y. (T. Coupe transversale de l’estomac, faisant voir le ventricule abdominal
formé par cinq cellules intérieures.
5. 7. Orifice branchial ou oral très-grossi.
I . 6 . A p l i d i u m tremulum, Aplide tremblant. S a v .
On trouve cette espèce attachée aux madrépores et aux fucus dans le
golfe de Soueys.
Le corps est gélatineux; il s’élève en masse un peu convexe, non lobée, molle,
demi-transparente et blanchâtre. Les systèmes d’animaux sont très-serrés, et les
orifices ont des rayons simples et obtus. L e diamètre de la masse est d’un à
deux pouces, et la grandeur totale de l’individu égale une ligne, une ligne et demie;
l’enveloppe générale, qui est transparente, est communément salie par un sable
fin. La conformation de l’animal et de ses viscères est semblable à ce qu’on voit
dans l’espèce précédente; le thorax est d’un jaune ferrugineux, marqué de deux
rangs de taches dorsales brunes; l’abdomen et les ovaires sont du même jaune
que le thorax.
6. 1. Corps ou masse de grandeur naturelle, fixé sur un madrépore.
6. 2. Portion de cette masse grossie.
6 . 3 . Individu isolé et très-grossi, vu du côté droit. 6. 3 , le même de
grandeur naturelle.
6. 4 - Autre individu vu du côté gauche.
6. / . Troisième individu vu du côté gauche. Les différences que ces animaux
présentent sont individuelles et se rencontrent dans la même masse;
elles indiquent des différences d’âge.
Nous croyons utile de transcrire ici la description détaillée que M. Savigny (1)
a donnée d’une des espèces du genre Aplide ; elle servira à faire mieux comprendre
l’organisation des divers animaux qu’on voit figurés sur cette planche :
« Dans XAplidium lobatum, la bouche des animaux est ronde, un peu hexagone,
» entourée de six tentacules aplatis, courts et pointus; ces petits tentacules sont
» fixés aux six rayons de l’ouverture de la cellule par une fine membrane, et
» supportés par un cou cylindrique, rétractile, qui leur permet de s’élever et de
» s’épanouir à la surface du polypier, ou de s’abaisser et de rentrer dans son
» intérieur. Ils ne peuvent d’ailleurs se retirer en eux-mêmes, comme ceux des
(1) Loco citato, 2.e partie, i .cr fascicule, page 10.
» limaces, et peuvent moins encore s’incliner et se plonger dans l’estomac ; faculté
» que possèdent ces organes chez quelques autres familles. Le cou, la bouche,
» les tentacules, sont ici les seules parties véritablement rayonnantes; les autres
» affectent plutôt cette apparence symétrique qu’on retrouve constamment chez
» les animaux d’un ordre supérieur. Au-dessous du cou, le corps du Polype est
» comprimé par les cotes, et il se divise en deux tronçons ou cavjtés distinctes
» qui peuvent prendre les noms de thorax et d’abdomen. Le thorax, plus court et
» plus cylindrique que 1 abdomen, est charnu, opaque, marqué de nervures lon-
» gitudinales, sillonné sur les côtés de quatorze â quinze rides transverses, étranglé
» sensiblement à sa partie moyenne, enfin épaissi et tronqué à sa base, dont les
» deux bords descendent obliquement en arrière ; il est aussi un peu bossu près
» du cou, où l’on remarque un tubercule poreux. A ce tubercule aboutissent deux
» vaisseaux bruns parallèles, qui parcourent le dos sur sa longueur. La région
» antérieure du thorax, ou la poitrine, est également pourvue d’un tubercule
» rond, et au-dessous elle laisse échapper 1 appendice anal, filet membraneux qui
» pénètre dans la substance du polypier et se fixe à son écorce ( 1 ). C’est sans
» doute par son moyen que les animaux particuliers du même Alcyon commu-
» niquent lés uns avec les autres, et jouissent en quelque sorte d’une existence
» commune. A la base de cet appendice est l’ouverture de l’anus.
» C est dans la cavité du thorax qu’est situé le principal ventricule ou le ventricule
» thoracique : il a la forme d’une bourse, et est divisé transversalement par des plis
» en nombre égal à celui des rides extérieures. Le thorax est revêtu, sur-tout par
» derrière, d une peau tres-colorée, et son opacité dérobe à l’oeil les organes qu’il
» contient. Il n en est pas de même de l’abdomen, dont la peau, extrêmement fine
» et transparente, laisse apercevoir tous les viscères intérieurs. On peut d’abord
» distinguer un petit canal membraneux, ondulé, qui descend du ventricule tho-
» racique en se dirigeant vers le dos : cest 1 intestin grêle. Vers le milieu de l’ab-
» domen, cet intestin se dilate en une poche elliptique un peu comprimée, le
» ventricule abdominal (2), dont les côtés, séparés du centre par deux profondes
» incisions, forment deux cellules oblongues, légèrement courbées, et opposées
» l’une à l’autre. Après un court trajet, l’intestin se dilate de nouveau en une
» poche globuleuse beaucoup plus petite que la première, en une sorte de cxcum.
» Le reste de ce canal, qu’on peut considérer comme le gros intestin, descend
» jusqu’au bas de l’abdomen ; il se recourbe ensuite comme un siphon, et va, en
» remontant jusqu a la poitrine, se terminer à l’anus. Le gros intestin est presque
» toujours rempli, depuis son origine jusqu’à l’anus, d’une matière assez compacte
» quelquefois grumeleuse, plus souvent homogène, d’un gris jaunâtre, moulée
» par petites masses arrondies ou ovoïdes, mais que, malgré leur forme, on pren-
» droit à tort pour des oeufs ou pour des amas d’oeufs : ce sont les excr.émens.
» L ’organe de la génération termine inférieurement le corps du Polype : c’est
(1) Il faut jeter les yeux sur les figures précédentes pourvoir ces diverses parties avec netteté; plusieurs sont moins
apparentes dans les Aplides que dans les Polyclines.
(2) Voyez la figure j . 6.