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verre blanc & bulleux, & par conféquent dix fois plus grande que
celle du jafpe rubané jaune & verd de Sicile, qui n’eft que 0,02 .
mais qui donne un verre femblable. Les couches de ce jafpe font aiTez
modernes, puifqu’on les trouve fuperpofées à celles de grès qui recoin
yrent les porphyres«
CHAPITRE
C H A P I T R E X X L
D E F R É J U S ° A ÿ Y E R E S .
§. 1462. une m de Frejus, on traverfe le village du Puget, Village
fitué fur un terrein élevé au milieu d’une grande plaine. Cette
eft par-tout couverte de couches à-peu-pres horizontales de ces gres
violets, qui depuis Antibes ne nous ont prefque pas quittés. Ces grès
renferment fréquemment des débris .de porphyre, & des fragments
d’autres grès.
J e fus frappé de la reffemblance de ces débris violets & des efpe-
ces de poudingues formés par leur réunion, avec les pouzzolanes &
les tufs violets des catacombes de Rome. Cette reifemblance m engagea
à les examiner detrès-pres & aplufieurs reprifes; mais je reconnus
que cette reffemblance ne foutenoit pas un examen réfléchi
C es couches font réellement toutes compofées de fable & de fragments
de pierres qui n’ont point éprouvé l’aftion du feu; on ne peut
y découvrir ni ponces, ni laves, ni aucun ingrédient de la vraie
pouzzolane.
D ans les murs des maifons de Puget, on remarque beaucoup de
pierres poreufes femblables à des laves, & qui paroiffent être des
roches glanduleufes femblables à celles que j’ai décrites dans le cha-
pitre précédent.
D e ce village à celui du Muy, dans l’efpace de deux lieues, on
roule prefque continuellement fur les bancs de grès, alternant avec
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