Solution
du fer &
du cuivre.
*4. E X P É R I E N C E S F 'A l T E S
M a is au bord de la mer ..àMarfeille., ellea-voit perdu, comme fur
Roche-Michel, une ligne & demie. 11 eft vrai qu’a Marfeille la chaleur
étoit de 10 à 12 degrés plus forte, &.q\i’il.régpoit,un-.veut très-violent
qui favorifoit. l’évaporation.
Il paraît donc, réfulter dè ces expériénceS',,qpe. lâ. rareté. dè l’air,
accéléré l’évaporation de la liqueur fumante.
Q u a n t à l’efferv-efcence qu’êlle fait avec l’àcidè vffriolique concentré ,
mon fils trouva, comme ces MM., qu’elle étoit plus forte à Roche-Michel
qu’au Mont-Cenis ; elle étoit auffi plus forte fur le Mont-Cenis. qu’au,
bord de la mer; fur Roche-Mich'el, c’étoit prefque une détonation ;,
mais mon fils ne put pas appercevoir la chaleur de la , fumée qu’on.
a,voit obier.vée fur le Pic,..
§. 1277. Les voyageurs-autour du monde difoiént encore Que
,, la production des vitriols fut accompagnée de phénomènes linguliers ;;
„ que celui.de fer prit tout-à-coup une belle couleur violette, &que
a,celui de cuivre fe précipita fubitement d’une couleur bleue -, très—
„ vive. „ Ibid. p. 15-1. Il n’y. a pas d’autres détails ; ces favans phyfi-
Ciens les auraient fins., doute, donnés dans- la relation de leur beau
voyage. Il paraît cependant; clair qu’il s’agit là , de. h production de;
ces vitriols ; c’eftià-dire-;, qu’ils furent formés -fur le lieu même , & fans
doute par la diffolution de ces métaux dans l’acide vitriolique. On:
ne dit pas fi cet acide étoit concentré ou délayé ; il le faut très-concentré
pour diffoudre le -cuivre,- & afioibli pour diffoudre le fer. Dans le;
doute, je commençai par l’employer concentré, & j’effàyai ènfuitc d’y;
ajouter de l’eau. Et pour être lur dés métaux, je préparai moi-même
leur limaille ; l’une dé cuivre rouge bien pu r , l'autre. d’un,;fer.doux-.
de la meilleure, qualité..
cui" §• 1278. La limaille de cuivre ne s’éft' diffoute dans l’acide concen-
diflont tté , ni au bord de la mer , , ni.fur la . montagne .; , il en .lortoit de.
S U R R O C H E - M I C H E L , Chip. V I 11. 8y
foin en loin quelques petites bulles ; & au bout d’une heure , l’acide P0^ ^
avoit pris une teinte verdâtre à peine fenlible. Lorfque cet acide étoit l’acide vi.
étendu d’eau, fon aétion étoit encore plus foible. Et en effet, 011 oblique,
fait que l’acide vitriolique n’attaque le cuivre qu’à l’aide d’une forte
chaleur. Je ne fait point comment MM. M on g é s & Lamanon s’y font
pris pour le diffoudre. Peut-être employerent-ils l’acid'ë nitreux, mais
cette folution de cuivre par l’acide lie donne point de cryftaux ; & ces
cryftaux,quand ils auraient exifté, n'auraient-pu être nommés des vitriols..
§. 1 2 7 9 . L ’e x p é r i e n c e fur la limaille de fer futplüs concluante. L’acide
vitriolique-concentré, vetfélur cette~limaille, au bord de. la-mer,
produifit dè petites bulles violettes , quiffe réuniffoient enfurte en laif--
fant l’acide prefque fans chaleur au fond du verre; Mais fur le Mont-
Cenis, l’écume produite par l’acide coneeptré fut plus abondante,
fe fou tint à lafurface. Enfin--, fur. la Roche-Michel, cette écume -prit
une belle couleur violètte, s’éleva-au-deffus du verre , & forma une-
voûte convexe, appuyée fur fes bords; enfuite elle] s’affaiiTa, & ai»
bout de | d’heures le fond du verre fe trouva, rempli de. vitriol verct
confufément cryftallifé.
Jë fuis cependant porté à croire, que c’effi la grande humidité de
Pair de la montagne, plutôt que fa rareté qui a favorifé cette diffolu-
tion -, en permettant à l’acide concentré de prendre dans cet air la quantité
d’eau dont il a befoin pour diffoudre. le fer. Il fera intéreffant de;-
répéter Cette expérience à la même hauteur par un tems bienfec, pour
voirfi la diffolution réuffira également, ce qui ferait un phénomène très-
extraordinaire ; car il eft' fûr qu’au bord de la m e r , on j’ai fait deux;
fuis cette expérience avec le même acide- & la même limaille , il n’y
a eu qu’un peu de mouffè violètte, & point dè vitriol L experience
n’eft intéreffante qu’avec l’acide concentré ; car lorfqu’il eft affoibli:
d’eau, il diflbut la limaille-avec une impétuofité dont il ferait difficile
d’évaliier les différences. r
>.• Fréquen.
§. 1280. E nfin a notre départ de là cime, ou nous nous étions ce
arrêtés pendant deux heures, je comptai-avec-la montre à-fécondé,,pou!«..