La figure 3 est une espèce qui a les plus grands rapports avec les Zoanthes,par
l’organisation intérieure et la manière dont les individus sont groupés ; cependant
la forme des tentacules, qui alternativement sont grands et petits, en fait une
Palythoé. Nous la nommerons Paiythoa BertJwlletii, en 1 honneur de BerthoIIet,
collaborateur de cet ouvrage. 3. 1, groupe nombreux en individus, et fixé sur un
madrépore : on remarque au milieu d’eux un Alcyon. 3. 2 , un individu isolé,
avec les tentacules reployés en dedans. 3. 3 , coupe verticale du meme . w, les
tentacules. 3. 4 > sommité d’un individu dont les tentacules sont renversés en
dehors : — E, bouche; — w, tentacules. 3. y , le même vu de face.
La figure 4 représente une autre espèce .très-grêle et alongée, à laquelle nous
imposerons le nom de Palythoa Perii, Palythoé de Le Pere ( 1 ) : 4 - ’ > deux individus
fixés sur un madrépore. 4. .2, portion de l’un d’eux très-grossie : — w , tentacules.
Les figures j et 6 appartiennent sans doute au genre Nephthée, dont M. Savigny
a fait inscrire le nom au bas de la planche. Ce nouveau genre avoisine, sous plusieurs
rapports, celui qui précède; mais il s’en distingue essentiellement par l’espèce
de masse ou de tige rameuse sur laquelle sont implantés les animaux, à peu près
comme cela se voit dans les Xénies et dans les Ammothées. Nous ne chercherons
pas à caractériser autrement ce genre, espérant que M. Savigny pourra un jour en
faire connoître l’organisation , qu’il paroît avoir étudiée avec grand soin. Nous
dédierons les espèces représentées sous le n.° 5 et sous le n.° 6 a deux collaborateurs
de cet ouvrage, M. le comte Chabrol, préfet de la Seine, et M. Cordier,
professeur au Jardin du Roi.
La figure J est la Ncphthea Chabrolii, Nephthée de Chabrol : le n.° 5. / présente
un groupe entier et de grandeur naturelle; j . 2 , l’extrémité dun rameau grossi,
autour duquel sont implantés les polypes; 5.2', grandeur naturelle de cette espèce
de chaton ; 5.3 , un polype isolé et grossi excessivement : les tentacules sont très-
obtus, au nombre de huit, et cachés ; on remarque que sa surface est hérissée et
entrelardée d’acicules fort curieux, que l’on retrouve sur 1 espèce suivante, ainsi que
dans les Gorgones. M. Bory de Saint-Vincent croit que ces corps singuliers sont
indépendans du polypier : il les regarde comme des êtres microscopiques devant
former un nouveau genre. 5. 4> Ie même individu vu sous une autre face; 5 ./ , portion
de l’individu précédent, montrant très-grossis les espèces d’acicules qui
garnissent son enveloppe extérieure; 5. é", quatre de ces acicules excessivement
grossis ; ils sont fusiformes et garnis eux-mêmes d’aspérités. 5. j , morceau coupe
dans la base du polypier, et montrant très-grossis les espèces de petits poils quon
aperçoit à peine à sa surface , et qui ne sont autre chose que les acicules déjà
représentés 1 on voit qu’ils garnissent non-seulement la surface, mais quils entielardent
toute la masse.
La figure 6 est la Nephthea Cordieri, Nephthée de Cordier : 6. /, un individu
complet et de grandeur naturelle; 6. .2, un rameau isolé très-grossi et garni de
polypes; 6. 2 , le même de grandeur naturelle; fi.3, un polype isolé et très-grossi;
6. 4, le même offrant l’orifice buccal ouvert; 6. / , individu dont la tunique a été
( ,) m . Le Père est an des collaborateurs de la Description de l ’Egypte.
ouverte et renversée pour montrer à nu les huit tentacules w qui entourent l’ouverture;
6. <ï, la même portion épanouie et vue de face : w, les tentacules; 6. 7
et 6.8, deux coupes transversales du polypier, montrant les cloisons très-nombreuses
qui partagent son intérieur en autant de cellules irrégulières. On voit sur la plupart
de ces figures les singulières epines que nous avons fait remarquer dans l’espèce
précédente.
P L A N C H E 3 .
P O L Y P E S C O R T I C A U X .
L e nom général de Polypes corticaux a été donné par M. Cuvier à sa troisième
famille des Polypes à polypier, comprenant un grand nombre de genres , et à
laquelle appartiennent ceux de Gorgone, d’Alcyon e td’Alcyonelle, que M.Savigny
a représentés sur cette planche.
La figure 1 est une espece du genre Gorgone, Gorgonia. Ce genre est ainsi
caractérisé : polypier fixé et dendrofde, composé d’un axe central et d’un encroûtement
corticiforme; axe épaté et fixé à sa base, caulescent, rameux, substrié en
dehors, plein, corné, flexible; encroûtement recouvrant l’axe et ses rameaux; mou,
charnu, et contenant les polypes dans l’état frais; spongieux, poreux, friable dans
son dessèchement, et parsemé de cellules superficielles et saillantes; huit tentacules
en rayons a la bouche des polypes. L ’espèce qu’on voit ici paroît voisine de la
Gorgoniapetechizans, Gorgone piquetée de Pallas \ \ . i , individu de grandeur naturelle
fixe sur un madrépore ; 1 . 2, portion de l’axe grossie, montrant la manière
dont les oscules sont groupés; 1.3, un des oscules plus grossi; r. 4 , autre oscule
excessivement grossi, et montrant les ouvertures du polype; 1. / , spinuies qu’on
remarque sur la gorgone, et qui paroissent être de petits animaux microscopiques
indépendans. On les retrouve sur d’autres genres très-différens ; par exemple, sur
les Nephthées (i).
La figure 2 représente un véritable Alcyon, Al<yonium. Ce genre est caractérisé
ainsi par M. de Lamarck ; polypier polymorphe, mollasse ou charnu dans l’état
frais, plus ou moins ferme, dur ou coriace dans son dessèchement; composé de
fibres cornées, très-petites, entrelacées et empâtées par une pulpe persistante ; des
oscules le plus souvent apparens et diversement disposés à la surface. Polypes à huit
tentacules dans la plupart. Les espèces de ce grand genre ont été de beaucoup
réduites par les belles observations de M. Savigny, qui a fait voir que plusieurs
d’entre elles appartenoient à la classe des Ascidies. Cependant les véritables Alcyons
sont encore très-nombreux et assez mal caractérisés. La figure 2 est un Alcyon
dont la couleur ne nous est pas connue ; nous craindrions de nous tromper en le
regardant comme nouveau, ou en le rapportant à quelques-unes des espèces déjà
décrites : 2. / le représ'ente de grandeur naturelle; 2. 2, portion du même individu
grossie, 2. 3> autre portion coupee dans differens sens, et montrant l’organisation
(0 Voye^ la planche précédente, fi g. 5.