quatre pouces; les individus qu’elle contient atteignent une ligne un quart au plus
de longueur. Les animaux sont comprimés et situés verticalement au centre des
systèmes ; ils sont en même temps déprimés et placés presque horizontalement à
leur circonférence : leur couleur est fauve; leur tunique est diaphane, ouverte très-
haut, à orifice transverse et comme à deux lèvres : la lèvre supérieure paroît renflée
et voûtée.
4 - A Corps de grandeur naturelle.
4. 2. Portion de cette masse grossie, vue en dessus, et montrant un grand
nombre d’individus groupés en systèmes. On distingué très-bien dans
les groupes supérieurs la petite aire ou cavité centrale commune à
tous les individus du même système.
4. 3- Individu pris vers le centre d’un système : la transparence de la tunique
permet d’apercevoir la structure de la cavité thoracique. Le sac branchial
est composé de vaisseaux très - larges qui séparent de petites
mailles carrées au nombre de quatorze à quinze pour chaque rang
longitudinal, et de sept à huit pour chaque rang transverse. L ’abdomen
est conformé comme dans les espèces précédentes ; seulement il est
plus volumineux. 4- 3 > taille naturelle de cet individu.
4. 4 - Autre individu pris à la circonférence d’un système, et très-grossi : le
corps, au lieu d’être cylindrique ou comprimé, est déprimé, et montre
ses deux orifices de face , l’orifice branchial et l’orifice anal ; le sac
branchial ne remplit pas, à beaucoup près , la capacité de la tunique,
qui semble dilatée des deux côtés.
4. 3 . Le même retourné. On remarquera sur-iout l’écartement des artères
branchiales, indiqué par celui des cordons dorsaux.
Genre A P L I D E , A P L I D I U M . S av.
Fig. y et 6.
L e genre Aplide, Aplidium, fondé par M. »Savigny, et que M. de Lamarck a
nommé en français Pulmonelle, est très-voisin du précédent. Il appartient également
à la famille des Téthyes, et a pour caractères : corps commun sessile, gélatineux
ou cartilagineux, polymorphe, composé de systèmes très-nombreux, peu saiilans,
annulaires, subelliptiques, qui n’ont point de cavité centrale, mais qui ont une circonscription
visible; animaux ( trois à vingt-cinq) placés sur un seul rang, à des
distances égides de leur centre ou de leur axe commun ; orifice branchial divisé en
six rayons égaux; ïanal dépourvu de rayons, peu ou point distinct; thorax cylindrique
; mailles du tissu respiratoire pourvues de papilles ! abdomen inférieur, sessile,
de la grandeur du thorax; ovaire unique, sessile, attaché exactement sous le fond
de la cavité abdominale, et prolongé perpendiculairement. M, SaVigny (1) a décrit
six espèces, quil a rangées dans deux tribus : l'a première renferme les espèces
dont les animaux sont oblongs, à ovaire plus court que le corps ; la deuxième
comprend celles dont les animaux sont filiformes et à ovaire beaucoup plus long
que le corps.
On voit ici les figures de deux espèces appartenant à la première tribu.
I. y. A p l i d i u m lobatum, Aplide lobé. S av.
Cette espèce, qui doit être distinguée de I' AÎçyonium pulmonaris d’Ellis et
Solander, ou Alcyonium ficus de Linné, habite le golfe de Soueys et la
Méditerranée, sur les côtes de i’Égypte.
Le corps ou la masse est demi-cartilagineux , étendu en masse horizontale,
épaisse, d’un gris cendré, relevée de gibbosités ou de lobes saiilans, inégaux et irrégulièrement
arrondis. Les systèmes sont excessivement nombreux en individus, et
très-rapprôchés; les orifices sont à rayons simples et de couleur jaunâtre. Le
diamètre de la masse est de quatre à six pouces, et la grandeur totale de chaque
individu, une ligne et demie. L ’enveloppe générale est peu transparente et remplie
de petits graviers : la tunique de chaque animal est jaune, de même que tous les
viscères, et garnie, sur le thorax, d’une vingtaine de nervures musculaires, brunes
et très-fines.
y. /. Corps ou masse de grandeur naturelle. Il est d’un gris cendré, et couvert
a sa surface d un nombre infini de petits points saiilans.
f i 2. Portion de l’enveloppe très-grossie, et montrant les mamelons étoilés
de la surface.
fi 3 . Coupe verticale du même système, moins grossie. On voit les corps
charnus des animaux; ils sont verticaux, disposés parallèlement les uns
à côté des autres, et séparés par de minces cloisons.
fi 4 - Un individu très-grossi et vu du côté droit. L ’intestin se recourbe en
arrière et monte à l’orifice anal en traversant obliquement l’abdomen ;
1 ovaire est plein d oeufs : on aperçoit un oeuf plus gros ou un foetus
qui fait saillie au-devant du thorax, y. / montre cet individu de
grandeur naturelle.
5. / , Autre individu très-grossi, vu du côté gauche. Son intestin se recourbe
en avant et suit le bord antérieur de 1 abdomen pour arriver à Torifice
anal; l’ovaire est dégarni d’oeufs.
(i) Mémoires sur les animaux sans vertèbres, 2.“ partie, i .cr fascicule, page 6.
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