en étoit alors potTefTeur, y paffoit les étés & fe plaiioit à l'embellit
d’une maniéré analogue à. fa. fituation.
La, hauteur du lac: d’Annecy, en prenant une moyenne entre les
obfervations deM. Pic t e t& les miennes,eft de jy toiles au-deflus de.
celui de Geneve ou de 228 au-deffus delà mer,.
tnredu'îac 1 1 63’ No u s ne-no i» arrêtâmes pas à Annecy, M. P i c t e t & moi -
d’Annecy. mais j’y étais aile au printems de la même année 1780, pourmefurer
la température du fond du. lac, Je fis cette expérience le 14 de mai;-
on m’avoit indiqué comme le plus profond du lac. un endroit nommé
le lloitbio , à demi-lieue au. Sud-oueft de la ville. Je trouvai d’abord
180 pieds ; un de mes bateliers me fit efpérer de trouver un peu plus
loin une plus grande profondeur; j’y jetai la fonde; elle ne defcen-
dit qu’ài 110 pieds- Je voulus alors revenir au premier endroit, mais
je ne pus pas retrouver le même fond, il fallut me. contenter de plonger
mon thermomètre à. 163 pieds. Il étoit alors 1 a h, 37 m, la chaleur
de l’air 10 degrés, celle de l’eau.à la furface 1 1 ,5 . Je vinsà4h.
relever le thermomètre, qui dans cet intervalle av,oit pris la température
du fond- du lacy l’air extérieur étoit à 9,. 8, la furface del’eau
toujours à 11, y, & le thermomètre du fond feulement à 4 , y. Le lac
d’Annecy, eft donc auifi froid que. celui de. Geneve à. la même profondeur,.
C H A P I T R E II.
D ' A N N E C Y A A I X .
y.i 1Î4.ÏIN fortant d’Annecy , on fe trouve dans une petite plaine i)^!ïne"
horizontale , quieiHa continuation de celle que l’on travcrlê en venant née par ls.
du pont de Brogny à Annecy, §. 11.61. 11 paroit hors de doute qué IaCi
cette plaine a été abandonnée par le lac, & que celui- ci s’étendoit.
anciennement beaucoup plus loin qu’il ne fait aujourd’hui.
O n traverfe enfuite des collines dont la baze eft un grès tendre, Grcs ery
argilleux , difpofé par couches peu inclinées & couvert de cailloux couc.hes(,
roulés de, tout genres- nées. ,
§• n f>y Mais à une lieue & demi d’Annecy , en approchant du vil-1 Leu mê~
làge d’Albie. & en defcendant vers le ruilfeau nommé le Chéran , qu’il’ mes
faut traverfer pour aller à Albie, on voit fur la droite du chemin d e s ' r tic a le j,
eouches de grès dont la fituation eft parfaitement verticale.
Je fus extrêmement étonné de trouver u n -grès dans cette fituation ::
& d’autant plus que les premières eouches de celui-ci font entremêlées
d’un gravier dont les, grains arrondis ont un pouce & plus de:
diametre ; enforte qu’i l eft; indubitable que ces couches n’ont point'
été formées dans.la. fituation qu’elles ont aûuellement, mais qu’elles,
ont été produites dans une fituation horizontale ou à peu-près telle „
& redreflées enfuite par une caufe poftérieure à leur formation. Ces
premières couches ont même ceci de remarquable, c’eft qu’elles font:
recouvertes fur lé haut de la colline par une couche horizontale de;
fable &de caiilbux dont le mélange forme un poudingue greffier. Ce-
fable & ces cailloux ont donc été dépofés par les eaux après le reduf-
femènt dès couches du grès fur lequels ils repofent.