l fâ TE MP È, R A T U R E A DE. G R A N D E S
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Tempé-
» tu re de
la mec à
Jgoo
pieds.
C H A P I T R E X V I I L
Recherches fu r ia température de la mer, des lacs & de la?terre
ài différentes profondeurs.
• 1391.H1ES pêcheurs de Nice affurent que l'endroit ou la mer eft la
plus profonde dans le voifînage de cette ville, eft iitué droit au Midi
du cap, qui forme au levant lentrée de la rade, & qu’ils nomment
: Capo della Caufat.
Nos bateliers nous conduiffrent droit a ce cap-,. & s’en éloigtte-
rent enfuite d’environ Une demi-lieue au Midi ; là, nous jetâmes la
fonde-, & comme nous trouvâmes. 1800 pieds de profondeur , nous
jugeâmes devoir être fatisfaits, & nous y plongeâmes les thermomètres
avec les mêmes précautions que nous avions employées à Purto-
Fino , §. 13 51. 11 étoit alors 6 heures^} minutes du. loir,, & la température
de la l'urface de. l’eau étoit 16, 4. .
Le lendemain, 17 octobre, nous allâmes les relever, il étoit alors.
7 heures 5 minutes du matin ; & ainli ils avoient féjourné i 2 h. 22 m,
La température de. L’eau à. la furface. étoit de *$4j 3.
Il fallut 24 minutes pour les hifler , nous trouvâmes mon nouveau
thermomètre à 10 degrés. 6 dixièmes, exactement comme à Porto-
Fino , § 13p.. Le thermomètre de M. Micheli., que j’ai décrit dans.
le premier volume, §. 33 , fe trouva brifé par la compreflion de l’eau,
& le mien auroit eu infailliblement le même fort, ‘fi la groffe boule
4e cire dont il étoit entouré ne. l’eut préfervé de cette compreflion.
P R O F a N D E U R S , Chap. X V I 1 1 . m
1 392. M a in t e n a n t ., pour qu’pn puiflfe juger du de^ré de càn-
fiance que mérite cette expérience, je dois rendre compte'de la conf.
truéiion de mou thermomètre & des expériences, par lefquelles je me
£uis affuré d’avoir atteint le but que je m’étois propofé en le conitruifant-
| THerine-
metre
conftruit
pour cette
expérience.
Mon bu t étoit précifément oppoie à .celui qu’on, fe propofe dans la
conltruélion des thermomètres deftinés à melurer la chaleur de l’air.
Dans ceu x -c i, on defire qu’ils prennent le plus promptement poffible
la température du fluide qui les entoure. Au contraire, dans celui que
je deftinois à cette expérience, il falloit qu’il n’o b é it, que fe plus lentement
poffible, à l'action du fluide ambiant,; en effet, comme c’efl la
température du fond de la mer que l;on veut connoitre , il faut que
le thermomètre, qui a pris cette température, n’en change p a s , tandis
qu’il traverfe la maffe d’eau , par laquelle il doit paffer en revenant du-
fond à la fiirface.-
D’après cette v u e , au fieu de prendre un thermontetre de mercure ,-
j ’en ai pris un d’ efprit-de-vin , pafce que ce dernier fluide eft plus lent
•à changer de température ; 8c au lieu dé faire ce thermomètre le plus
. mince poffible , je lui ai donné une groffe b o u le , & une épaiïïë envë-
loppe- des matier.es- les moins çpnductriçes., ou que la calorique tra-
verfè avec le. plus de difficulté-
J’ai donc pris un thermomètre d’ efprit-dt-vin der feu M. M icheli
du C re ft., dont la boule a un pouce de diamètre'; & M. P ic te t a
eu la bonté de Té graduer avec le plus grand fo in , cbmprativèmënt
à un thermomètre de mercur.e, afin que fa, marche fiât exaâémenf conforme.
à celle dé ce dernièr..
Ensuite , comme lés matières inflammables' fo n t au trombrë dè celles
qui s’oppofent le plus âu paifâge d ü caloriqu ë, M g de la cire rëndue
ductile , par un mélangé dhuilè & (fe réfîtie, & j’en arformé a la boule
de mon thermomètre une enveloppe de trois pouces d'épaiiTeur,, de-