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cependant ils occupent plus fréquemment le deiïus ou Te deiTous de
la couche de cette pierrej & ils fe trouvent ainfi contigus, d’un côte' à
la pierre blanche crayeufe, & de l’autre à la filicicalce. On voit auiS
difperfés çà & là, dans le corps de la pierre crayeufe, quelques petits
filex, & quelques petites filicicalces qui ne font point des fragments
mais des pièces foy niées dans les places qu’elles occupent,.
C®s obfervations & ces expériences, me paroiffent prouver que
ces efpeces intermédiaires que l’on a quelquefois donné comme des
patfages d’un genre à l’autre, ou comme des pierres calcaires à demi
métamorphofées en filex, ne font fouyent que des mélanges mécha-
niques d’un genre avec un autre. On voit ici que la terre calcaire a
confer-vé dans ce petrofilex toute fa folubilité dans les acides, & que
lorfqu’on l’a extraite du mélange, ce qui refte féparé du fôiidant qui
la rendoit fufible, demeure réfractaire comme le filex pur.
Je préférai encore dans cette pierre un exemple de Pinfuffifatics
des caraderes extérieurs _d’une pierre pour déterminer fa nature, &
même pour déterminer feulement fi elle eft fimple ou çompofée. En
effet, dans la filicicalce, les parties calcaires ne font point combinées
avec les lHiceufes, puifque l’acide nitreux les extrait avec effervefcence
fans détruire l’aggregation de la pierre. Elles font donc feulement inter-
pofées entre les éléments filiceux ; cependant l’enfemble qui en réfulte,
obfervé même avec une forte loupe, parpît abfolument homogeqe,
& doit par conféquent, d’après la réglé de la nomenclature lithologique
être confidéré comme une pierre fimple.
Si donc on doit beaucoup de reconnoiffance à M. Wexner , pour
avoir donné aux caraderes extérieurs toute la perfedion dont ils étoient
fufceptibles, il rie faut négliger aucun des moyens qui peuvent nou»
donner, fur la nature & fur la compofition des corps, des lumière?
.que nos fens feuls font incapables de nous fournir.
A A V I G N O N, Chap. X X IX . 44.5
d On revoit fréquemment fur cette route, entre Aix & Lambefc, ces
mêmes filex renfermés dans la p ierre calcaire crayeufe.
§. 15-38. Du haut de la montée d’Avignon jufqu’à la' pofte de St; pia;ne&
Cannat, on voyage fur des plateaux élevés & compofés de couches calcaires
calcaires horizontales, extrêmement ftériles, & fur lefquelles je n’ai
point vu de cailloux roulés.
En approchant de Lambefc , on nronte des couches calcaires dont Collme
on fuit la pente, & on defcend enfuite rapidement à la ville, en
fuivant auffi des couches inclinées , fituées en fens contraire des précédentes.
Cette colline a donc la forme d’un dos, ou d’un chevron,
forme allez fréquente dans les montagnes calcaires..
Entre Pont-Royal & Senez , on voit à fa droite , ou à l’Eft, une
double chaîne calcaire peu élevçe & aifez uniforme, qui court de
l’Eft Sud-Eft à l’Orieft Nord-Oueft, en relevant fes efcarpements du
côté du Midi. Cette fituation ou celles qui en approchent, font celles
que l’on retrouve le plus fréquemment dans ce pays..
Cependant on voit auprès d’Orgon, des rocs efcarpes du cote de
l’Eft. Ces rocs font calcaires, 8t renferment beaucoup de pétrifications,
où je diftinguai des gryphites & de petites numifmales,
k lir e , A deux lieues & demie d’Orgon l’on rencontre la Durance. Caillou»
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11 faut la palfer fur un bac, & cette opération donne le tems d ob-DnrM6Ç<_
ferver & de recueillir les cailloux roulés que charie ce. torrent, trop
célèbre p ar- fes in o n d a tio n s & fes ra v ag e s:
V o ic i la d 'eferip tio n : des plias re m a rq u a b le s d’entre ceu x : que j’y ah
ramaffés.
i°. Variolitt , fie r r e à picot, pierre de la- petite-vérole. Cette pierre Variolitç«.
eft. très-connue 1 elle l’étoit même des anciens, Hijloire Naturelle du