargus annuteris, G e o f f r . S.t- H i l , , plàhehe 18 , fig. 4 ) ,
C e t te troisième espece, que les Arabes connoissent sous le nom de sabares, est
très-voisine des précédentes ; mais elle est beaucoup plus petite, sa longueur n’étant
que de quatre pouces sur une hauteur d’un pouce et demi. Du reste, elle ressemble
par son système dentaire et ses proportions à la sargue ordinaire, dont elle ne diffère
guère que pqr sa queue aussi foibjement échancrée que celle de la sargue enrouée.
L e corps est généralement d’un blanc argenté, avec des reflets d’un beau vert
dore, et une tache noire annulaire sur la queue ( comme chez le Sargus vulgaris).
L a tete est verdâtre en dessus, et les nageoires ventrales et anale sont en partie
d’un jaune citrin. L ’oe il, d’une grandeur m oyenne, a l’iris d’un jaune verdâtre.
L E P A G R E M O RM Y R E
:r [![PàgriiSuiérmyfus, G e o f f r . S . ' - f l i t . , pl. , i , ûg. iS Sparui mormyrus, L m . J.
C e tte espèce, que les Arabes désignent, sous le nom de mangeur de sable,
mourmar ou mormar, a les mâchoires garnies latéralement de molaires rondes, et
antérieurement d un grand riombre de petites dents coniques formant une brosse,
et dont les plus longues qont celles qui composent la première rangée : elle appartient
par conséquent au genre Pagre, Pagms de M. Cuvier.
Ce pagre est évidemment très-voisin deq espèces du genre Sargus que je viens
de décrire : il a, comme elles, la queue un peu échancrée, la ligne latérale courbe
et très-rapprochée du dos, les yeux grands et situés très - haut, les pectorales
longues et pointues, les ventrales placées au-dessous et un peu en arrière de
I insertion de celles-ci , enfin ianus Séparé dë la nageoire anale par un petit
espace, et rejeté vers les. deux cinquièmes postérieurs du corps. Toutefois ce
pagre a aussi quelques caractères qui lui appartiennent en propre : son corps,
beaucoup plus alongé et beaucoup moins élevé que celui des sargues, a repris
la forme qu’il présente presque constamment dans la grande famille des perches;
la tete est.,aussi un peu plus fine , la bouche plus fendue, l’oeil plus reculé en
arriéré, et la queue plus grêle et plus prolongée.
Le Pagre mormyre est, comme les espèces précédentes, de très-petite faille;
les plus grands individus n’ont que cinq pouces, du bout du museau à l’origine dé
la nageoire caudale, sur une hauteur d’un pouce huit lignes. Le torps est, en
dessous et sur les côtés, d’un blanc argenté; en dessus, d’un violet lavé de brunâtre,
et il existe sur le dos et les flancs une série de cinq ou Six bandes transversales,
obscures, assez écartées l’une de l’autre et très-prononcées, et de six ou
sept autres de meme couleur et de même direction, mais plus étroites et moins
apparentes. Celles-ci occupent pour la plupart le milieu des larges intervalles
que aissent entre elles les premières; en sorte que chacune dès bandes lès plus
visi esse trouve placée entre deux bandes moins distinctes. Les nageoires ventrales