qu’il habite. Sa ponte est de trois ou quatre oeufs d’un blanc jaunâtre, entièrement
couverts détachés brunes tellement confondues ensemble, que la couleur du fond
s’aperçoit à peine.
Genre É L A N O Ï D E
( Elanôidts, V i e i l l . ; E/anus, S a v ig . - 1-
Caractères principaux.
B e c court, incliné dès la base, garni d’une cire étroite, arrondi en dessus, comprimé
latéralement; narines ovales, en partie couvertes de poils.
L a n g u e large à la base, échancrée à la pointe.
Tarses très-courts, épais, emplumés très-bas par-devant.
Quatre doigts, trois devant, entièrement séparés, un derrière.
Caractères accessoires.
La deuxième remige la plus longue.
Q u e u e simplement échancrée ou tres-fourchue.
Les élanoïdes habitent en Afrique et en Amérique; ils se nourrissent de très-
petits mammifères, d’oiseaux, de reptiles et d’insectes.
La propagation n’en est point connue.
E S P È C E .
L ' É L A N O Ï D E B L A C , E L A N U S C Æ S IU S
(planche 2 , fig. 2 )•
E. corpore suprà cærulescente, subtùs albo; alarum tectricibus nigricantibus; macula
cirça ocuios atrâ; pedibus luteis.
S y n o n ym . Falco melanopterus, Sonninensis. L a t h . Ind. Ornith. png. 51 , 5 3 , n.os 1 3 9 , 16 1.
Blac. C u v . Règne animal, tome I , page 322.
Élanoide blac, Elanoïdes cæsius. V i e i l l . Tabl. encyclopédique, pag e 1206.
Couhyeh, Efanus cæsius. S a v i g . Oiseaux d ’Égypte, H . N . tom. I , pag e 9 8 , pl. 2 , fig. 2 .
Blac. L e v a i l l . Oiseaux d’Afrique, tome I , pl. 36 et 37.
Le sommet de la tête, le dessus du cou, de la queue, le dos, les remiges, sont
d’un cendré bleuâtre; les couvertures des ailes, d’un noir profond; le pli de l’aile,
la gorge, la poitrine, les flancs, l’abdomen, les plumes des cuisses, des jambes,
et la queue en dessous, sont d’un blanc pur ; la c ir e , la base de la mandibule
inférieure et les pieds sont jaunes. * ..
La femelle ne diffère du mâle que par sa taille qui est un peu plus forte.
Les jeunes sont, en naissant, couverts d’un duvet gris roussâtre; ce duvet
est remplacé plus tard par des plumes qui, sur le manteau, la tete et le derrière
du cou, prennent une forte teinte roussâtre : la poitrine est alors d’un beau roux-
ferrugineux, et le reste du blanc est légèrement de cette même couleur.
L e blac est répandu dans toute l’Afrique; on le rencontre depuis l’Égypte jusqu’au
Cap de Bonne-Espérance : il est commun en Egypte et en Barbarie.
Les insectes sont sa principale nourriture.
Il établit son nid entre les branches des grands arbres; sa ponte est de quatre
oeufs entièrement blancs.
Genre HI B OU
( Oius, C u v . ; S ir lx , V i e i l l . , T em m ., L in . ; Êubo, S a v ig . , B r is s . ).
Caractères principaux.
B e c court, crochu, incliné dès la base, garni d’une cire molle, couverte par des
plumes sétacées dirigées en avant, épais, comprimé latéralement; mandibule
supérieure à bords dilatés; l’inférieure droite, obtuse, échancrée vers le bout;
narines elliptiques, cachées sous les plumes.
L a n g u e épaisse, charnue, obtuse, pourvue de deux côtes en dessous.
B o u c h e très-fendue.
Tarses et doigts entièrement couverts de duvet.
Quatre doigts, trois devant et un derrière ; l'intermédiaire uni au doigt externe par une
membrane ; celui-ci versatile.
Ongles forts, crochus, aigus, rétractiles.
Caractères accessoires.
Première, deuxième et troisième remiges échancrées près de la pointe.
Y e u x grands, dirigés en avant, et placés dans des orbites larges, concaves, entourées
d’un disque de plumes roides et décomposées.
Conque de l’oreille s’étendant en demi-cercle depuis le bec jusque vers le sommet
de la tete, et garnie en avant d un opercule membraneux.
Tête grosse, surmontée de quelques plumes oblongues, formant au-dessus des sourcils
deux aigrettes mobiles redressables et auriculiformes.
Les hiboux ou chouettes a aigrettes sont, comme presque toutes les espèces du
grand genre Strix, des oiseaux de proie nocturnes, qui chassent au lever de l’aurore,
au crépuscule tombant, et lorsque la lune répand sa clarté. Leur énorme pupille
laisse entrer tant de rayons, qu’ils sont éblouis par une lumière trop forte; et
pendant que le soleil est sur l’horizon, la plupart se retirent dans des trous d’arbre
ou de muraille ; quelquefois ils se tiennent blottis sur de grosses branches, ’« c’est
alors que les petits oiseaux peuvent les insulter impunément. Mais cette vue, que
le trop grand éclat offusque, s’exerce parfaitement et avec un immense avantage à
une foibie clarté. Le peu de force qu’a chez eux l’appareil du vol, et leurs plumes