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Dauphine, par M. de F a u ja s , T. I. p. 243. On la diftingue Ordinairement
des autres pierres de ce gente, en joignant à fon nom celui
de la Durance, parce que c’eft fur les bords de cette riviere qu’on la
trouve le plus fréquemment & de la plus belle qualité. On a beaucoup
varié fur la nature de la baie de cette pierre. M. F e r b e r paroît avoir
rencontré le plus jufte, lorfqu’il a dit, que cette bafe é'toit la même
que çelle de l'ophite ou ferpentino verde antiço des Itabens.
Pâte de la E n effet, le ferpentin antique, lorfqu’il eft roulé, prend au-dehors
variolite. une furface luifante & douce au toucher comme les beaux échantillons
de cette variolite. Les pâtes de ces pierres fe caffent l’une &
l’autre en fragments de formes indéterminées., à angles vifs, translucides
fur leurs bords; leur caffure eft écailleufe à écailles extrême-;
, ment fines, demi-tranfparentes & blanchâtres, qui femblent être des
grains différents du fond. Ce fond eft d’un verd qui tire fut le noir
prefque fans éclat, l’une & l’autre font dures, donnent beaucoup de
feu contre l’acier, & fe laiffent pourtant un peu entamer à la lime.
Leur toucher eft froid : la denfité de l’ophite eft de 2, 972 , celle de
la variolite 2, 9 3 4 , fuivant M. B r is s o n . On peut donc les regarder
comme égales.
L a différence la plus marquée que j’aie pu trouver entré ces deux
pierres, eft celle de leur aétion fur l’aiguille aimantée. La pâte de l’ophite
l’attire avec force, au lieu que celle de la variolite ne l’attire que foi-
blement. Mais au chalumeau, l’une & l’autre fe fondent en un émail
noir & brillant, également attirable à l’aimant.
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D ’a p r è s ces caraileres, q.ui font, très-tranchés, & qui ne conviennent
à aucun autre genre de pierre, je crois qu’on devrait donner à
cette pierre le nom d’ophibafe ou de bafe de l’ophite. Dans le premier
volume de cet ouvrage, note du §. i 85 , je l’avois nommée fchorl en
maffiè, & pavois fuivi en. cela W a e e r iu s , qui aVoit bien reconnu
que
D £ IL À D U R A jÉ § E > Chap. X X I X 34?
que cette pierre qu’il nomme bafaltes folidus,, formait la pâte du
porphyre v.erd.
M a is comme le nom de fchorl rappelle toujours des pierres cryftal-
•lifées , & que d’ailleurs cette pierre a dans fes qualités chymiques
quelques différences d’avec les fchorls., .il .vaut mieux lui donner un
¡nom propre & indépendant.
L es grains de la variolite font d’une forme plus ou moins arron- Se*
Aie, inégale & comme mamelonnée par dehors; leur diametre varieS»«»
depuis y ou 6 lignes jufqu’à \ de ligne. Leur .couleur eft d un blanc
verdâtre, leur caffure préfente des .lames .triangulaires qui convergent
au centre des grains,; leur ¡couleur eft affez..brillante , mais leur éclat
a quelque chofe de gras ; .ils font un .peu moins que demi-tranfpa-
rents Leur dureté paraît la même que celle du fond de la pierre ,
du moins dans les plus belles variolites, où par le frottement les grains
ne s’ufent ni plus ni moins que le fond ; mais dans celles dont la
pâte eft moins fine, les .grains s’.ufent moins, & parodient faillants a
la furface. Us réfiftent auffi mieux que le fond à la décompofition, .
ils demeurent faillants à la furface de celles dont la pâte fe décompofe.
On voit quelques-uns de ces grains entourés, de deux zones, l une
blanche, l’autre verte.,qui prouvent que la cryftallifation du grain a
été interrompue, mais qu’enfuite elle a repris fon cours.
D es globules , expofés à la-flamme du chalumeau , fe fondent en un
verre blanchâtre & un peu huileux , qui a auffi l’oeil gras de 1 intérieur
des globules.
L e s cryftaux que renferme l’ophite o u porphyre verd opaque, ont
en tout les mêmes qualités, le même oeil gras, la meme trans -
ridité, le même degré de Fufibilité - ils «’en d i r e n t que Pa r 1 ^
forme qui eft parallélipede rhomboïdale, tandis .quelle eft globuleuie.