Marne
fcKifteufe.
T,a pierre
bianche.
t a pierre
froide.
328 . P L A T R I E R E S '
. L e s .noms en ita liq u e s fo n t c e u x des c a r r ie r s . Je v a is d é c r i r a brièvem
e n t c e s d iffé ren te s fu b ftan c e s .
L ’argille, N°. 1 , eft une marne fchifteufe ; fes feuillets font minces
, planes, fa couleur d’un brun ifabelle ; elle fe brife entre les doigts,
fe divife fpontanément dans l’eau en feuillets extrêmement minces,
mais n’y tombe pas en poudre comme les vraies marnes. Elle fait avec
les acides une vive effervefcence, mais' n’y perd pas non plus entièrement
fa forme, il en refte toujours quelques feuillets entiers.
L a pierre blanche , N°. 2, eft une efpece de craye, mais dont la
caffure eft moins compacte «fe plus inégale que celle de la craye proprement
dite. Elle eft aufli un peu plus dure & moins tachante. Elle fe
diffout avec effervefcence & même avec beaucoup d’écume dans l’acide
nitreux, en laiffant en arriéré une affez grande quantité d argille d un
gris brun. Elle n’en contient cependant pas affez pour fe réfoudre
fpontanément dans l’eau , comme le font; les marnes.
L ’ a r g i l l e dure & la pierre froide, N°- 3 & 7 >o n t entr’elles une
très-grande reffemblance ; leur couleur eft d’un blanc grifâtre : elles
fe caffent en fragments irréguliers, dont les angles font médiocrement
aigus. La forme de la caffure tire un peu fur la conchoïde, fa furface
eft compaéte, terreufe, un peu liîfe, mais fans aucun éclat ; ces pierres
ne tachent point ; elles font cependant moins dures que le marbre &
ne happent que très-peu à la langue : elles font fenfiblement froides
au toucher, & c’eft fûrement de là que l’une d’elle a tiré fon nom.
L ’u n e & l’autre fe diffolvent avec effervefcence & avec beaucoup
4’écume dans les acides.
E l l e s laiffent beaucoup d’argille non diflbute, & le N°. 3 plus que
le N°. 7.
LA
D ' A 1 X , Chap. X X V I I I . 329
L a pierrc noire N°. 4 , paraît fous différentes formes; ici, c’eft
une marne fchifteufe parfaitement femblable au N°. 1 , mais mêlée qà
& là de cryftaux romboïdaux, de félénite. Fraueneijf de Werner.
O u t r e cela elle eft entremêlée de couches extrêmement fines, même
de moins d’un quart de ligne, de pierre blanche crayeufe , dont le grain
eft là plus fin que dans les endroits où elle eft en maffe. Cette pierre,
lorfqu’elle eft feche, paroît avoir quelque confiftance ; mais fi on en met
un petit morceau en contait avec de l’eau, au moment même & comme
par une efpece de répulfion, les couches d’argille fe féparent en feuillets
auffi minces que des feuilles de papier.
L e s feuillets blancs fe féparent ainfi des argilleux, mais fans fe fub-
divifer ». «fe ils fe diffolvent en entier «fe avec effervefcence dans l’acide
nitreux.
L a pierre fchifteufe où font les empreintes, N°. y » eft dun gris
fauve ; fes feuillets font plans, très-minces, même de moins de demi-
ligne ; leur caffure tire fur le terreux , & n’a prefque aucun éclat.
Cette pierre eft tendre, fe raye en une couleur un peu plus claire
que celle du fond ; elle eft un peu tachante , exhale, quand on la racle,
une odeur légèrement bitumineufe , «fe après le fouffle argilleux. Lorfqu’elle
a féjourné dans l’eau, quelques-uns de fes feuillets fe délitent,
& elle y devient molle & flexible.
D ans l’acide nitreux elle le diffout avec une effervefcence ecumeufe,
en laiffant beaucoup d’argille en arriéré.
Au chalumeau, le premier coup de feu la rougitau-dehors, la
noircit au-dedans ; mie chaleur plus vive la blanchit d’abord, & enfin
la fond en une fcorie blanchâtre remplie de très-petites bulles.
C’est évidemment k bituminofer Mergelfchiefer de Werner.
T t
La pierre
noire.
Schifte s
ictyope-
tres.