semblable, mais plus large et moins marquée; l’abdomen d’un cendré
roussâtre clair, sur lequel se dessinoit imparfaitement une figure
composée de cinq triangles noirs ( r ) , bordés postérieurement de
blanc, les deux triangles antérieurs divisés sur leur axe par une ligne
rousse longitudinale, les trois postérieurs plus larges et plus courts
que les précédens, réduits chacun à leur extrême base, et formant
autant de lignes sensiblement arquées : en dessous, la poitrine noire;
Xabdomen occupé depuis sa base par une tache ovale d’un noir
profond, à bords fauves séparés des filières par un court espace
d’un jaune orangé; les pieds robustes, de moyenne longueur, proportionnés
de même dans les deux sexes, tous à tarses munis
d’ongles supérieurs incomplètement et peu finement pectinés, et
d’un ongle inférieur assez grand, courbé brusquement à sa base,
très-simple ; la couleur de ces pieds d’un cendré roussâtre, mais en
dessus seulement; en dessous, à hanches noires, à cuisses d’un gris
fauve, à jambes fauves marquées de deux anneaux noirs, à tarses
noirâtres : les palpes offroient en dessous des couleurs analogues.
2. C. L e thorax du même individu vu de profil ; — æ, les yeux séparés des
forcipules par un bandeau très-court; — c, les forcipules; — d, les
mâchoires, qui ne sont pas perpendiculaires, mais simplement inclinées.
2. æ. Les yeux du même, avec le bord facial du thorax, qui leur est presque
contigu : on remarquera que les yeux de la ligne antérieure sont un
peu rapprochés par paires, caractère plus ou moins manifeste chez
toutes 1 zsLycoses, et que les deux yeux intérieurs de cette même ligne
sont un peu plus gros que les deux extérieurs (2).
2. E. La bouche d’un individu mâle vue par sa face postérieure j. — c, les
forcipules; — d-, les mâchoires avec leur palpe, dont le bouton
excitateur ■f a toutes ses pièces bien jointes et striées : le crochet
du premier conjoncteur auxiliaire fait seul saillie au bord externe de
la valve. Voici la description détaillée du palpe qui est représenté
ici : l’article cubital est presque égal au radial, qui est court ; la valve
digitale supérieure est oblongue, légèrement échancrée au bord externe
de son ouverture, et terminée en cône grêle. L e bouton excitateur est
beaucoup plus court que la valve, fixé dans sa concavité, elliptique, rétus
et pourvu de trois conjoncteurs exactement repliés, très-difficiles a
( 1 ) On compte jusqu’à sept ou huit triangles bien ventre, qu’un assez grand espace de couleur orangee
marqués sur la Tarentu le du midi de l’Europe, c’esi-à- sépare des filières. L e troisième triangle dorsal occupe
dire, à peu près autant, que l’abdomen a de segmens seul le troisième et le quatrième segmens.
développés; mais le caractère qui la distingue nette- (2) Dans la Tarentule ordinaire, ce sont au contraire
ment de notre espèce sous le rapport des cou leurs , les yeux intérieurs qui sont un' peu plus petits que les
consiste dans la forme transverse de la tache noire du extérieurs.
r e c o n n o î tr e
deux ou trois tours de spire, divisé avant le dernier tour en trois
parties inégales; le premier conjoncteur auxiliaire petit, très-dur,
mince, large, irrégulièrement dentelé, prolongé en un crochet peu
courbé, mais très-aigu, qui fait saillie au côté externe de la valve ; le
second auxiliaire très-petit, demi-membraneux, oblong et foiblement
échancré ; é , la lèvre sternale un peu dépassée par le labre ; elle
est aussi haute que large, foiblement arrondie au sommet, et comme
un peu échancrée.
2. c. La forcipule gauche de 1 individu femelle isolée, faisant voir les six
dents qui bordent sa gouttière.
2. d. La mâchoire droite du même : son palpe est terminé par un ongle
pectiné à quatre dents ; l’article cubital est sensiblement plus court
que le radial.
2. e. La levre sternale isolée et vue en dessous.
2. é '. La même lèvre plus grossie et retournée pour faire voir en dessus
le labre dont on ne l’a point séparée : ce labre est remarquable par
les deux lobes parfaitement glabres de son renflement postérieur et
par les nombreuses et longues soies qui recouvrent son épichile.
2. 2. Autre individu femelle pris vraisemblablement après la ponte des oeufs.
Des environs d’Alexandrie. — Il ne différoit de l’individu précédent
que pai le dessin de son abdomen un peu plus marqué, et dont
le quatrième triangle avoit les deux angles postérieurs convertis en
deux points noirs contigus à deux gros points blancs.
2. g / Le bout du tarse d’un pied antérieur du même : les ongles supérieurs
ont chacun un peigne de cinq dents aiguës.
2. hf Un ongle supérieur d’un pied de la seconde paire r il est plus large que
ceux de la première paire et un peu plus crochu.
2. g-J. Les mesures comparatives des quatre paires de pieds du même.
f ■ Les quatre fiheres extérieures du meme vues par derrière, avec l’anus,
qui est couronné de cils : on n’aperçoit pas l’article terminal des
filières, qui est court et rentré.
2.3. Autre individu femelle vu en dessous.
( ') C ’est cette disposition des conjonctcnrs qui a fait celles dont les mâles avoîent les palpes les plus simples :
noire à M. Treviranus que les Lycoses, YAranea sac- ces palpes sont au contraire excessivement complienta
en particulier , étoient de toutes les araignées qués.
H. N. T O M E I.«, 4.«-partie. T