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parfaitement confervés & indubitablement marins. Les empreintes d’in-
feéles font très-variées & très-nombreufes. La plupart font aquatiques;
mais il y en a auffi de terreftres, & même de pays plus chaud que les
environs' d’OEningen, comme la Mante, Mantis religiofa. Il en eft de
même des feuilles; la plupart font d’arbres, ou de plantes aquatiques,
rofeaux, faules, peupliers, & c .; mais auffi de poiriers, pommiers,
de frênes & même de noyers, chofe bien remarquable , puis qu’au,
jourd’hui le noyer ne croît point naturellement en SuilTe ni en Allemagne.
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D e p u is lors, M. le Doéteur L a v a t e r a eu la bonté de m’envoyet
la note fuivante des poiffons, dont les empreintes ont été reconnues
dans la collection d’OEningen, que poffede M. fon frere,
Petromyzon fluviatilis,
Muroena anguilla.
Cottus gobio.
Pleuroneftes rhombus,
’Scomber trachùrus.
Triglia cataphraéta,
, , Lucerna,
' Cobitis * tènia.
. . . barbatula,
Sahno fario,
Efox lucius.
■ Clupea harengus.
. . alofa.
JCyprinus brama.
— . . pihoxinus,
. . . dobula.
. . . caraffitis.
. ' . , biica.
R M . brounétatus; l
Cyprinus amarus.
lifella,
cephalus,
rutilus.
grislagine,
alburnus.
leucifcus.
tinea.
nafus.
carpio,
gobio,
D ’ 1 C T Y O P E T R E S ‘t Chap. X X V l l l . 33T
§. 1534, Une autre fameufe carrière d’iityopetres, eft celle du mont
Bolca, à 20 milles de Vérone. Je ne l’ai pas vue, mais j’en ai des empreintes
; elles font fur une pierre calcaire fchifteufe qui reffenmle affez
à celle d’OEningen ; cependant plus dure, moins argilleufe , donnant
auffi & même plus décidément une odeur de bitume quand 011 la racle,
& fur-tout quand on la chauffe.
§. M ais ce n’eft pas feulement fur des pierres fchifteufes de ce
genre que fe trouvent des empreintes de poiiïons ; on en voit auffi fur
des pierres calcaires compares, de la nature du marbre & fur des
ardoifcs.
M. S e g u ie r de Nîmes, cet homme auffi célébré par fes connoif-
fances que recommandable par fa rare modeftie & par l’extrême bonté
dé fon caractère, poffédoit la plus belle collection d’ictyopetresqui ait
jamais exifté. 11 penfoit à publier fes recherches fur cet objet intéref-
fant : il me fit voir, en 1776, les deffins qu’ilavoit faits lui-même de
tous les poiffons & de tous les foffiles duVéronois. 11 me dit que fa col-
leétion d’empreintes de poiffons, recueillie avec tant de foin, & de
pays très-éloignés les uns des autres, ne renfermoit que 83 efpeces
différentes. Les empreintes du Véronois n’en renfermoient que 33' ,
la plupart des mers adjacentes, deux du Bréfil & deux inconnues.
Il auroit été bien à fouhaiter que l’Âcademie de Nîmes, a laquelle
cet excellent homme avoit donné en mourant fes manufcrits, fon cabinet
,.fa bibliothèque & même fa maifon, eût fait imprimer les ouvrages
qu’il a laiffé en- manufcrit. Cette Académie auroit fait ainfi un beau pré-
fent au monde favant, & auroit donné en même tems un témoignage
bien mérité de fa reeonnoiffance pour fon bienfaiteur.
I ft y o p e -
tres du IVI.
Bolsa.
Collection
de M.
Seguier.
Cependant il paraît que depuis M. .S e g u ie r , on a fait dans le mont Décou^
Eolca de nouvelles découvertes. M. H. S é r a p h in V o l t a , affirme que |||pt|Ss
V v