grandes que celles du dos, et celles des pattes, de la tête et du membre antériJ
ont généralement d’un à deux et même trois millimètres; leur forme est d’aillej
très-variable. La face externe de la cuisse est en grande partie couverte d ecaillj
semblables à celles des flancs ; mais au milieu de celles-ci on en voit d’autres be»
coup plus larges, et qui, au lieu d’être plates comme toutes celles dont nous avoj
parlé jusqu’à présent, sont saillantes, coniques et comme épineuses; leurs poinJ
sont d ailleurs très-obtuses. On voit aussi quelques écailles semblables à ces dernière!
mais plus petites, sur les flancs : elles sont disposées sur deux ou trois lignes M
irregulieres, dirigées suivant l’axe du corps. La partie inférieure de la queue est coj
verte à sa base de petites écailles carrées, semblables à celles du ventre ; plus lo ij
d écaillés de même forme, mais beaucoup plus grandes ; enfin , vers l’extrémij
d écailles quadrilatères assez étendues, dont chacune présente à sa partie postérieij
une éminence conique, pointue, dirigée en arrière, et très-semblable à une épij
Les écaillés des parties supérieures et latérales de la queue, les plus grandes de toute!
ont généralement quatre ou cinq lignes de long sur deux de large : elles sontd’J
leurs très-semblables à celles que nous venons de décrire en dernier lieu, etporteJ
comme elles, des épines qui, très-peu prononcées vers, la base du prolongemel
caudal, deviennent au contraire, vers son extrémité, très-saillantes et très aiguës, 1
Les écaillés du dos, placées en séries, forment des lignes assez régulières, mil
très-peu apparentes : la disposition en lignes régulières transversales de celles J
dessous du corps est au contraire tres-visible, et les bandes caudales sont sur-toJ
tres - remarquables. Celles-ci sont au nombre de vingt-quatre environ, chacum
d elles ayant une largeur égale a la longueur des écailles qui la composent, c’est-il
dire, une longueur de quatre ou cinq lignes, et une largeur variable suivant ■
nombre de ces memes écaillés, ou, ce qui revient au même, suivant l’épaisseurj|
la partie de la queue sur laquelle elle se trouve placée.
A insi, tandis que les premières de ces bandes caudales sont très-larges et c o iJ
posées d’un très-grand nombre d’écailles, les dernières deviennent de plus en pli
étroites, parce que le nombre des écailles va toujours en diminuant.
Le Stellion spinipède, ainsi nommé de la forme singulière de quelques-unes dJ
écailles de ses membres postérieurs, est très-remarquable par la beauté et la vivacnl
de ses couleurs : il est généralement d’un vert de pré très-brillant, et dont il J
difficile de se faire une idée par l’inspection des individus conservés dans iJ
cabinets.
Cette espèce est principalement répandue dans la haute Égypte et dans le déseiJ
elle est fréquemment apportée au Kaire par les bateleurs, qui l’emploient habituJ
lement dans leurs exercices, a peu près de fa meme manière que le TupinambisJ
désert. Dans l’état de nature, elle vit sous terre dans des trous, et ressemble génél
ralement par ses habitudes à ses congénères.
Le Stellion des anciens [ Stellio vulgaris, DA ud. ; Lacerta stellio, L in n . ] , connu
des Grecs modernes sous le nom de jco/jc&ÎSiAoç, et des Arabes sous celui de hardun,
n’a qu’un pied environ, du bout du museau à l’extrémité de sa queue, et par conséquent
est beaucoup plus petit que le spinipède. Appartenant au groupe des stel-
lions proprement dits, dont il doit être considéré comme le type , il diffère de
1 espece precedente par sa queue plus longue et plus grêle, par sa tête renflée en
arriéré, par les muscles des mâchoires, par l’absence des pores cruraux, et par
I existence, a la face supérieure du corps, d’écailles beaucoup plus grandes que les
autres, et un peu epineuses ; celles-ci se trouvent placées en séries les unes au-dessus
des autres sur les flancs, où elles forment un certain nombre de lignes transversales.
Les couleurs de ce stellion, sans rappeler en aucune façon la richesse et l’éclat
de celles du spinipède, sont assez agréables à l’oeil : il est généralement d’un noir
olivâtre.
Nous croyons inutile de décrire plus au long cette espèce, fort anciennement
connue, et qui même est devenue célèbre par les prétendus usages pharmaceutiques
de ses excrémens, long-temps répandus dans le commérce sous les noms de cordylea
ou crocodllea et de stercus lacerti. Aujourd’hui cette substance, si long-temps regardée
comme un précieux cosmétique et si recherchée dans l’Orient, paroît être complètement
tombée en discrédit : on prétend même que, les musulmans ont pris en
aversion le stellion, parce qu’il a l’habitude de baisser sa tête; ce qu’il fait, disent-
ils, pour imiter l’attitude qu’ils prennent pendant leurs prières, et pour les railler.
Dans le deuxième volume du Règne animal, M. Cuvier a remarqué que le Stellion
des Latins est probablement la tarentule ou le Gecko tuberculeux du midi de
I Europe, ainsi que l’avoient conjecturé divers auteurs; et il donne à l'espèce que
nous venons de décrire le nom de Stellion du Levant , ce nom indique parfaitement
la patrie de ce saurien, qui, très-commun en Égypte, paroît aussi répandu en abon-
dance dans tout le Levant.
§. IV .
L A G A M E V A R I A B L E o u L E C H A N G E A N T
( R e p t i l e s , pfanche 5 , fig. 3 , 4 )
E T L ’A G AM E PO N C TU É
( planche 5 , fig. 2 ).
L e s agames ressemblent généralement aux stellions, soit par leur organisation
de ces dern ers par 1 existence a la queue d’écaiiles imbriquées, qui ne présentent
ainsi tres-differentes de ces plaques épineuses dont se trouve hérissé le prolonge
men, a * * , C e , le, M C c s , „ | f | | g « * g mo