
les rectrices ont une large raie noire vers le bout, et elles sont terminées de jaunâtre;
la cire et les dents sont jaunes; l’iris est d’un jaune blanchâtre.
Les jeunes de l’année et ceux d’un an ont le dessus du corps d’un brun rous-
sâtre, varié de grandes taches d’un roux clair; les plumes des scapulaires sont terminées
de blanc ; la queue est cendrée, tachetée de brun vers le bout, et terminée
de roux blanchâtre ; la nuque et toutes les parties inférieures sont d’une teinte
roussâtre ; les plumes de la poitrine et du ventre sont frangées latéralement et se
terminent par du roux v if : les pieds sont d’un jaune livide.
La figure de la planche i 2 représente un individu à l’âge de deux ou trois ans,
et sur le point de se revêtir de la livrée de l’adulte.
Il est très-répandu en Egypte, en Barbarie, en Turquie, en Pologne, en Hongrie,
en Dalmatïe ; très-rare vers le nord.
Sa nourriture se compose de daims, de chevreuils et de gros oiseaux.
Il niche sur les arbres les plus élevés ou les rochers les plus escarpés. Sa ponte
est de deux oeufs blanchâtres.
Genre M I L A N
( Mi/vus, C u v . , V i e i l l . , S a v i g . ; Aecipiter, B r i s s . ; Falco, T em m . , L i n . , L a t h . ).
Caractères principaux.
B e c incliné dès sa base, garni d’une cire glabre, anguleux en dessus, comprimé
latéralement ; mandibule supérieure à bords dilatés ou droits ; l’inférieure droite et
obtuse, à bassin uni et lisse; narines elliptiques, obliques et marquées d’un pli
au bord antérieur.
L a n g u e oblongue, charnue, épaisse, arrondie par-dessous.
B o u c h e très-fendue. ,
Tarses courts, minces, écussonnés par devant, emplumés un peu au-dessous du
talon.
Doigts courts, trois devant, un derrière; les extérieurs réunis à leur origine par une
membrane : 1‘intermédiaire excédant de peu les latéraux.
Ongles médiocres, foiblement acérés.
Caractères accessoires.
A i l e s très-longues atteignant l’extrémité de la queue, qui est fourchue ou étagée.
Les troisième et quatrième remiges les plus longues de toutes.
Les milans se distinguent de tous les oiseaux de rapine par leurs ailes excessivement
longues et par leur queue fourchue, qui permet un vol plus rapide et
plus facile. Ils s’élancent sans effort dans les plus hautes régions de l’atmosphère,
se perdent dans les nues, ou s’abaissent comme s’ils ne faisoient que glisser sur
un plan incliné; le vol semble être leur état naturel. Ces oiseaux ont été à tort
regardés comme le symbole de la lâcheté : leur pusillanimité est plutôt due à la
foiblesse de leurs serres qu’au manque de courage ; leurs doigts et leurs ongles
sont courts, et ne peuvent que très-difficilement saisir et retenir leur proie. Cette
foiblesse de conformation dans les organes de la préhension ' les oblige à foir
devant des assaillans d’une moindre taille qu’eux. Les milans établissent’leurs nids
dans le creux des rochers ou sur les plus grands arbres des forêts.
La mue est simple.
E S P È C E .
L E M I L A N N O I R ou P A R A S I T E , MILVUS ATER
( M i l vus ætoiius, S AV. , pl. 3 , fig. 1 j,
M . s u p r à ex fu s co n ig e r ; c a p ite e t c o rp o r e s u b tù s a lb id i s ; c a u d â s u b b if u r c a t â ; ro s tro
f la v o , p u n c to n ig r o ; c e r â p e d ib u s q u e fïa v is .
S y n o n ym . Falco ater ( adult. ) ægyptius Forskahlii ( jun. j . L in n . ; G m e l . Syst. nat. pag. 262
2.6 I y 26 j y n.°* 6 2 , 61 , 12 1 .
Falco Forskahlii, ater, parasiticus. L a t h . Intl. Omith. pag 3 9 , 5 1 , n . " 36 , 38, 136;
editore Johanneau, Parisiis.
Milan noir. B u f f . Histoire naturelh, Oiseaux , page 2 0 3 ; planches enluminées, 4.72
( jeune ).
Milan êtolien, Milvus ætoiius. V i e i l l . Tabl. tncyclop. tome I I I , page 1203.
Milan êtolien, Milvus ætoiius. S a v ig . Oiseaux d'Égypte, H. N . tome I , page 80
pl. 3 , fig. 1 ( jeune ).
Milan parasite. L e v a i l l . Oiseaux d’Afrique, tome I . page 22.
B/ack kite. L a t h . Syn. tom. I , page 6 2 , et parasite faucon, suppi. tome I I , page 30.
Milan noir, Milvus niger. B r is s . Omith. tome I , page 4 i 3 , n .” 34.
. Le dessus de la tête et la gorge sont rayés longitudinalement de blanchâtre- et
de brun : les parties supérieures sont d’un gris brun très-foncé; les inférieures, d’un
brun roussâtre avec des taches longitudinales d’un brun noir sur le centré des
plumes : la queue est peu fourchue, brune et traversée de neuf ou dix bandes
d’un gris blanc, et terminée d’une teinte fauve et légère; la cire et les pieds sont
dun jaune orange; l’iris est d’un gris noirâtre; le bec est noir.
La femelle est plus grosse que le mâle, et n’en diffère point par la couleur du
plumage.
La figure 1 de la planche 3 représente un individu à l’âge de deux ans.
Cette espèce, qui est très-abondante en Égypte, en Barbarie, au Cap de Bonne-
Espérance,^ est assez rare en Europe; elle semble se plaire davantage dans les
contrées où règne constamment une haute température.
L e Milan noir chasse à toute sorte de menu gibier ; mais il préfère le poisson
à toute autre nourriture; il pêche à la manière du balbuzard, en plongeant dans
l’eau.
Il fait son nid sur les arbres ou dans les anfractuosités des rochers, et mieux
encore, sur des buissons, entre les roseaux, s’il trouve des marais dans le canton