
fo rm e c om m e u n b e c d e f lû t e p o u r a l le r à la r e n c o n t r e d e la c o lo n n e e p in ie r e .
E l l e p r é s e n t e e n fin d is t in c tem e n t d an s le s q u e le t t e , J i g . j , les p a r t ie s s u iv a n te s ;
le c o r o n a l a , le ju g a l o u l’o s d e s p om m e t t e s f , les d e u x p iè c e s d e l’o p e r c u le h
e t g , le s o s se le ts b q u e je c r o is an a lo g u e s au x r a y o n s d e s o u ïe s , l ’o s c a r r é p ,
d o n t n o u s a v o n s d é jà p a r lé p lu s h a u t ,
I X IX .
D es Dimensions respectives des Parties,
Millimètres.'
LONGUEUR totale du bichir, sujet des observations suivantes....................................... .. J 90.
---------------—— du prolongement brachial .................................. 34*
■ de la nageoire pectorale. .............................................. . . . . . . . . . . 30.
■ du prolongement de la nageoire ventrale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10.
--------------------■ de la nageoire ventrale................ . . . . . . . . . . . . . . . ...................... 39.
------------------ -de la première annexe sternale 00.
■ ■ ■ de i’opercule.. . . . ............ . . . . . . . . . . .............. . . . . . . . . . . . . . . 66*
---------------------- de la tête jusqu’k l’opercule.. . .................. . ........................... 83,.
-------------------- de la tête jusqu’k l’extrémité de la membrane branchiostége . . . . 118.
■--------------------- des barbillons. ............. - ............................. ?•
............... de la fente ou entrée du canal pneumatique......................... 22.
'■ — .........— de la grande vessie natatoire ou aérienne....................... 372.
■ ■ - de la seconde vessie natatoire. . ............................................ 245*
■■ ■- - de la rate.............................................................. . . . ............................ . 16 j.
--------------------- du foie, en totalité.............. 301.
--------------------- de la portion du foie adossée k l’estomac. ........................... 08.
--------------------- de celle placée au-dessous de l’oesophage \.... 01.
-------------------- de celle qui accompagne l’intestin ... •.................................... 24.0.
---------- —------- de la vésicule du fiel. .... 35:
--------------------- de l’oe sophage.......................................................................... 3 6*
--------------------- de l’estomac. . . ............................................................ 102.
-------------------- •dei’intestin depuis l’estomac jusqu’au coecum ................... 45*
■ ■ de l’intestin depuis le coecum jusqu’k l’anus............................... . . . 362.
-------------------- des ovaires ou testicules pendant le frai. . . . . . . . . ......... 300.
Distance de la bouche k l’anus.................................. 460.
■■ de la nageoire pectorale k la ventrale............................... 280.
• de la nageoire ventrale k l’anale. . . . . . . » • 73'
---------- de la nageoire anale k la caudale ........................................» ..................... 20-
Contour du v en t re ................................... ..................... ....................................................... 201.
---------- de l’ouverture branchiostége • • 1 °°*
---------- de la bouche • • 95"
Diamètre de l’oe il............................................................................................. .. r . .................. 13.
Ouverture de l’é v en t.......... ........... 19-
s . X X .
D e s Rapports naturels du Bichir.
J ’a i d é jà e u o c c a s io n d ’e n t r a it e r d an s u n p e t i t a r t i c l e , o ù j’a i la it c o n n o î t r e
les
les principaux traits de ce poisson (i). Le genre dont il se rapproche le plus est
celui des ésoces : il a même quelque chose de la physionomie du gavial ; ressemblance
qu’il doit à ses tégumens, à la distribution et à la grandeur de ses écailles ;,
aussi M. le comte de Laccpède (2) l’a-t-il placé à la suite de son nouveau genre
lépisosrcc, dont le gavial ou caïman fait partie. Mais ces considérations ne rangent
pas nécessairement le bichir avec les ésoces, ni même avec les lépisostées, puisqu’il
en différé, aussi-bien que de tous les autres abdominaux connus, par des organes
beaucoup plus essentiels. Il est le seul des abdominux qui ait les nageoires placées
à l’extrémité du bras, le seul dans lequel les rayons branchiostéges soient
remplacés par une plaque osseuse, le seul qui ait des espèces d’évents munis de
soupapes, par lesquels il se rapproche des cétacées; il est aussi le seul dont la ligne
dorsale soit garnie d’un aussi grand nombre de nageoires, le seul dont le premier
rayon de ces nageoires soit transformé en un aiguillon à deux pointes, le seul
dont les apophyses des vertèbres soutiennent sans intermédiaire les rayons osseux
des nageoires dorsales, le seul qui ait une queue si courte qu’elle est presque inutile
à la natation, le seul enfin qui semble, à l’égard des organes de la digestion,
établir une nuance des abdominaux aux cartilagineux.
C ’est d’après cette considération que je me suis fondé à considérer le bichir
comme un être isolé, et comme étant bien véritablement dans cet état d’anomalie
que les naturalistes ont coutume de désigner sous le nom de genre nouveau.
Tous les naturalistes qui ont eu occasion, depuis moi, de parler de ce po-
lyptère, ont confirmé par leur assentiment la justesse de cet aperçu ; tels sont
M. le comte de Lacepède, dans son Histoire des poissons ; le docteur Shaw, dans
sa Zoologie générale; M. C.uvier, dans les derniers volumes de son Anatomie
comparée ; et M. Duméril, dans sa Zoologie analytique.
§. X X I .
Des Habitudes du Bichir.
Q u e l q u e attention que j’aie pu apporter à prendre des informations sur les
moeurs de ce poisson, j’y ai eu peu de succès. On le trouve si rarement dans le
N il, que quelques pêcheurs ont prétendu n’en avoir jamais vu d’autres individus
que ceux qu’ils m’avoient fournis. En effet, le haut prix que je donnois de chaque
bich ir, m’est un sûr garant que l’on m’a fourni presque tous ceux qui ont paru au
marché général du Kaire ; et cela s’est toujours borné à trois ou quatre par an.
C ’étoit à l’époque des plus basses eaux qu’on le pêchoit, et il n’est jamais
arrivé qu’on m’en ait apporté quelques jeunes individus.
Ayant trouvé que tous les poissons du Nil se divisoient en deux classes de
voyageurs, que les uns, dans le décroissement de ce fleuve, le remontoient depuis
(1) Annales du Muséum d’histoire naturelle, tomeI, page 3 7 ; et Bulletin des sciences, par la Société philo—
mathique, n.° 61.
(2) Histoire naturelle des poissons, in-4.0, tome V, page 34.1.
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