378 • CHATEAU DE GRIGNAN, Chap. XXXII.
parablement moins que celle de Montelimar, & au moins n’y a-t-il
nulle part affez ‘de dangers pour que l’on foit obligé de mettre pied
à terre.
P o u r la m in é ra lo g ie , ces d e u x r o u te s fe re iïe m b le n t a ffe z , ce fQnt
to u jo u rs d es c o u c h e s c alca ires à -p e u -p rè s h o r iz o n ta le s , p lu s o u moins
m éla n g é e s d e d é b ris d e c o q u illa g e s & d e g rè s te n d re s & a rg illeu x .
C H A P I T R E XXXI I I .
DE MONTELIMAR A TAIN. CAILLOUX ROULÉS.
DE LISERE.
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S. 1770. L a route de Montelimar à Loriol eft variée & très- De Mon-
agréable; on côtoyé d’abord à droite,ou à l’E ft, la colline calcaire L0rj0[,
au pied de laquelle, eft bâtie la ville de Montelimar, & à gauche la
plaine terminée par le Rhône, toujours bordé de l’autre côté par les
montagnes calcaires du Vivarais. On diftingue très-bien au pied de
ces montagnes les buttes noires bafaltiques, le village & le château
de Roçheniaure. On découvre aufli plus avant dans le pays la montagne’volcanique
de Chenavari, dont la fommité furpaffe toute cette
liiiere de montagnes,
Dans mon voyage de 1776, j’eus le plaifir de faire connoiffànce à
Montelimar avec M. de F au ja s , qui eut la bonté de me mener en
Vivarais, & de me faire voir ces montagnes dont il a donné la dei-
crjption dans fon grand & bel ouvrage fur les volcans.
Ç’est à demi-lieue, ou trois quarts de lieue de Montelimar qu’un Plantes
Botaiiifte qui vient des pays feptentrionaux, voit d’une maniéré dif- ™“ 1* 0'
tinéiê & tranchée commencer le regne des productions méridionales.
C’eft-jà , o u , près de-là qu’il voit pour la première fois croître fauva-
ges ¿ ’en plein air, les gminiers, les chênes verds, les grenadiers, les
ports - chapeaux, la lavande ,1 e theim, le gent fpinijlora, &c. &c.
Ç.'eft fur des rochers calcaires, qui paroiffent au jour , que fe, montrent
ces productions ; car ç’eft une obfervation très-générale que les plantes
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