D es A rcs des Branchies.
L es arcs des branchies reposent en bas sur les branches des os hyoïdes, et
tiennent vers le haut aux occipitaux latéraux. Ils ne sont pas mous et cartilagineux,
ce qui est le cas le plus ordinaire, mais fort résistans et tout-à-fait osseux. Le
dernier arc porte des dentelures ou papilles cornées, qui contribuent, avec les
petites dents des mâchoires, à s’opposer au retour d’une proie qui auroit été saisie.
{Voyez i , e , i,fig . d. )
§. X.
D e la Colonne épinière.
L a colonne épinière est formée de soixante-six vertèbres, d o n t quinze seulem
en t fo n t partie de la queue. (Voyez figure J .)
Chaque vertèbre est une portion de cylindre plus large que haute, accompagnée
de trois branches ou apophyses. La supérieure est de beaucoup plus longue
que les latérales : elle naît du sommet de l’anneau par où passe la moelle épinière,
et se dirige en arrière. Les deux apophyses latérales sont plus larges ; elles portent
les côtes, et servent aussi de support à des arêtes ou fausses côtes.
Les côtes, attachées bout à bout à ces apophyses, sont à-peu-près de même
grandeur dans toute l’étendue du tronc : les antérieures sont O seulement un *peu
plus épaisses et un peu plus longues.
Il n’en est pas de même des fausses côtes i i , J J , qui naissent de l’intérieur de
ces apophyses et d’un point voisin du corps de la vertèbre ; celles qui sont attachées
aux vingt-quatre premières vertèbres i i , sont très-courtes, tandis que les
autres J 1 sont d’autant plus grandes qu’elles sont plus voisines de la queue ; n’ayant
d’abord qu’un tiers de la longueur d’une cô te , elles finissent par être du double
plus longues. Ces différences semblent partager l’abdomen en deux bassins distincts,
dont l’un contient l’estomac et le foie, et l’autre les organes de la génération
et le canal intestinal.
§. X I .
D e l ’Estomac et de ses dépendances.
L ’e s t o m a c ( e , e , e ,f ig .y et .8) est un cul-de-sac profond et de forme conique :
sa base est du côté de l’oesophage, dont le canal est cylindrique, et dont les parois
sont simplement membraneuses. Le tissu de l’estomac se distingue toutefois de
celui de l’oesophage par des fibres musculaires, qui le rendent plus épais et qui
sont étendues dans le sens de sa longueur ; sa membrane interne, plissée en
quelques endroits, borde d’un repli l’ouverture du pylore, qui en est rétrécie.
Le mésentère a peu détendue, et n’est remarquable que par des vaisseaux sanguins
très-apparens. (Voyez m , f i g . y et 8.)
§. X 11.
D u Canal intestinal.
Le canal intestinal ( i i,f ig - y et 8 ) naît du haut de l’estomac : il ne présente
ni valvule, ni sphincter. Il remonte d’abord tout le long de l’oesophage, d’où
après être descendu d’une quantité égale, il se bifurque en deux branches, dont
l’une est un coecum qui est reporté du côté de l’oesophage, et qui se loge dans
le repli que forme l’intestin en cet endroit : l’autre branche est la suite du canal
intestinal, qui, à partir de cette bifurcation, se rend droit à l’anus. On trouve
dans son intérieur une membrane qui est repliée sur elle-même, et qui n’est adhérente
à l’intestin qu’au moyen d’un de ses bords longitudinaux. Cette membrane
auroit-elle pour objet de retarder le passage des masses alimentaires, et de suppléer
, quant à cet effet, au défaut de longueur de l’intestin
§. X I I I .
D u Foie et de la Vésicule.
L e foie a à-peu-près la forme d’un de ces longs bâtons avec crochet à un bout,
dont on se sert en quelques endroits pour puiser de l’eau : il est pointu à sa partie
supérieure, et croît jusqu’à ce qu’il rencontre l’estomac ; dès-lors une petite portion
se porte sur la droite de cet organe, et une autre, plus longue en même temps
que plus grêle, sur la gauche de l’intestin. La portion du foie appuyée en partie
sur l’estomac a trois côtés, dont un s’applique sur l’estomac, un autre sur la
petite vessie aérienne, et le troisième sur les parois de la face interne de l’abdomen.
(Voyez f , f i g . y et 8.)
La vésicule du fiel naît de la longue portion du foie et du point où il se bifurque :
c’est une sorte de bouteille, dont la largeur est à la longueur comme i est à 4-
Ce qu’elle offre, au surplus, de remarquable, c’est qu’au lieu de se porter en arrière,
elle remonte dans le haut, et se loge en partie dans la bifurcation du foie et en
partie au-dessous.
Je ne dois pas non plus omettre de dire que le tronc hépatique s’unit au canal
cystique.
§. X IV .
D e la Rate.
L a rate est une languette adhérente à la grande vessie aérienne, et comme une
sorte de ruban étroit, de la consistance et de la couleur du foie. (Voyez e e , fig .p .)