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fur leur nature,
blanchâtre & terréufe, tantôt d’un gris tacheté de points brillants •
d’autres font à moitié pleines d’une terre fine, friable; ici, d’une couleur
fauve ; îà , d’un rouge de fanguine ; mais cettejpoudre, quelle que
foit fa couleur, expofée à la flamme du chalumeau , fe change en une
feorie verdâtre, demi traniparent.e, non attirable à l’aimant. Cette poudre
n’eft donc point, comme dans les pierres glanduleufes de Fréjus,
§. 1459, un réfidu de fer fpathique décompofé. D ’ailleurs, on ne trouve
point de fer fpathique dans les pierres pôreufes 3’Evenos.
C es p ie rre s re n fe rm e n t çà & là d e s fra g m e n ts d e q u a r tz b la n c , plus
o u m o in s é to n n é s o u fe n d illés ; i ç i , e ’eft d u quartz fragile ; l à , d u quartz
gras, q u i a u n p e u l ’oeil d e la c a lc é d o in e . E t ce f o n t b ie n d e s q u a rtz
& n o n p o in t d e s efp eces d e fritte s o u d e v e rre v o lc a n iq u e ; c a r ils
o n t la d u r e té , l’in fu fib ifité & to u ? les çaraéjteres d u q u a r tz & n o n p o in t
c e u x d e s frittes,
Q u a n t au fe'ldfpath, je n’en ai point trouvé', mais j’y ai vu du fpath
calcaire , non point réuni par infiltration dans des cellules arrondies,
mais occupant des places quarrées, ou du moins anguleufes ; enforte
que je le crois emprifonné dans ces pierres lors de leur formation,
plutôt qu’engendre par infiltration dans des cavités préexiftentes. Au
relie, ces fpath ne paroiffent point calcinés, ils font une vive effer.
vefcence avec les acide?.
QuELQUEs-unes de ces pierres font aiTez dures, elles donnent q u e lques
étincelles contre l’acier ; cependant la lime les entame avec facilité.
L es p lu s d u r e s t e l l e s q u e c elle q u e je v ien s d e d é c r ir e , a g iffe n t alfez
fo rte m e n t fu r l’a ig u ille a im a n té e ; celles q u i fo n t p lu s te n d re s & qui
o n t u n afp eét te r r e u x , n ’e x e rc e n t p re fq u e a u c u n e a ctio n fu r l’a im a n t;
m a is t o u t e s , lo rfq u ’elles o n t é té c alcin ées p a r la flam m e d u c h a lu m e a u ,
f o n t a ttiré e s av ec b e a u c o u p d e fo rc e.
§• 1 fo3. D’après cette defeription impartiale, je laifle aux Miné-
ralogiftes à décider fi ces pierres méritent le nom de laves, ou fi ce
E T V O L C A N S É T E I N T S , Chap. X X I V . 303
font des efpeces d’amygdaloïdes. Ce que je puis dire de certain ,
c’eft que leur pâte eft une argille durcie par le fer, réfraétaire, & de la
nature de celle des amygdaloïdes de Fréjus, §.1444; mais cellesd’E-
venos font beaucoup plus poreufes, ne renferment point de fer fpathique.
& permettent un doute-qui ne ferait pas raifonnable fur celles
de Fréjus.
I l paraît, par les deux Mémoires de M. B a r b a r o u x , fur le Volcan
de la Courtine & fur celui de Ste. Barbe. Journal de phyjîque de Septembre
1788 , & de juillet 1789, qui appartiennent à ce même can-
ton, que leurs laves font beaucoup plus variées que celles de ceux dq
Brouflànt & d’Evenos.