Genre C L O T H O , C L O T H O .
Fig. 6.
Ce genre, qui appartient à la famille des Aranéides, section des Tubitèles (i),
a été institué par M. Latreille, et offre pour caractères : huit yeux, les deux
filières supérieures beaucoup plus longues que les autres, pieds presque égaux,
mâchoires inclinées sur la lèvre, celle-ci triangulaire. L e genre Clotho, qui présente
quelque ressemblance avec les Ségestries et les Dysdères, s’en éloigne par
le nombre des yeux: sous ce rapport, il avoisine les Araignées proprement dites,
les Filistates, les Drasses, les Clubiones, les Epéires, &c. ; mais on l’en distingue
nettement par ses caractères qui sont bien tranchés. M. Léon Dufour donne à ce
genre le nom d’ Uroctée.
III. 6. C l o t h o Durandii, Clotho de Durand I W a l c k .
Cette espèce, la seule que l’on connoisse, a été trouvée par M. Durand
aux environs de Montpellier. M. Léon Dufour l’a depuis rencontrée en
Espagne, aux environs de Barcelone et dans les Pyrénées ; il en a décrit
avec soin l’organisation et les moeurs, et lui a assigné le nom d’Uroctea
quinque-maculata (3).
6. /. Individu femelle grossi. / , grandeur naturelle.
Du mont Carmel. Il avoit le thorax roux sans tache; 1 abdomen d’un
noir un peu cendré, marqué de cinq mouchetures d’un beau jaune,
savoir, deux à la base, deux vers le milieu, plus écartées que les
précédentes, et une à l’extrémité près de l’anus ; les palpes et les
pieds roux, très-fournis de poils noirâtres.
6. B. Le thorax du même individu vu de face; — té, les yeux, qui, quoique
rapprochés entre eux, débordent la ligne extérieure des forcipules;
— c , les forcipules, qui n’égalent pas à beaucoup près les palpes
maxillaires en grosseur ; — d , ces palpes; — g, h, k , marquent les
hanches des pieds supprimés.
6. C. Le même thorax représenté de profil : on remarque que le palpe maxillaire
le dépasse en longueur.
6. aé. Les yeux du même individu, avec le bord facial du thorax, dont ils
sont séparés par un large bandeau.
6. E . La bouche du même vue par sa face postérieure; — c, les forcipules,
(1) Règne animal de C u v ie r , tom. III, pag. 82.
(2) On s’ est aidé, pour terminer le dessin de cette espèce, d’un individu envoyé de Montpellier par M. Durand.
(3) Annales générales des sciences physiques, tome V , page 98, pl. 76, fig. 1.
qui ne dépasseroient pas l’extrémité des mâchoires si elles n’étoient
un peu relevées; — d, les mâchoires; —, é, la lèvre sternale.
6. c. La forcipule gauche séparée.
6. g/ Le bout du tarse d’un pied antérieur du même : les ongles supérieurs
ont chacun un peigne de quinze dents (i).
6. g-1. Les mesures comparatives des quatre paires de pieds du même.
Genre É N Y O , E N Y O .
Fig. 7 et 8.
M. Walckenaër vient d’établir ce genre sous le nom de Zodarion . il lui trouve
plusieurs points de ressemblance avec les Théridions, et il le place entre ceux-ci
et les Drasses. M. Savigny décrit en détail l’organisation extérieure des deux espèces
qui! a eu occasion d’observer; voici les caractères généraux que nous avons
pu noter : il a les yeux disposés sur deux lignes transverses ; ces yeux très-inégaux
les intermédiaires antérieurs les plus gros de tous, les intermédiaires postérieurs les’
plus petits, tres-écartés ; ces quatre yeux figurant tantôt un carré presque parfait,
tantôt un trapeze court, plus étroit en devant, très-ouvert en arrière, les quatre
latéraux représentant deux lignes courtes parallèles, qui se groupent sur les côtés
de ce carre ou de ce trapèze ; les mâchoires convergentes, ohfongues, courbées sur
la levre, et contiguës à leur sommet; le labre avancé sur la lèvre sternale ; celle-ci
aussi large que haute, arrondie en ovale au sommet; les pieds grêles et longs; la
quatrième paire beaucoup plus longue que les autres , qui sont presque égales
entre elles.
M. Savigny décrit deux espèces.
III. 7. E n y o n itid a , Ényo luisante.
7. 1. Individu femelle grossi, i', grandeur naturelle.
Des environs d Alexandrie. — Il avoit le thorax brun-noir, luisant;
S abdomen d’un gris "de lin foncé et chatoyant, terminé par des
filières blanches à la base, noires à la pointe; les pieds noirs avec
un anneau blanc à la base des jambes, et un autre plus grand à
celle des quatre cuisses postérieures.
7. p Les yeux du même individu, avec le bord facial du thorax:
7. E. La bouche du même vue par sa face postérieure; — c, les forcipules;
d , les mâchoires ; — e', la lèvre sternale, peu dépassée par le labre.
7. c. La forcipule droite detachee ; le crochet est renflé à son articulation.
(0 On en comple un plus grand nombre dans la figure; mais c’est probablement une erreur de la gravure.