Genre B O U V R E U I L
( Pyrrhula, Cuv., V i e i l l . , T em m . , B r i s s . ; Loxia, L i n . , L a t h . ).
Caractères principaux.
B e c robuste, court, arrondi, renflé, bombé en tout sens, conique, ou comprimé
à ia pointe et vers l’arête qui s’avance sur le fron t; mandibule supérieure courbée,
couvrant les bords et l’extrémité de 1 inférieure, à palais creux; narines arrondies,
latérales, le plus ordinairement cachées par les plumes du front.
L a n g u e charnue en dessus, épaisse, à pointe obtuse et entière.
P ie d s tétradactyles.
Trois doiets devant, un derrière; les antérieurs entièrement divisés.
Caractères accessoires.
A i l e s médiocres.
Le s troisième et quatrième remiges les plus longues.
Q u e u e composée de douze pennes, un peu longue , arrondie ou carrée.
L e s bouvreuils habitent en A fr iq u e , en A s ie , en Europe et en Amé riq ue : les
régions septentrionales semblent leur convenir bien plus que les contrées méridionales;
car on n’en connoît jusqu’à présent que très-peu d’A fr iqu e, et point de la
Nouvelle-Hollande. Le s régions boréales de l’Amé rique , de l’Europe et de l’As ie ,
en produisent au contraire un bon nombre d’espèces. Ils se nourrissent de graines,
de semences et de baies, et nichent dans les buissons. Leu r ponte est de quatre à
six oeufs.
Che z la plupart des espèces connues, la mue a lieu deux fois dans l’année. Les
jeunes ne se distinguent des adultes que jusqu’à la première mue.
E S P È C E .
LE BOUVREUIL D E PAYRAUDEAU, PYRRHULA PA YR AUDÆ 1 (i)
( planche 5, fig. 8 ).
P. corpore suprà subalbido, infrà subrubicundo-violacescente; remigibus nigris roseo
marginatis; genis et fronte roseis; auriculis viridi-cærulescentibus; rostro fïavescente;
pedibus plumbeis.
Le s parties supérieures sont d’une teinte isabeJie ; le front et les joues sont d’un
rosé v if; la région des oreilles est nuancée de vert et de bleuâtre clair; la gorge
( 1 ) E n d éd ia n t c e t t e e sp èc e à mon am i P a y ra u d e a u , reçu d e lu i d ans la réd a c tio n d u t e x te d e la p a r tie des
sa v a n t o rn ith o lo g is te , j’ a i v o u lu lu i e xprimer p u b liq u e - o ise au x d o n t les planches a v o ien t é té p u b liée s par M . Sa -
m e n t m a recon n o is san ce p o u r l’u t ile s ecou rs q u e j ’a i v ig n y .
et les côtés du cou sont de couleur de chair; la poitrine, les flancs, le croupion,
les couvertures inférieures et le dessous de la queue, sont d’une teinte vineuse*
légèrement nuancée de violâtre; les pennes des ailes sont noires et frangées de
rosé; le bec est jaunâtre; les pieds Sont livides.
Genre G U Ê P I E R
( Merops. Cuv., V ie ill., Temm., Lin., Lath.; Apiaster, Briss. ).
Caractères principaux.
B e c mediocre, tres-pointu, légèrement incliné, quadrangulaire, comprimé ; narines
basales, latérales, ov o ïd e s , ouvertes, un peu cachées par des poils dirigés en
avant.
L a n g u e terminée par des filamens ou par des dentelures.
J am b e s nues au-dessus du talon.
P ie d s tétradactyles.
Tarses courts.
T rois doigts devant, un derrière; celui du milieu uni avec 1 extérieur jusqu’à la troisième
phalange, et avec l’intérieur, jusqu’à la première phalange seulement
Caractères accessoires.
L a deuxième remige le plus souvent fa plus longue , quelquefois la troisième.
Q u e u e alongée, carrée, étagée ou fourchue.
Les deux rectrices intermédiaires dans le plus grand nombre d’espèces, dépassant
les autres.
Le s guêpiers v o n t , comme les hirondelles, à la poursuite des abeilles, des
guêpes, des fre lon s, des cousins, des libellules, et autres insectes ailés. Ils nichent
dans des trous qu’ils creusent eux-mêmes avec leurs pattes et leurs becs sur le
bord des rivières ou au pied des co te a u x , dans le voisinage des endroits bas et
marécageux. L a ponte est de cinq à sept oeufs d’un blanc pur. T ou s les guêpiers
appartiennent à l’ancien continent; il ne s’en trouve point en Amérique.
L a mue est simple.
Le s ailes des guêpiers présentent une disposition dans les pennes qui ne leur est
point commune avec la forme ordinaire des ailes des autres oiseaux. Les grandes
remiges décroissent brusquement, à partir des plus extérieures; les pennes secondaires
s accroissent au contraire par degrés dans un sens inverse, de sorte que la
première des remiges secondaires est la plus courte de toutes.