■fOS D E F O R M A Z Z A
intérieures de la pierre fu biffent de fréquentes inflexions, à caufe des
noeuds de feldfpath, dont les feuilles de mica font le tour, niais elles
ont toutes la même diredion générale t qui eft exactement parallèle à
celle des couches.
ïpaliîeut §.. i7f4- Je me fuis affuré que la couche la plus baflfe, a comme je
d ia p ré marqué, 60 pieds au-deifus de terre, dans, fa plus grande épaiffeur
miere cou- vifible , mais comme on ne découvre nulle part fa baie ou fa limite
inférieure, elle a certainement une épaiffeur encore plus confidérable.
Dans conte cette-hauteur , 011 n’apperçoit pas la moindre fente; il y a
bien quelques exfoliations fuperficielles, mais aucuneftflure intérieure,
aucune folution de continuité qui pénétré l’intérieur de la malle.
Yeines §.. M a i s ce qu’on y voit de-bien extraordinaire, c’ed une
de fefd** ve^ne féldfpath blanc, prefque pur, de 4 à y lignes d’épaiffeur, qui
jj>a.th pur. marche parallèlement aux couches, en montant comme elles, de 7
degrés du côté de l'Oued , qui ed la direction de cette partie de la
vallée, Cette veine continue fans interruption & fans aucune flexion,
dans l’efpace d’environ 240 pieds, au bout defquels on la perd de
vue fous la terre, qui, en s’élevant, vient la cacher; mais en avançant
à l’Oued, on retrouve dans la même couche une autre veine blanche,
qui ed auffi parallèle à la couche & à fes veines micacées ; celle - ci
a un- pouce d’épaiiTèur ; on- la fuit pendant l’efpace d’environ 80 pieds,
au bout defquels elle fe cache auffi fous le terrein qui- s’élève. On ire
voit dans ces veines blanches d’autres irrégularités que celles qui vien-
nènt de la crydallifation des grains de feldfpath qui entrent dans fa
compofition , & qui-çà & là , forment à-la furface de petites faillies.
Les couches fupérieures préfentent auffi des veines du- même genre,
mais moins régulières. Dans la 2e. couche, on en voit une très-étendue,
& qui monte auffi du côté-de l’Oued-, mais plus rapidement-que
les couçhes; enfor-te qu’elle'les coupe un peu obliquement. Dans la 4e:,
"deux filons, ou deux veines femblables, fe coupent fous des angles
teès-aigus. Les veines que l’on voit dans les couches fupérieures, mar-
AUX I SLES B O R R OMÉ E S , Chap. IX . 5-07
chent plus parallèlement aux couches, .autant du moins qu’on peut
les didinguer ; car elles font fi minces que lbuvent on les perd de vue.
§• 1756. O u t r e ces veines blanches de feldfpath , j’obfervai furies Veines
faces de ces rochers des efpeces de veineo interrompues, plus noires noirâtres
que le fond général de la pierre. Leur grain ed plus fin*, mais toujours plus"fin? *
compofé des mêmes éléments. Ce mélange ed plus dur, & réfifle mieux
aux injures de l’air ; enforte que ces veines font fouvent fàillantes à
la furface des rochers. Leur forme ed généralement alongée & s’amincit
en.fufeau à fes extrémités. Quelques-unes ont des figures bifarres ;
il y en a une de plufieurs pieds de longueur, qui ne reffemble pas
mal à.un fufil. Leur inclinaifon ed en général la même que celle des
couches ; au moins montent-elles toutes du même côté ; quelques-
unes cependant, & en particulier le fufil, montent plus rapidement
que les couches.
§. 1757. O n voit âuffi dans ce rocher quelques nids de quartz à peu Autre»
près purs. Enfin , ce-qu’on peut y obferveren divers endroits & avec de£ails-
la plus parfaite didindion, c’ed le phénomène des grandes exfoliations
dont j’ai parlé §. 1748, & on peut y vérifier l’explication que j’en
ai donnée. .
L e rocher que forment ces couches paroit fe terminer à l’Oued,
derrière les dernieres maifons du village de St. Roch, où il paife derrière
un autre, rocher , dont les couches font auffi horizontales , mais
moins épaiflès & moins bien prononcées. A fon extrémité orientale,
les couches parodient brifées & moins didindes ; l’efpace dans lequel
on les voit régner, avec toute la régularité qu’on peut exiger dans des
objets de ce genre , ed comme je l’ai dit, d’environ 300 toifes.
§. 175-8. In d é pen d am m en t de l’intérêt que ces couches préfentent Vue pît*
au géologue, fous un nombre de rapports qu’il feroit trop long & peut
être inutile de détailler ; elles préfentent, même pour un peintre , ua
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