la continuation des collines du Mont-Fèrrat & de l’Aftéfan , & au
Nord-Eft les riches plaines de la Lombardie qui s’étendent à perte
de vue.
Milan. §. 1326. Nous ne paiTames, M. P ic t e t & moi, que trois jours à
Milan, mais nous eûmes le bonheur de les paifer dans la fociété des célébrés
phyficiens qui l’illu (Iraient alors ( en 1780)„Le Pere Faisi, vivoit
encore ; M. le'Chevalier L andriani , avec lequel j’étois déjà lié , mais,
dont l’amitié m’eft devenue de jour en- jour plus précieufe , nous fit
voir dans fon cabinet une foule de machines intéreflàntes, de fon invention;
nous en vîmes auffi de nouvelles & très-ingénieufement imaginées,
chez M. le profeifeurMoscATi;.M. l'abbé C esaris., &M. l’abbé
O rian i , nous montrèrent leur Obfervatoire & les beaux inftrumens,
dont il eft fourni; & nous vîmes enfin l’intéreifante colk âioa de
minéraux, & en particulier de feldfpath, du Pere F ini.
C omme phifieurs de ces favans phyiiciens s’étoiént occupés dé l'æ
conftruction de divers baromètres portatifs , nouspenfâmes a ies comparer
avec les nôtres ; nous nous fervimes pour cette comparaifon. du
dome ou de la cathédrale de Milan ,. qui a prefque la malfe & laffiau-
teur d’une montagne; Mais ce fera M. Pic t e t qui donnera dans urs
mémoire féparé le relui tat.de ces comparaifons..
C H A P I T R E X I V .
D E M I L A N A G E N E S .
6.1527. L a route de Milan à Gênes , paffe par les villes de Pavie Conuo
r - **?.- • . „ , nuation
& de lo r to n e , & luit encore les plaines jufqu’a Caftaggio, village des piaf-
fitné à trois lieues au delà de Pavie : là même 011 ne pénétré point en- ne!'
core entre les collines , 011 les côtoyé pendant quelque tems pour s’en
écarter enliiite ; la route ne s’engage dans les montagne qu’à Novi,
premier village de l’Etat_de Gênes,
E n côtoyant ces collines qui forment la liiîere extérieure de FApen-
nin, on voit qu’ellés, font compofées de lits peu inclinés de fable & qui bor.
de gravier. Les Appenins comme les Alpes,, font prefque par-tout dent *fs
bordés de collines de ce genre. Apennins,,
D ans lé milieu des grandes plaines de la Lombardie-, on ne voit
guère que du fable & de l’argille; mais en approchant de ces collines
on commence à revoir des cailloux roulés dans les lits des ruiffeaux,.
& même à la furface de la terre. Là , ces cailloux font prefque tous,
des pierres Calcaires & des grès.
§• 1328. Nous ne mîmes que trois heures en poffede Milan à Pavie , Pavie,
& nous,nous arrêtâmes un demi jour à Pavie pour voir quelques-uns
des favans profeifeurs de cette Univerfité. Comme c’étoit la faifon
des fériés, nous eûmes le regret de n’y pas trouver M. V ol ta , ni
M. Spallanzant; mais nous eûmes le plaifir d’y voir le Pere Fon-
tana , le Pere B a r le t t i &M.. Scopoli , ce dernier nous montra le
cabinet d’hiftoire naturelle , qui renfennoit le fieu propre , acquis par