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Ces détails, les seuls qu’il me soit possible de donner sur le Scomber quadrip,mc
tatus, sont extraits des notes prises en Egypte par mon père. Je n’ai pu me pr0
curer ni cette espèce, ni celle qui est figurée dans l’Atlas sous le nom de Maquertm
unicolore; ce que je regrette d’autant plus vivement à 1 égard de cette dernière, qae
les notes de mon père, les seules sources où j’aie pu puiser avec confiance ne
m apprennent rien a son égard, si ce n’est qu’elle est beaucoup plus petite que
le Scomber quadripunctatus, et qu’elle a é té , comme lui, trouvée dans la Méditerranée.
LES RAIES
( P o i s son s d e la mer R o u g e e t d e la Mé d i t e r r a n é e , pl. 2 5 - 2 7 ) .
L e grand genre des raies [ Raia ] de Linné a été subdivisé par MM. Cuvier et
Duméril et par quelques autres zoologistes en plusieurs groupes, dont les principaux
sont connus sous les noms de torpilles, de céphalopûres, de raies proprement
dites , de pasténagues, de mourines, et de rhinobates. Sept espèces appartenant
à ces quatre derniers sous-genres ont été figurées dans l’Atlas ( i ), et je vais
indiquer ici leurs principaux caractères, en prévenant que laMourine vachette,la
Mourine a museau echancre et le rhinobate sont les seules que je connoisse pat
mes propres observations, et que les détails que je donnerai sur les cinq autres
sont tirés du registre des notes de mon père.
L A P A S T E N A G U E L I T
( Trygon grabatus, G e o f f r . S.t-H i l . , pl. 25 , fig. 1 et 2 ).
R ien d e plus facile que d ’indiquer la form e extérieure de la Pasténague lit. En
effet, le corps de cette raie représente un cercle p a ria it, d o n t la circonférence ]
est formée en avant e t sur les côtés par le b o rd des pectorales, et en arrière pari
(i) Ces sept espèces du grand genre Raia de Linnêne
sont pas les seules qui existent dans la mer Rouge ou
dans la partie Egyptienne de la Méditerranée, et dont on
eût pu donner dans cet ouvrage la figure et la description.
On pêche assez communément à Alexandrie
et à Damiette la Torpille vulgaire ou Torpille à cinq
taches [ Torpedo narke, Riss.]; espèce que Linné et la
plupart des auteurs systématiques ont confondue, sous
le nom de Raia torpedo, avec plusieurs de ses congénères,
quoiqu’elle eût été distinguée beaucoup plus anciennement
par Rondelet. Ce poisson, que ses propriétés
électriques, ont rendu si célèbre, est maintenant trop
connu pour que je croie utile d’en donner ici une description
, ou même de rappeler ses caractères spécifiques;;;
et je me bornerai, à son égard, à renvoyer à
l’ouvrage de Risso ( Ichthyologie de Nice , page 18 } ou à
la figure de Bloch (pl. 122). Je ne décrirai pas non
plus son organe électrique, dont l’an a.to mie a été donnée
avec soin par Hunter ( Observations anatomiques sur la
torpille) , par mon père ( Mémoire sur l’anatomie comparée
des organes éîectriques de la Raie torpille, du I
Gymnote engourdissant et du Silure trembleur, Annales 1
du Musée, tome 1 ) , et par l’illustre auteur de 17/»-1
toire naturelle des poissons ( tome I ) : niais je dois re-
marquer que cet organe, placé entre la tête, les bran- 1
chies et les nageoires pectorales, et composé de petits
tubes membraneux, serrés les uns contre les autres,est I
entièrement différent, par sa position comme par sa j
structure, de celui du Malaptérure électrique du Nil; I
fait dont il séroit inutile de faire ressortir la haute I
importance physiologique et physique.
Les Arabes d’Alexandrie conooissent la torpille sous I
le nom de râad ou raasch, c’est-à-dire, tonnerre; et I
j’ai déjà dit, en traitant de l’histoire du malaptérure, I
que ce dernier a. aussi reçu la même dénomination, I
malgré le soin qu’ils mettent! ordinairement à distinguer
par des noms différens les espèces qu’ils savent etre I
différentes. J’ai également rémarqué, dans le même 1
article,, que le Raia torpédo■ de Forskael n’est point la I
torpille, mais bien le Malaptérure électrique.
L E S R A I E S . P L . 2 5 - 2 7 . 3 3 3
celui des ventrales et la base de la queue. Celle-ci, un peu moins longue que le
disque du corps, est année; en dessus, d’un aiguillon dentelé, et garnie, en dessous
d’une nageoire membraneuse' qui commence au niveau de l’origine de l’aiguillon
g p | peau est couverte-d’étoiles rares et petites sur les ailes, assez abondantes
près .de la colonne vertébrale, très-nombreuses et très-grandes sur la queue
Laface supérieure du 1 disque est d’un gris rosé, peu différent en beaucoup d'endroits
de la douleur de chair, mais, sur d’autres, d’un gris presque pur • sa face
inférieure est blanchâtre. r
La Pasténague lit, à laquelle les Arabes d’Alexandrie ont donné le nom de
foré lit], a communément de trois à six pieds de long, et quelquefois davantage.
Les mesures suivantes, prises sur un individu de six pieds de long indiqueront
d une manière précise les proportions de l’espèce:
Distance de la partie antérieure du disque du corps à l’origine
de fa queue .
3 pieds 4 pouces.
Diamètre transversal du corps...............
Longueur de Ia queue ........................« ^
— -,c.~ -,-i -^eJ’éperon..........................
' .. , * ,a nageoire membraneuse de la queue................. ,
Distahce entre íes yeux ...............
i— de la partie antérieure du corps à l’extrémité des
nageoires - v e n t r a l e s . .
— de la partie antérieure du.corps.il la partie antérieure
du crâne............................. # ^
— de la partie antérieure du corps à sa partie postérieure. 1
( Trygon tfmma, G e o f f r . S . ' -H i l . , planche 2 7 , fig. , ).
Cette seconde espèce de pasténague, qui paroît ne pas différer de celle qu’a
décrite Forskael sous le nom de Raia lymnm, est très-différente du Trygon grabatus
et se rapproche beaucoup de la Pasténague commune [ Raia pastenacus]. Son corps '
au lieu detre circulaire, est quadrilatère, et présente trois angles àpeu près droits' ‘
dont lun termine en avant le disque, et dont les deux autres sont latéraux ■ le
premier est forme par la rencontre des deux bords antérieurs entre eux et les
econds résultent de l’union de chacun de ceux-ci avec le bord postérieur de son
te Du reste, les deux bords postérieurs, de même longueur que les antérieurs,
, comme eux, presque exactement rectilignes, diffèrent de ceux-ci en ce qu’ils
reunissent pas entre eux : en effet, les nageoires pectorales ont en arrière
p Î eS v e T i i É E e t so n t séparé es m d e r a u tre p a r Ja base d e ia V ™ -
dues aue ri T !Ü “ 56 ° hez ,e !>'mme beaucoup moins étencaudalor'
6/ 3, gUe h t> et d une ionne très-différente. L e prolongement
vere soÎ me ''?natIons non moins remarquables; il est très-large ettrès-gros
■ ■origine,MRS et d une épaisseur et HP moyenne jusqu’au Î niveau de l’insertion de son P™- v * « P * “ « . grandeur naturel.e, la moitié ter-
nageoire et de Ieperon, la figure 2 , minale de la queue
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