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femblable à celui de la pierre que j’ai trouve'e auprès de F réju s, &
que j ’ai décrite §• 1446.
Cailloux J ’ob se r v a i en montant à Giens, & j’ai depuis lors genéralifé cette
roulés feu- 0bfervation dans les environs d’Hyeres & dans fes isles, que dès qu’on
bord'dp *a s’élève à huit ou dix pieds au-deffus du niveau de la mer, on ne trouve
mer- plus du tout de cailloux roulés, mais feulement des fragments anguleux
des rochers du voifinage. Ce fait eft important & remarquable
à divers égards,
Prefqu’isle §. 147.0. Du bord de la mer , on monte en huit ou dix minutes
de Giens, château qui eft au haut de la colline de Giens.
rochemic«i- > '
gce. *
LÀ , en commençant à monter, on trouve d’abord des roches micacées
jaunâtres, dures, abondantes en quartz. Leurs couches inclinées,
montent du côté du Sud. Ces couches font coupées par des
fentes verticales fouyent parallèles enlr’elles, & courant de l’Eft à
l’Queft.
O n obferve dans cette roche des futures, des noeuds & des couches
interrompues de quartz, ici blanc, là jaunâtre, ailleurs paroif-
fant tendre à la nature du jafpe.
V ers le haut de la çolline, les couches fe réuniffent, & deviennent
enfin verticales fons le château de Giens.
A r r iv é au château, je demandai l’agent du Seigneur. On m’avoit
dit à Hyeres qu’il falloit m’adrelfer à lui pour avoir des bateliers fûrs,
mais occupé à vendre du vin, il ne voulut pas fe mêler de mon affaire.
Je pris donc au hafard ceux des pécheurs qili voulurent bien me
promettre de me promener autout des isles pendant le refte de la journée.
Ces pécheurs n’avoient pas trop bonne mine, l’un d’eux me dit
fort naïvement, pendant que nous étions en mer, qu’il trouvoit le
métier
métier de pêcheur bien rude, mais que pourtant il s’y tenoit, parce
1 e quand on le hafardoit à gagner fa vie d’une maniéré un peu plus
urompte, on étoit tout de fuite pendu ou envoyé aux galères. Grâces
à cette crainte , ces gens me conduifirent fort bien, & je n’eus point
lieu de m’en plaindre.
§. 1471. Il fallut aller par terre s’embarquer à la Madrague, au Nord
de la prefqu’isle. En y allant, & tout près du port, je me détournai
un peu fur la gauche , pourobferver dans un Champ, un rocher ifolé
de 20 à 2 y pieds de hauteur. Ce rocher eft de quartz, mais d’une
efpece douteufe ; fa furface extérieure eft jaunâtre, un peu liffe & douce
au toucher, mais pourtant moins que celle du quartz gras proprement
dit. Il fe caffe en fragments foüvent rhomboïdaux | & cette forme eft
déterminée par des fentes remplies de points ferrugineux, qui en fe
décompofant colorent en rouge les parois de ces fentes. La caffuxe
vraie de la pierre préfente un grain fin, blànc, fcintillant & d’affez
greffes écailles. On y remarque par places des veines minces & irrégulières
de mica jaunâtre & brillant. Ce mica paroît prouver que ce
quartz a été formé comme ceux du paragraphe précédent, dans une
roche micacée, & que fa dureté l’a fait furvivre à la deftruction de
cette roche.
§. 1472. Embarqué à la Madragüé, je fis voguer à i'Üucft pour faire
le tour de la prefqu’isle. Les premières côtes que je vis en fuivant
cette direftion, préfentent des rocs peu élevés, dont les couches font
diverfement inclinées , tortueufes, de fchiftes qui paroiffent argilleux,
les uns dans un état de décompofition, les autres plus folides.
A 24. minutes de la Madrague, nous doublâmes un cap ,& en tournant
au Midi, nous p affames fous un roc é levée nommé la Bouche. On
voyoit là plufieurs gtottes creufées par les vagues, dans unfchiftegris4
dont les couches paroiffoient horizontales.
Mm
Rocher
de quartz.
Cfttes de
la prefqu’isle.
Schiltet