dans les environs de Gênes, c’eft que l’on ne pouvoit trouver fur le
rivage aucune coquille, ni débris de coquillage
Roche
polyhedre
de ta lc , de
de feld-
fpath & de
quartz.
Yd^ede
quartz d,e
couleur de
calcédoine.
En quittant le fable de la mer, pn, commence à monter fur des rochers
micacés, ondes, donnant du feu contre l’acier. Ces rochers font
comme ceux du Mont-Cenis, les uns mélangés de parties .calcaires,
qui font effervefcence avec les acides, & les autres non effervefcens.
Les plans des cpuphes de; .ces rochers,font peu inclinés,à,l’horizon,
mais--coupés par des, fentes verticales , qui paroiffent prouver que leur
fituation primitive n’a pas fouffert de changement coniidérable ; mais
peu après ces couches fe redreifent, deviennent verticales, & préfen-
tent au bord de la’ mer leurs plans dirigés comme ceux de ,Voltri,
§• ïJ^ lÇ e t tç . colline, efljcquverte de, châtaigniers & de,.,beaux .oliviers
te^re eft là très-rouge, comme en d’autres, endroits des
Apennins.
A 9 minutes d’Arenzano, on paife fur la cime des tranches des couches
que je viens de décrire v & ;bjentôt après xoa trouve, une pierre aifez
femblable par fa compofition, à la pierre de taille d’Arenzano , §. 125-9,
mais qui en différé, en ce qu’outre le feld fpath, elle contient quelques
grains de quartz, & en ce qu’elle fe‘ divife, d’elle-méme en pblyhedres
irréguliers, dont les faces font couvertes d’ochre brune & d’iris ferrugineux.
,,r On trouve auffi des fchiftes micacés qui tombent en décompoixtipn,
& dont les feuillets , plqns'& irréguliers courent 'de l’Efb àT’Qiieft,
avec des veines d’un quartz 'demi - tranfparent j qui a l’oeli bieu
d’une calcédoine. Ces veines, ont depuis un pouce d’épaiifeur jufqu’à
un pied.
L à , tout eft trifte & aride, & plufieurs fommets des Apennins,
dont on a la vue font également arides’ & fativages.
O n redefcend de là au bord de la m e r , par des fchiftes micacés
A N I C E , Chap. X V I I . 1 63
quartzeux, femblables à ceux d’Arenzano , & fuivis comme eux d une
roche qui iè divife en rhomboïdes ferrugineux.
A quarante minutes d’Arenzano, on rencontre une breche tendre ,
prefqu’entiérement compofée de fragmens anguleux de pierre magné-
fienné ; & peu de minutes après, on palfe au village de Coccoletto.
On voit auprès de ce village un grand nombre de fours a chaux,
dont les murs font conftrüits avec les ferpentines arrondies que l’on
trouve au bord de la mer. La plupart de ces pierres, originairement
vertes, deviennent rouges par l’aéüon du feu. La pierre que l’on cuit
dans ces fours fe tire, à ce que l’on me d it , d’une demi-lieue dans
les terres.
§. 13S1 A 18 minutes de Coccoletto, ou traverfe un ruiffeau , & la
recommencent les ferpentines bien caradériféeS. Ces ferpentines qui
font vertes au-dedans, deviennent blanches a 1 air & prennent des couleurs
d’iris dans les fentes où l’humidité les pénétré.
M ais elles font remplacées par des rochers de talc durci, qui perdent,
graduellement la propriété de fqdécompofer à l’air, & qui enfin
demeurent au-dehors comme au-dedans, beaux, verds, a furfaces
Mantes & douces ; dangereufes même par cette oiiéluofité qui lès
rends extrêmement gliifans dans ce chemin étroit, borde d’un précipice
au-deffus de la mer. Tout ce pays eft couvert de bruyeres incultes
& fauvages.
C e p e n d a n t à demi-lieue de Coccoletto, en montant une colline
fur laquelle eft fitué le château d’Invrea, on a un afpeét charmant de
ce château, entouré de beaux oliviers, dont cette colline eft couverte ;
mais d’abord après le château , la trifte bruyere recommence. ,
§•1362. A i f minutes d’Invrea, .les rocs, npgncfiens deviennent
X 2
Breche
de IYlagné-
fienne.
Coc colle-
t o , four à
chaux.
De Coccoletto
à
Invrea.
Serpentines
qui
fe décom-
pofent.
Talc
durci, in-
.taéte,;. f
Château
dTnVrea.
D ’învrea
à Vareg-
gio.