VIII. 7. S o lp u g a araneoïdes, Solpuge aranéo'ide, O l i v i e r ( i
Nous rapportons avec quelques doutes cette espèce a la Galeode ara-
néoïde d’Olivier. O n a confondu, ce nous semble, sous ce nom,
deux espèces distinctes.
7. 1. Individu femelle, de grandeur naturelle.
7. 2. Bouche et thorax du même, vus par sa face inférieure; — 5ic , forcipules;
— d, mâchoires; — g , h, k , 1, première, deuxième, troisième et quatrième
paires de pattes tronquées; — ~b, petites écailles dont on
(1) Voyage dans l ’Empire ottoman, tome I I I , page 44-> planche 42 > h g. 3.
ignore
I y 6 E X P L I C A T I O N S O M M A I R E D E S P L A N C H E S .
Genre SOLPUGE, S O L P U G A .
L e genre Solpuge, désigné sous le nom de Galéode par O liv ier , appartient, dans
la méthode de M. La treille, à l’ordre des Trachéennes et à la famille des Faux.
Scorpions. Il comprend des Arachnides fort singulières, qui peuvent être caractérisées
de la manière suivante : corps oblpng, cannelé ; segment antérieur beaucoup
plus grand, portant deux forcipules très-fortes, avancées, comprimées, terminées en
pince dentelée, avec la branche inférieure mobile; deux yeux lisses, dorsaux, et
rapprochés sur un tubercule commun; deux grands palpes filiformes, sans crochet
au bout; les premiers pieds également filiformes, mutiques et en forme de palpe;
bouche composée de deux mâchoires, formées chacune par la réunion de la base
d’un de ces palpes et d’un de ces pieds antérieurs, et d’une languette stemale subulée,
située entre les forcipules; les deux pieds postérieurs, les plus grands de tous,avec
une rangée de petites écailles pédicellées sous les hanches.
Lés Solpuges ou Galéodes ont de l’analogie avec le genre Chelifer de Geoffroy;
mais elles en diffèrent essentiellement par la forme et la composition des palpes
et par l’absence des crochets à la première paire de pattes : ce sont des Arachnides
propres aux pays chauds et sablonneux de l’ancien continent ; on" les trouve en
A s ie , en Afrique et dans.le midi de l’Europe; elles se rencontrent aussi, suivant
Pallas, dans la Russie mérididrikle ; M. de Humboldt ën a même' découvert une
trè s -p e tite espèce dans les contrées équatoriales de l’Amérique. Les Solpuges,
quoique répandues dans uné grande étendue de pays, sont fort mal connues sous
le rapport de leurs moeurs; seulement on sait quelles ne filent p o in t, qu’elles
aiment l’obscurité, qu’elles courent généralement très-vîte et attrapent leur proie
avec agilité. Elles ont la réputation de tre venimeuses; mais O liv ie r , qui a eu
occasion d’en voir beaucoup dans son voyage en Pe rse , n a jamais pu constater
un seul fait authentique sur le danger de leur blessure. O n n’est guère plus instruit
sur le nombre et la détermination rigoureuse des espèces ; cependant on en admet
généralement trois.
ignore l’usage, et qui garnissent en dessous la hanche de la quatrième
paire de pattes.
7. I. Écailles de la quatrième paire de pattes; — b, b, deux de ces écailles
isolées et grossies : elles sont pédicellées, minces et membraneuses.
7. y . Segmens antérieurs du corps vus par leur partie inférieure; é, lèvre
sternale munie de deux appendices palpiformes ; — d , mâchoire,
dont le palpe est tronqué;— g , première paire de pattes.
7. 4 . Les deux mêmes segmens vus en dessus ; — é , lèvre munie de deux
appendices palpiformes ; — d , mâchoire , avec son lobe mandu-
cateur b*-, — f , article digital de son palpe.
7 . / Article digital du palpe de la mâchoire, vu de face : on lui remarque
une structure toute particulière, qui rappelle l’organisation curieuse
observée par M. Léon Dufour sur la Galéode intrépide. Nous rapporterons
l’observation de ce savant. Le dernier article du palpe de
la Galeode intrépide, qui est fort court et articulé d’une manière serrée
avec celui qui le précède, recèle dans son intérieur un appareil singulier
: ,1e bout paroît formé par une membrane blanchâtre; mais,
lorsque l’animal est irrité, cette membrane, qui n’est qu’une valvule
repliée, s’ouvre pour donner passage à un disque ou plutôt à une
capsule arrondie, d’un blanc nacré. M. Léon Dufour a vu cette
capsule sortir et rentrer au gré de l’animal, comme par un mouvement
élastique. Elle s’applique, dit-il, et paroît adhérer à la surface
des corps comme une ventouse. Son contour, qui semble en être la
lèvre, est marqué de petites stries perpendiculaires, et l’on voit, par
les contractions qu’il exerce, que sa texture est musculeuse. Notre
observateur se demande si cet organe ne sert aux galéodes que pour
s accrocher et grimper ; s il est destiné à saisir les petits insectes dont
il se nourrit; s’il est le réceptacle ou l’instrument d’inoculation de
quelque venin; ou bien enfin, s’il appartient à l’organe copulateur
maie. Peùt-etre M. Savigny avoit-il, à part lui, des observations sur
les usages de ce singulier appareil, que l’on seroit tenté de comparer
à l’organe excitateur des arachnides mâles, si l’individu qu’il a observé
n’étoit pas une femelle.
7. æ. Les yeux vus en dessus : on remarque en avant deux petits appendices
piliformes, figurant deux espèces d’antennes.
7. x S Les mêmes yeux représentés de profil.
7. E. Bouche du même très-grossie, vue en avant et ouverte ; — c, c, les H. N. TOME I.", 4.' partie. z