l’autre : on voit alors avec étonnement que l’inférieure, malgré sa longueur dis-
proportionnée, s’avance à peine au-delà de la supérieure, mais quelle s applique
sur l’ouverture buccale, de manière à la fermer complètement.
Les autres caractères de cette espèce consistent dans les dimensions des
nageoires pectorales et de la caudale, qui paroissent un peu plus grandes que
chez les autres mormyres, et particulièrement dans la forme de la dorsale et de
l’anale. Toutes deux sont formées de rayons dont la longueur varie d’un pouce
et demi à neuf lignes, et qui se trouvent disposés de la manière suivante : les
plus grands occupent la partie antérieure de la nageoire, comme chez tous les
autres mormyres; mais, ce qui n’a pas lieu chez ceux-ci, les plus petits sont placés
vers la moitié ou les deux tiers de celle-ci, et non pas a son extrémité postérieure.
Du reste, l’anale et la dorsale sont opposées l’une à l’autre, et commencent toutes
deux presque au niveau de l’anus, ou, ce qui revient au même, vers le milieu de
la longueur totale. Enfin, sous le rapport de leurs dimensions, la première est
un peu plus étendue que la seconde : elle a d’avant en arrière près de trois pouces,
et celle-ci n’a que deux pouces un quart.
Le Mormyre de Sâlehyeh, ou Mormyre à lèvre tronquée, est aussi assez remarquable
par son système de coloration. Le corps, d un gris bleuâtre foncé sur le
dos, d’un gris rosé sur le ventre et les flancs, est, principalement dans le voisinage
de la ligne latérale, orné de raies longitudinales bleuâtres, généralement
peu apparentes. Les nageoires sont légèrement verdâtres, et la tête est de même
couleur que le corps, mais sans aucune trace de lignes longitudinales.
L ’individu qui a servi de type à cette description avoit près, d’un pied, du
bout du museau à l’origine de la nageoire caudale. Sa hauteur étoit d’environ
trois pouces, depuis l’insertion des pectorales jusqu’au commencement de l’anale;
mais, à partir de ce point, elle diminuoit rapidement, la ligne qui borne la partie
supérieure du corps devenant très-oblique vers l’origine de la queue. Deux autres
individus, que j’ai aussi examinés; étoient beaucoup plus petits que le précédent:
l’un n’avoit en longueur que dix pouces, et 1 autre trois ; mais leurs proportions
étoient les mêmes.
Ce mormyre a été découvert par mon père dans le voisinage de Sâlehyeh; et
c’est à cette circonstance que se rattache le nom sous lequel il est connu. Un
grand nombre d’individus desséchés ont aussi été trouvés dans le désert : apporté
par une inondation, ils étoient restés, lors de la retraite du fleuve, dans des
enfoncemens qui formoient d’abord de petites mares, mais que l’évaporation
n’âvoit pas tardé à mettre à sec.
L E M O R M Y R E D E B E H B E Y T
( Mormyrus dors alis, pl. 8 , fig. i et 2 ).
C e tte espèce a de nombreux rapports avec la precedente; mais elle se distingue
facilement par la forme plus alongée de son corps, par ses écaillés generaleinent
plus petites, par ses lèvres presque égales, et sur-tout par la brièveté de sa
nageoire dorsale, Celle-ci, rejetée beaucoup au-delà de l’anus, n’a pas même un
pouce d avant en arrière chez un individu de dix pouces de long, et se trouve
près de cinq fois plus courte que l’anale. Toutes deux sont d’ailleurs composées
de rayons dont les, dimensions varient d’un pouce à huit lignes, et dont les
antérieurs sont les plus grands et les postérieurs les plus petits. La caudale est,
comme dans toutes les espèces précédentes, composée de deux lobes que réunit
une petite membrane, transparente et très-fine. Les pectorales sont assez grandes,
et les ventrales ne présentent rien de remarquable. L ’anus se trouve placé à égale
distance 'du bout du museau et de l’extrémité de la queue : la nageoire anale le
suit immédiatement et s’étend jusqu’à un pouce et demi de la caudale.
Le système de coloration de cette espèce est aussi un peu différent de celui
du Momyrus Uiatus; car le corps est généralement d’un gris rosé, avec de petites
taches noires déformé variable, disposées irrégulièrement sur le milieu du dos,
qui est lui-meme noirâtre. Les nageoires sont d’un vert jaunâtre, et la tête est
variée de jaune, de verdâtre, de rose et de bleu.
Le Mormyre de Behbeyt a été, comme le Mormyre de Denderah, indiqué par
Sonnini Ce voyageur lui a appliqué le nom de kaschoué, que les Arabes
comme l’a remarqué assez anciennement M. de Lacépède, donnent d’une manière
générale à tous les mormyres.
IV. MORMYRES A MUSEAU COURT ET T RO NQ U É
E T À D O R S A L E C O U R T E .
L E BAN É , Geo f f r . S /-H 1 1 .
1 Mormyrus cyprmoïdes, L in . , pl. 8, fig. 3 - 4 et fig. a. )
C e t t e espèce, qui compose à elle seule la quatrième section du groupe des
mormyres, est la plus petite du genre : le plus grand des individus que j’ai examines
navoit que huit pouces et demi, du bout du museau à l’origine de la
nageoire caudale; mais sa hauteur, proportionnellement plus considérable que
ciez jes autres mormyres, étoit d’environ deux pouces et demi depuis le bord
re de 1 opercule jusqu’à l’origine de la dorsale. La tête, dont la longueur étoit
de deux pouces, avoit en hauteur deux pouces au milieu, et deux pouces un
quart a sa partie postérieure, un pouce trois quarts à sa partie moyenne, et un
pouce vers 1 ouverture buccale.
Le bané est très-remarquable par la forme de son museau. La tête est terminée
en avant par une surface quadrilatère verticale et assez étendue, dont la partie
B ü iom ilte É i j P i * desçrlPtio" de Sonnini Mmnynus et il commet d'ailleurs; une erreur assez grave,
pense pas que j c . ¿ . „ / - " Y '- 25" '- “ 1“ 0' -nU10Ur ” 0 loraî u’H veut établir due « poisson est le véritable oxy-
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