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tes «ou- §. 1786. C es tables, fatinées, çnes verti- » . . , . , \ ’ ne préfentent aucun indice de coucales
re- ches> mais le même rocher, a fouextrémité au Sud-Eft, enpréfente'
cçeonmt,m en- de très-décidées., & toujo’ 'urs dans la même fituation,
A. 10 minutes, du pairage dangereux de ces feuillets.,, on voit de
ïautre côté de l’A a r , des couches fuivi.es jufques, à la cime, de la,
montagne; & fur la droite même, tout près du. chemin, on voit
fortir des tranches bien prononcées, & dans. une fituation parfaitement
femblable,.
Rochers. Bientôt après,, on regagne l'a rive. droite, dé. l’A a r , par un pont
paiï'Aar. r°US lecluel un torrent s’engouffre, avec une violence, terrible., entre-
des rochers de granit qui le réduifenf en. écume & en.pouffieré ,mais;
qu’il ronge à. fon tour d’une maniéré, curieufe ; il a formé dans le
roc même des cavités demi-cylindriques, les unes inclinées,, les autres,
verticales; on voit, même fur la rive, droite une. efpece. de. euye de
plus de. dix pieds dp diametr.e, cre.ufée. dans lé granit, le. plus dur,
A,g, minutes delà, on paffeun autre pont, dont la voûte., extrêmement
qxhauffée.,forme une montée, rapide; d’un, côté., & ;une def-
çente également rapide, de l’autre. Ce.pont eitfaqs garderions, pavé:
de grandes dalles, de granit,polies par lefrottementi Arrivé au miÎeu,
je me repentis d’être relié fur mon mulet , mais lé pont; eft fi étroit,
qu’il eût été dangereux de defcendjre, Le. mulet-ne gliffa point.; cependant,
malgré, cet exemple & tout ce qu’on dit de la iûrcté de ces
animaux,, les accidents font affez. fréquents, pour que tout voyageur
raifonnable doive , mettre, pied à terre, dans,des paffages .de ce genre.
Ce même pont eft. fi mince -, que.. quand .on. ie regarde, djun peu-,
loin contre le jour-, dans le moment; où il y pafl'e des hommes ou:
des chevaux, on dirpit qu’ils, font en l’air v ou .qu’ils marchent fur
une corde. Les, deux extrémités de l’arche de. ce pont, jepofent fut
¡dés. tjaqçjres-Yertiça^es de. granit.
D U G R I M S E L , Chap. I I I . . 4^t
§. 1687- Peu après, on paffe fur d’autres tables ou feuilles infernales,
niais moins dangereufes que les précédentes, parce qu’elles
n’aboutiffent pas à un précipice. J.’obfervai fur ces tablés des indices
de fentes parallèles entr’elles, & l’on voit des fentes femblables
fur les tables correfpondantes, de l’autre côté de l’Aar. La direction
d:e ces fentes., eft de -PEit-Nord-Eft à l’Oneft-Sud-Oueft, qui regiie
conftamment dans les couches de ces granits, depuis celles que j’ai
notées au §. 168;, Ces ferites font donc vraifemhlablement les joints
des couches verticales de ces granits..
§.: 1688.. A une petite liëuë delà, Te chemin fort élevé fur une Belleseorniche
étroite, au bord d’un., précipice, paffe vis-à-vis d’un, rocher, couchesdont
les couches verticales font parfaitement régulières; j’aurois defiré vettica es*'
d’en avoir un deifin. Dqlà, on defeend dans un petit bkffin à fond
plat,-rempli, de gravier -charrié par, l’Aar, &. qui .vraifemblablement-
a.été. anciennement un lac..
§.' 1689. Æu - d e l a de cette plàihe, on commence à monter, puis on- Granits-
traverfe l’A a r ,& on. laiffe à fa droite des rochers’ toujours de granit,
taillés en,portions de. cylindres incliné?.,. & quelquefois même en, forme
dq.ipheres, fans doute par l’éroiion de l’air., des eaux & des qvalapches..'
(Qà,.& là,,comme par-tout, ailleurs,1e granit fe. divife. naturellement en.
fragments planihedres; on en rencontre même fur cette route, dont lai
forme prifmatiquequadrilaferè., eft.dfone. régularité remarquable, ..
On, paffe enfuite-fur des neiges en pente rapide au-deffus;de l’Aar.--
]p, vis là, ayeç,.étonnement,,un. muletier, courir: fur, le. plus rapide dp
la pente entteffes mulets le. précipice. : il expfifoit évidemment fe;
vie, dans. l’efpérance. de.retenir-, fes mulets, fi le pied vçnoit à . leqr '
manquer... , . i : [ ItLàm ; ju
i«9®, Ejvfin, après avoiriaiffé, a-fa drptÇe p e : feçopdè’ petitë dug ° ^
plaine;, o n . , ' ' . P ’f?'