Cailloux
loulés.
Porphyre
violet..
Porphyre
ii pâte
«ompofée.
W A V 1 G N O Jff. ■
ou moins épaîfles, & qui fuivant la nature des matières qui lui fer.
vent de gluten, a eu, ou n’a pas eu befoin de l’action des feux fouter.
reins, pour défunir fes parties & les rendre propres à l’ufage qu’on
en fait dans les arts. C’eft auffi l’opinion de M. de B orn. Voyez k
eatal. des foffiles de Mlle, de R aa b . M. Ha idinge r range auffi le tri.
poli parmi les grès, fyfîematifche einth. dergebirgfurten, p. 29.
§. iy6i. Je terminerai ce chapitre par la defcriptîon d’un ou deux
cailloux roulés remarquables que j’ai trouvés auprès de Montelimar.
I. P orphyre à pâte de petrofilex d’un violet vineux, dont lacaf-
fure eft feintillânte St à écailles très-fines. Cette pâte eil très-dure &
très - réfraétaire, les bords des petits; fragments blanchiffènt pourtant
& donnent quelques indices de fufion à k flamme du chalumeau.
C e t t e p â te re n fe rm e d es c ry iîa u x rh o m b o ïd a u x d e fe ld fp a th g ra s,
b la n c s , ic i la ite u x , là tir a n t fu r le v e rd .
§. 1 y62. II. C e t t e efpece de porphyre eft très-remarquable. Sa pâté
eft compofée d’un mélange de grains extrêmement petits. L e s f!uns
blancs, les autres noirâtres, dont ï’enfemble forme une couleur grife
obfcure. Le roulement a donné, extérieurement, à cette pierre une
efpece de poli qui la rend un peu luifante à l’oe il, & un peu douce
& froide au toucher. Au-dedans, fa caflure eft fcintilknte, & quand
on l’obferve avec une forte lentille’, on y diftmgue de très - petits
grains à facettes brillantes, les uns noirs, les autres blancs;; les facettes
font planeS , unies, & leurs formes paroiflent rhomboïdales. Cette
pierre donne des étincelles contre l’acier, & cependant une pointe
du même métal y imprime une raye blanchâtre. Au chalumeau', cette
pâte fe fond aifément en une feorie demi-tranfparente, mêlée de brun
& de blanc, à raifort des grains, dont les verres retiennent les couleurs:
D’après ces caraiteres, il paroît que les grains noirs font da
hornblende, & leâ blancs de feldfpath.
L es cryftaux que renferme cette pâte, font des rhomboïdes de
feldfpath gras, d’un gris blanchâtre.
Ce que cette pierre a encore de remarquable, c’eft qu’à une de
fes extrémités, elle fe change en un fchifte rayé de blanc & de brun,
¿ont les feuillets blancs plus épais que les bruns, font de feldfpath
grenu, ou confufément cryftallifé, & les bruns font une efpece de
pierre dé corne. En obfervant enfuite le porphyre., même avec beaucoup
de foin, j’apperçus au-dehors quelques indices d’un tiffu fchif-
teux, dont les traits font parallèles à ceux du fchifte évident de fon
extrémité. Mais d'ans la calibre, on ne voit aucune trace de cette
forme fchifteufe. Ces variations font parfaitement conformes au fyf-
têrne de M. de Dolomieu fin 1a formation des roches.
§. 15-63. III. Ç e t te pierre, que je regarde comme une variolite,
mais qui pourroit être confidérée comme une lave, a au-dehors une plutôt ya-
furface inégale, un peu rude, un peu caverneufe, d’un violet tirantnolitedure,
fur le gris avec quelques taches blanches ou jaunes. Elle fe cafte en
fragments irréguliers obtufangles & opaques, même fur leurs bords.
Sa caflure eft compaéle, un peu inégale, à écaillés très-fines & blanchâtres
qui lui donnent un afpeét fcintillant, quoique le fond naît
prefqu’aucun éclat. Ce fond eft d’un violet fonce tirant fur le noir,
Cette pâte eft dure , donne beaucoup d’etincélles,. & fe laifle pourtant
un peu attaquer à la lime. Elle ne fe fond que difficilement au
chalumeau en un verre brun demi - tranfparent, mêle de quelques
bulles & de quelques parties blanchâtres. Elle agit foiblement fur
l’aiguille aimantée. C’eft donc un petrofilex primitif mêle de fer.
Les cellules, dont la totalité forme à peine le quart du volume
de la pierre, & qui ont depuis une ligne 'jufqu’à un j de ligne de
diamètre, font de formes généralement arrondies. Ces cellules font
toutes remplies de fpath calcaire, compofe de lames rhomboïdales
qui n’ont aucun rapport avec la forme de la cavité qui les renferme.
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