figurées sur ces plsnches, et 1 e privation ou nous sommes d e toute espece de
notes, de dessins et d’objets en nature, est devenue ici plus sensible que par-tout
ailleurs. En effet, les Éponges sont si mal connues, et les figurés quont données
les auteurs sont si peu nombreuses et si imparfaites, quil eût été trop hasardeux
de chercher à appliquer d’aussi foibles ressources a la confection de notre travail.
Nous nous sommes donc bornés à distinguer les espèces par un numéro, et à
rattacher à chacune d’elles les détails nombreux que M. Savigny a fait représenter
avec soin. Par ce moyen, les naturalistes qui s’occuperont un jour dune monographie
de ce genre, pourront mettre à profit les figures de M. Savigny, et son
travail ne sera pas perdu pour la science.
Nous avons cru re co n n o ître douze espèces distinctes dans la planche i.
La planche 2 en présente neuf, et la planche 3 n’en offre que trois.
M. Savigny a fait figurer très-grossies, dans la planche 1 , n. 4 > e*- sous les
lettres /3 , A , y , ô, r , les épines simples ou complexes d’une très-petite
éponge. Des observations analogues et tres-curieuses ont ete faites dernièrement
par M. Grant ( 1 ) ; elles prouvent que M. Savigny avoit parfaitement vu les
détails de l’organisation de ces corps singuliers, et elles nous font regretter de
n’avoir pu connoître son opinion sur les fonctions de ces corps singuliers peut-
être avoit-il précédé dans ses découvertes l’auteur Anglais que nous venons de
citer, et au travail duquel nous renvoyons.
(.) Annales des sciences naturelles, par MM. Audouin, Brongniari ci Dumas, tome X I , page 150, et planche 21,
PLANCHES D’ASCIDIES
D E L ’É G Y P T E E T D E LA SY RIE ,
P u b l i é e s p a r J u l e s - C é s a r S A V IG N Y , M em b r e d e l ’I n s t i t u t ;
O F F R A N T
UN EXPOSÉ DES CARACTÈRES NATURELS DES GENRES, AVEC LA DISTINCT10N DES ESPÈCES,
P a r V i c t o r A U D O U I N ( i ) .
O B S E R V A T I O N S P R É L IM IN A IR E S .
L a classe des A s c i d i e s , fondée par M. Savigny (2), correspond à .celle des
Tuniciers de M de Lamarck (3), et à l’ordre des Mollusques acéphales sans
coquilles de M. le baron Cuvier (4). Ses caractères sont: test mou, constitué par
une enveloppe extérieure distinctement organisée, pourvue de deux ouvertures,
lune branchiale, 1 autre anale; manteau formant une tunique intérieure, pourvue
également de deux ouvertures correspondantes et adhérentes à celles du test;
branchies occupant en tout ou en partie la surface d’une cavité membraneuse
attachée aux parois intérieures du manteau; bouche dépourvue de feuillets labiaux,
et placée vers le fond de la cavité respiratoire, entre les deux branchies. M. Savigny
partage cette classe en deux ordres, les Ascidies tétliydes et les Ascidies tlialides.
Nous avons déjà fait connoître leurs caractères dans cet ouvrage (5) , et nous
avons exposé la division du premier ordre en familles, avec le tableau des genres
qu’il renferme (6). Nous ne devons parler ici que des genres et des espèces représentes
sur la planche unique que nous avons'trouvée entre les mains des graveurs.
Ces genres, au nombre de deux, Polycltnum et Aplidium, appartiennent à la
famille des Téthyes : ils font partie de la division des Téthyes composées, et se
rangent dans la quatrième section ; leur orifice branchial ayant seul six rayons réguliers.
(1) Voyez ci-dessus, page 3, la Note concernant VEx- (3) Histoire nat. desanim. sans vertèbres, t. III, p 80
pltcalton som,notre des planches dont les dessins ont été (4) Régne animal, tom. I I , pag. 495.
fournis par M . J. C . S a v i g n y , pour /’H i s t o i r e n a - (5) Voyez H .N . 1 .1, 2/ partie, pag., et suht.
TUItf DE L o u yRAGE. (6) M. Savigny ayant été surpris par sa maladie avant
(2) Mémoires sur les animaux sans vertèbres, 2.' partie, la publication des Ascidies thalides, nous n avons pu rien
i-er fascicule. dire de ce second ordre.