1 ^ 8 d e s c r i p t i o n d e s r e p t i l e s .
région. La longueur de l’individii que nous avons examiné est de deux pieds I
cinq pouces, celle du’ corps étant d’un pied dix pouces, et celle de la queue de I
sept pouces. 1
Les neuf piaqües principales de latête sont, comme chez les autres couleuvres I
que nous venons de décrire, disposées sur quatre rangées, dont la troisième est I
composée de trois plaques , et les autres de deux seulement. Les plus petites de I
ces plaques sont celles de la première rangée ou dé la rangée antérieure, les plus I
grandes, celles de la quatrième ou de la postérieure : celles de la troisième sont I
assez étroites, mais très-longues, et peuvent etre considérées comme étant dune I
grandeur moyenne. Ces proportions , et meme la forme générale des plaques, I
rapprochent beaucoup la Couleuvre maillée d une autre espece Égyptienne, la I
Couleuvre oreillard, dont elle diffère au contraire d’une manière très -remar-1
quable par son système de coloration. En e ffet, au lieu de présenter, comme I
celle-ci, des lignes longitudinales, la Couleuvre maillée â seulement, sur un fond I
verdâtre, de petites taches noires, arrondies, bien isolées, et meme le plus sou- I
vent très-écartées les unes dès autres; de plus, les parties inférieures du corps, au I
lieu d’être blanchès, sont noirâtres , et l’on y remarque seulement de très-petites I
taches blanchâtres, la plupart triangulaires, et dont la disposition est d ailleurs I
assez irrégulière. Il est à ajouter que la région supérieure du corps est séparée de I
l’inférieure par deux lignes longitudinales, 1 une noirâtre, 1 autre blanche . celle-ci, I
formée d’une série de petites taches contiguës les unes aux autres /est beaucoupI
plus distincte que la noire, au-dessous de laquelle elle se trouve placée, et peutI
être facilement suivie depuis l’occiput jusqu’au tiers postérieur de la queue. La I
tête est généralement de même couleur que le corps ; mais'chacune des plaques I
des trois premières rangées présente une tache brunâtre de meme forme quelle, I
et l’on remarque en avant et en arrière de l’oe il, et sur les grandes écailles qui I
couvrent la lèvre supérieure, de petites lignes transversales blanches ; dont les I
deux postérieures , très-obliques, 'se rencontrent de manière à former un peu en I
arrière de l’oeil la figure d’un V renversé [ a ]•
L A C O U L E U V R E A C A P U C H O N
( planche 8 , fig. 3 et 3' ).
C e t t e jolie espèce, remarquable pa r la disposition tres-gracieuse de ses couleuis, I
l’est également pa r la brièveté d e sa queue. L individu qui a servi de type a la figure I
av o it u n p ied du bout du museau à l’an u s,1 et seulement deux pouces de l’anus a I
l’extrémité d u p ro lo n g em en t caudal ; les plaques du dessous du c o rp s , propor- I
tio n n e llem en t assez larges; é to ien t au n om bre de près de c en t soixante, et Ion I
com p to it sous la queue trente-six doubles bandes en v iro n ; les grandes écailles d« I
dessus d e là tête é to ien t en m ême nombre et à peu près de m ême form e que chez I
la p lupart des couleuvres, comme on p eu t le voir par la figure 3 .
L E S C O U L E U V R E S . P L . 7 E T 8. I
Le nom de Couleuvre à capuchon a été donné à cette espèce à cause d’une
grande tache noirâtre qui couvre le dessus de sa tête depuis le bout du museau
jusqu’à l’occiput. Le dos est généralement brunâtre ; mais il offre sur sa ligne
médiane une grande série de taches arrondies d’une nuance beaucoup plus claire :
ces taches, qui ont généralement trois lignes de diamètre, sont très-rapprochées
les unes des autres, et les bandes noirâtres qui les séparent sont même à peine aussi
larges qu’elles-mêmes. La région inférieure du corps est blanche ; seulement on
remarque de petites lignes noires disposées en série, vers l’union des plaques
abdominales avec les écailles latérales voisines.
Tels sont les principaux caractères des cinq couleuvres figurées dans l’Atlas,
Il est facile, en comparant leurs prpportions et les nombres très-divers de leurs
plaques abdominales et caudales, ou même en se bornant à tenir compte des
différences de coloration que présentent les parties supérieures et inférieures
du corps, de reconnoître que ces cinq espèces sont bien distinctes et ne peuvent
en aucune façon être confondues entre elles. Il est donc inutile , pour prévenir
quelque difficulté à cet égard , de rien ajouter à nos descriptions : au
contraire, il est très-important d’examiner, si les couleuvres dont nous venons de
donner les caractères sont bien réellement distinctes de celles qui se trouvent
déjà indiquées, soit dans les traités systématiques de Lacépède, de Daudin et de
quelques autres naturalistes, soit dans les ouvrages des voyageurs qui ont parcouru
plus anciennement l’Égypte et les régions voisines de l’Asie et de l’Afrique. Cet
examen, que nous allons faire en comparant successivement les espèces que nous
avons décrites avec toutes celles qui se rapprocheront d’elles à quelques égards,
nous montrera si les noms qui ont été publiés dans l’Atlas, et que nous avons
du conserver provisoirement, devront être adoptés d’une manière définitive par
les zoologistes.
Les especes anciennement décrites qui ont quelques rapports avec la Couleuvre
oreillard sont au nombre de quatre, en négligeant celles que leur patrie ne permet
pas de confondre avec celle-ci. Ces quatre sont, i.° le Coluber situla de Linné;
z.° la Couleuvre quatre raies de Lacépède; 3.0 la Couleuvre trois raies du même
auteur; 4.° le schokari de Forskael. Les trois premières, ayant l’une trois cent
soixante-six bandes abdominales et quarante-cinq caudales, la seconde deux cent
vingt abdominales et soixante-et-onze caudales, et la troisième cent soixante-neuf
abdominales et cinquante-quatre caudales, se distinguent suffisamment par ce seul
caractère. Quant à la Couleuvre schokari, trouvée par Forskael dans les montagnes
de 1 Yemen, elle se rapproche beaucoup plus de l’oreillard. Ses principaux caractères
sont ainsi exprimés par le naturaliste Suédois :
Longitudo scsquicubitalis : crassities digiti. Color suprà fusco-cinereus, vittâ utrinque
duphci longitudmali albâ. In majoribus, in medio dorso ( non autem juxta caput nec in
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