un peu délicates pour les pays où elles croiffent, & en particulier
les plantes toujours vertes réfiilent mieux au Froid fur des rochers
& en général fur dès terreins feçs, que dans des fonds & fur des
terres argilleufes.
O n voit à plulieurs reprifes, entre Montelimar & Loriol, des cou,
ches horizontales ou peu inclinées de pierres calcaires compactesa
entre lefquellç.s font interpoféçs des couches minces terreufes.
L a petite ville de Loriol, à 4 lieues de Montelimar, eft fituée au
pied d’ùné colline de fable & de cailloux roulés. J’eus le plaifir de
voir là M. B lança Ri), qui me donna de très-jolis ourfins pétrifiés dans
une, pierre calcaire compacte des environs de Loriol.
De Loriol §• i f 71 • A un grand quart de lieue de Loriol, on tràverfe la Drome
Lvron. fur un très - beau pont, conîlruit avec une efpece de 'marbre ou de
pierre calcaire- grife., compacte, d’une très-belle qualité. Cette petite
riviere ne charrie- prefqué d’autres cailloux que du genre caléajfe.
I m m é d ia t e m e n t après,, on paiïè au pfed d’une colline fur laquelle
eft fi tue le village de Livron. J’ai eu la curiofité de monter fur cette
colline, fes bancs, du côté du Nord, font calcaires, à-peu-près horizontaux,
peu épais, fouvent rompus, & alternant avec une èipece db
fchifte tendre argiUeux, ici'gris, là brunoü noirâtre. On Voit dans'
la pierre calcaire quelques débris de coquillages minçps, dont on ne
peut point reéonnqître le genre. Mais en'Cherchâiit avec ù'n'péu plus
de foin que je ne pus lç faire, M. B l a n c a r d y a trouvé des ourfins
& des cornes d’ammon. Divers endroits de la colline, lés derrières
fur-tout, du côté çfé ,1’Èit', foqt recouverts de gf^viçrM&', de petits
gàlçts,' ' , R j ' ■' Jîffi '■'’■■■ 9 ' '% -ri:. ,
O n a une très-beÎîè vue ,dù haut* dé cfetté côlîine, cil pàrfjciifiér de
l’angle au Sud-Ouelt, au-deffus du p ont de la Drome, Lé cours düRhôue
A T A I N , Chap. X X X I I I . 3«-
que l’on fuit à de très-grandes diftances, la plaine qu’il arrofe, entrecoupée
de collines, & le cours de la Drome, que Ion voit depuis fa
fortie des montagnes jufqu’â fa johétion !avec le Rhône, forment des
points de vue auiïï agréables que variés.
§. 1572. D e Livron à Valence, on voyage continuellement dans De ^vfon
des chemins qui parôiffent d’abord fe diftinguer par leur largeur , laffe>
leur reditude, &les arbres qui les bordent, mais fatigants par leurs profondes
ornières, & mortellement ennuyeux; par leur monotonie. (
T o u t e cette plaidé eit couverte de' cailloux roulés , moins nombreux
auprès de Livron, dont la Colline, qui fe prolonge au Nord du
village, a préfçrvè les ûnvifolis dès' cailloux'tpi veqoient des Alpes,
mais' ébruite ils font extrêmement abondants.
E n t r e Loriol & lit PaillafTe, on commence h voir dans les champs
& fur lç Chemin même, les cailloux roulés dei’Ifere, reconnoiffables
à^a quantité de horabîéridê noire qu’ils, renferment, dans .des fcjiiftes.
de différentes efpeces, & fur - tout a iine elpecé de ' variolïté dont
je parlerai plus bas, & que l’on nomme variolite du Drac.^ Le Rhône
charrié' bien Ces^mêmeSf'èi4pleçes à dè‘ plüs gfarilik.diftàiices dé l ’ifere,
& bii lés froùvrâinfl' fur fes bords fort au Midi' de la colline, dcf
Livron : mais dans les champs un peu élevés au-dsffus du lit du' fieuvé,
je n’en ai reconnu qu’au Nord de, cette cplline. .. .
'tETTE' plaine' eft'bornée' à, droite où1'à' TÉft' par1 dés péolfirièà jcle
cailloux’ rôùÎeSj'par dëifiis lerqueTlèSÎ On voit, comme d^ns le bâiuii
de 'notre"lac j Üa prêmîèré ligné ¿es montagiièS Calcaires
§• ïf??.. 0 N .obfçrvp fur-la route ,de Montelimar à .V a l e n c e , T e r r e
ménie für.'èélll y ? *%C’ ' i û î sfiez rmanpwbté.' ,C%ft rouSe> ,.
que 1’^ partie dû te^fèih la phis ^oi&iq de i’àîir où’ de ,lâ furface eftd’tp
rouge'dé brique' tÎès-iiiafqu'éj jüfqü’à une1 profoudèûr qui varie, mais