I I 8 S Y S T È M E D E S A N N E L I D E S .
C o rp s long de vingt à vingt-quatre lignes, très-déprimé dans son état le plus habituel,
composé de cent deux segmens environ. Ventouse orale à lèvre supérieure
presque triangulaire, pellucide, et à yeux noirs. Ventouse anale assez petite, très-
simple. Couleur noirâtre en dessus, avec une rangée transversale de points
fauves, souvent coalescens, sur chaque segment; cendrée en dessous.
2. N ephelis rutila. Néphéfis rousse.
Espèce des ruisseaux des environs de Paris.
C o rp s long de douze à quinze lignes, très-déprimé, formé d’environ cent segmens,
Yeux noirs. Ventouses très-simples. Couleur rousse, avec quatre rangées dor- I
sales de points bruns.
3. N ephelis testacea. Néphélis testacée.
Espèce des environs de Paris.
C o rp s long de dix à douze lignes, presque cylindrique, formé d’environ centI
segmens. Yeux noirs. Ventouses très-simples. Couleur testacée, sans taches. 1
4 . N e p h e lis cinerea. Néphélis cendrée.
Autre petite espèce des environs de Paris, trouvée dans les mares de la forêt deI
Fontainebleau, où elle se tient accrochée aux plantes aquatiques.
C o rp s long de quinze à seize lignes, composé de quatre-vingt-dix-neuf à cent!
segmens, un peu plus déprimé que dans l’espèce précédente. Ventouse omitI
pellucide, à.yeux noirs. Ventouse anale assez grande et simple. Couleur cendré■
clair.
G EN R E X X X V I I , C l e p s i n e .
B o u c h e grande relativement à la ventouse orale, munie intérieurement d ’u n e !
sorte de trompe exertile, tubuléuse, cylindrique, très-simple (1).
Mâchoires réduites à trois plis peu visibles.
Y e u x très-distincts, au nombre de deux, ou de quatre à six disposés sur d e u x !
lignes longitudinales.
V e n t o u s e o r a l e de plusieurs segmens, n o n séparée du corps, peu concave;!
l’ouverture transverse, à deux lèvres; la lèvre supérieure avancée e n !
demi-ellipse, formée des trois premiers segmens, le terminal plus grand!
e t obtus; la lèvre inférieure rétuse.
( 1 ) B e rgm a n n est le premie r q u i a it ap erçu c e tt e complanala, mais e n co re dans YHirudo biocukm, «
trompe d ans YHirudo complanata d e L in n é . M ü lie r en a q u ’ e lle est sans d o u te com m u n e à toute s les espèces - H
n ié l’e x is ten c e . K i r b y , sans en p a r le r , la représente dans la C lep s in e s . J e con se rv e dans la liq u eu r, des individusqui ■
figure q u e , sous un autre n o m , il d on n e d e c e t t e esp èce , l’o n t sa illan te au d ehors d e prés d e d eu x lignes; cequtestB
J e puis affirmer q u e c e t t e pe tite tr om p e , v ra is em b lab le - c o n sid é rab le r e la t iv em e n t à la m é d io c r ité de leur taille.■
men t oe so p h a g ien n e , e x is te n o n -seu lemen t d ans YHirudo
O R D R E 4 , F AMI L L E 1 0 , L E S S A N G S U E S . 1 i q
Ventouse A n a le médiocre, débordée des deux côtés par les derniers segmens
exactement inférieure.
B r a n c h i e s nulles.
Corps légèrement crustaité, déprimé, un peu convexe dessus, exactement plat
dessous, rétréci insensiblement et acuminé en devant, très-extensible
susceptible, en se contractant, de se rouler en boule ou en cylindre composé
de segmens courts et égaux; les vingt-cinq ou vingt-sixième et
vingt-sept ou vingt-huitième portant les orifices de la génération.
E S P È C E S .
I* Tribu. C lep s inæ Il l ÿ r in æ .
Deuxpeux situés sur le second segment, un peu écartés,
Corps étroit.
i, Clepsine bioculata. Clepsine bioculée.
Hirudo bioculata. Bercm. Act. Stock/,. g g M g fy .o -n— Bpuc.
Encycl. meth. Helm-, ph yi, fi g, p-n,
Hirudo bioculata. M üll. Hist;verm. tom. I , part. 2, pag. 41, i7 i. __ Gmri
Syst. nau tom. I , part. 6, pag. yoyiï, n.° y.
Erpobdeila bioculata. Lam. Hist. des anim. sans vertèbr. tom. V, pag. 296, ,,.° 2.
Espèce des eaux douces de l’Europe, commune dans les ruisseaux de Gentilly
Elle se tient fortement applique-contre les pierres, au fond de l ’eau , ou elle
les parcourt a la manière des chenilles arpenteuses, en formant des anneaux
complets. Elle ne s expose jamais entièrement à l’air sec; mais souvent elle
monte a fleur d’eau, pour s’y placer dans une position renversée, et s’y promener
à laide de ses ventouses. Des individus observés au commencement de
juillet portaient chacun, sous la partie moyenne du corps, dilatée et courbée
en voûte, quinze à vingt petits, qui se tenoient fixés par leur disque postérieur.
Cokps-long de neuf à*dix lignes, large d’une ligne et demie, plat ou concave en '
dessous, au grede l’animal, presque gélatineux, pellucide, formé de soixantedix
segmens qui se séparent sur les côtés et les font paroître dentelés. Yeux
Irréguliers, noirs et brillans. Trompe d’un blanc de lait, souvent saillante au
dehors. Ventouse anale exactement horizontale, en forme de bouriet. Couleur,
gris livide, parsemé d’atomes roux ou cendrés : une sorte de callosité brune et
saillante sur le onzième anneau, remplacée quelquefois par une simple tache
anc îe. Lorsque l’animal est repu, on aperçoit l’intestin avec ses divisions en
croix et ses deux ccecums postérieurs. Les jeunes individus sont entièrement
blancs.