habituellement a terre; d ou le nom de Æonitor terrestre d'Égypte sous lequel {J-I
ete indiqué par M. Cuvier dans le Règne animal, et celui de Crocodile terrestre so J
lequel Hérodote en a fait mention.
Cette différence dans la forme de la queue des deux tupinambis d’Égypte, ■ '
celle tres-notable qui existe également entre eux, comme nous le verrons, sous J
rapport de leur système dentaire, n’empêchent pas, au reste, que ces deux e sp è j
ne soient assez voisines : toutes deux appartiennent au sous-genre des tupinamj
proprement dits, sous-genre dans lequel M. Cuvier place tous les monitors J
1 ancien monde. Nous décrirons d’abord le Tupinambis du Nil [ Tupinambis a J
tiens, D a u d . ] , appelé aussi quelquefois le Tupinambis ouaran ou varan, du nom q J
porte en Egypte.
Cette espece, à laquelle on doit rapporter, suivant l’opinion de la p lu p a r tJ
auteurs, le Lacerta Nilotica de Linné, ne diffère pas non plus, suivant celleilfl
M. Cuvier, du Lacerta dracoena. L ’individu qui a servi de type à la figure et d’a p j
lequel nous donnons la description de l’espèce a trois pieds trois pouces de lonil
du bout du museau a 1 extrémité de la queue. La distance du membre antérieur i l
postérieur est à peu près de dix pouces. La crête ou carène caudale ne comme J
à paroître qu’environ cinq pouces après le point d’insertion des membres de derrièrtB
elle a quatre lignes de hauteur dans presque toute l’étendue de la queue; mais e i l
est un peu moins saillante vers son origine, et de même vers son extrémité.
Les écaillés sont fort petites chez ce tupinambis, comme chez tous ses congt«
neres : celles de 1 extrémité de la queue et celles des parties latérales de la tête n’oifl
guère, suivant leur plus grand diamètre, qu’une demi-ligne de longueur; cellesdH
dessous du corps, les plus grandes de toutes, ont au contraire plus d’une ligne;celltB
des membres et des autres parties de la tête, du tronc et de la queue, tiennent!«
milieu par leurs dimensions. Sous le rapport de leurs formes, elles sont toutes ovale«
celles des membres étant les moins alongées et paroissant même presque circ.l
laires. Enfin elles sont presque par-tout, et sur-tout à la région inférieure du corpfl
et sur la queue, disposées en séries, de manière à former des lignes droites traitll
versaies, plus .ou moins régulières : les petits sillons qui séparent les unes des J
ces lignes sont ordinairement beaucoup plus distincts que ceux qui séparent entttl
elles les écaillés d une meme rangée ; disposition qui est sur-tout très-manifeste al
queue, celle de toutes les parties du corps ou s observe le plus de régularité, i l
résulte de la forme ovale des écailles, qu’elles laissent entre elles de petits intervalle!:«
mais, ceux-ci étant beaucoup moins prononcés que les sillons, on croit, lorsqu'à«
n examine pas la peau de très-près, y voir la limite même des écailles, qui paroisse»«
ainsi avoir une forme quadrilatère.
Les cinq doigts, couverts presque entièrement d’écailles ovales, comme le resifl
du corps, sont tres-fendus et très-séparés : on ne remarque entre eux aucune tracil
de membranes ; ils sont d ailleurs très-inégaux, sur-tout aux pattes postérieures. I
Les ongles, comprimés, crochus et.bien acérés, sont noirâtres. Il est à ajout?«
que le doigt externe des pieds de derrière est beaucoup plus libre et plus mobikB
que les autres, et quil peut même s’écarter à angle droit de ceux-ci.
Quai«
Quant à la couleur des écailles, celles du dessous du corps sont verdâtres, celles
des autres régions sont en partie de cette dernière couleur, en partie noires, et elles
sont disposées de manière à dessiner, sur les ,côtés de la queue, des bandes assez
irrégulières et peu marquées. Le noir forme sur le dos des taches de diverses formes :
le plus grand nombre d’entre elles ne sont que de simples lignes noires entourant
un espace de couleur claire, au milieu duquel se trouvent aussi quelques écailles
noires. Cette disposition ne se voit guère que lorsqu’on observe de près le dos de
l’animal : autrement il semble marbré de vert et de noir. Le dessus de la tête est
uniformément d’une teinte obscure.
Nous avons dit que les écailles de la région inférieure du corps sont les plus
larges de toutes : il résulte de cette disposition que les bandes transvèrsales du dos
sont plus étroites et plus nombreuses que celles du ventre, et qu’elles ne peuvent
toutes correspondre exactement à celles-ci. En effet§ on voit fréquemment deux des
bandes supérieures se continuer sur les flancs avec une seule des inférieures; ce qui
n’empêche pas que, même en ce lieu, toutes les écailles ne paroissent distribuées
avec beaucoup de régularité.
Les dents, au nombre de trente environ à la mâchoire supérieure, au nombre
d’une vingtaine seulement à l’inférieure, sont remarquables par leurs formes : celles
de devant sont très-petites, très-fines et très-aiguës; celles du fond de la bouche,
très-grosses, mais courtes et à pointes mousses : enfin les intermédiaires sont généralement
de forme conique, les plus antérieures étant les plus petites et les plus
aiguës.
Le Tupinambis du désert [ Tupinambis arenarius, N ob. ] , auquel M. Cuvier rapporte
avec doute le saurien figuré par Seba dans la planche x c vm de son Thésaurus,
est a peu près de la même taille ¡que l’espèce précédente : l’individu qui a servi de
type à la figure a trois pieds du bout du museau à l’extrémité de la queue ; la distance
du membre antérieur au postérieur est de neuf pouces environ.
La queue, qui est, comme nous l’avons déjà dit, arrondie et sans carène, est proportionnellement
aussi large à la base que chez le Tupinamhis du Nil ; mais vers son
tiers antérieur elle devient beaucoup plus grêle, et continue toujours de diminuer
de diametre jusquason extrémité. Du reste, les proportions des deux espèces sont
généralement très-peu différentes.
Les écaillés sont presque par-tout circulaires, et non pas ovales; celles de la
queue, de la gorge, et du milieu du ventre, sont les seules qui présentent cette dernière
forme. Elles sont généralement un peu plus grandes que chez le T upinamhis
du Nil : cependant celles du dessus de la tête sont, au contraire, plus petites que
chez ce dernier. Du reste, on observe également dans les deux espèces la disposition
des écaillés en bandes régulières transversales.
Le Tupinambis du désert n’est pas, comme la plupart des lézards de nos pays,
peint de couleurs vives et brillantes : son dos est généralement d’un brun assez
clair, sur lequel on voit quelques taches carrées d’un jaune verdâtre pâle ; cette même
H. N. TOME I.er, i.re partie. j|