Eflai
ù’explica«
tien.
338 C A R R I E R E S
dans les empreintes de poiffon que renferme cette montagne ,. on>a
reconnu
27 efpec.es des mers d’Europe.
39 des mers d’Afie.
3 de la mer d’Afrique..
x8 de l’Amérique méridionale-
H de l’Amérique feptentrionale.
7 des eaux douces de différentes parties du monde.
105 en. tout*
Biblistbeca FbyjiCa. d'Ettropct,. 'T. XII.
§. 1536.Il efl très-remarquable, que les empreintes, & en général
les reftes des poiffons foffiles, quoiqu’ils ne foient pas abfolument rares,
le foient cependant beaucoup plus que- ceux des coquillages ; enforte
qu’on n’eu rencontre que dans quelques carrières privilégiées. Il n’eft
pas moins remarquable, qu’en revanche les carrières où en trouve en
contiennent une grande quantité , & qu’on les voie difpofés comme
par couches dans une épaiffeur de pierre affe? confidérable..
J e ferais diipofé a croire que lés carrières qui en renferment ont
été anciennement le fond de quelques grands lacs; ici, d’eau douce ;
là., d’eau falée, fujets à fe vuider & à fe remplir alternativement.
Lorfque- ces réfervoirs fe vuidoiënt, les poiffons réfugiés dans l’endroit
le plus profond , demeuraient enfevelis dans la vafe, qui fe durciffoit
après cela par le defféchement & confervoit leurs empreintes,.
E nsuite l’eau-rentrait dans ces réfervoirs, y ramenoit denouveaux
poiffons , qui reftoient à leur tour emprifonnés dans la vafe:, après que
le réfervoir s’étoit.vuidé de nouveau..
C e t t e hypothefe explique comment on trouve quelquefois dans
h même carrière des poiffons d’eau douce & des poiffons de mer-
D ’ I C T T O P E T R E S , chap. X X V I I I . t Vf
En effet, il eft poffible que par quelque révolution , un lac d’eau
douce foit envahi par les eaux de la mer ; & il eft également facile
d’imaginer des caufes par lefquelles les eaux de la mer abandonnent
Bn réfervoir qui eft enfuite occupé par les eaux douces.
O n comprend enfin pourquoi l’on ne trouve pas des fquelettes de
coiffons fur tous les terreins qui ont été des fonds de nier. Les poiffons
nui meurent naturellement dans l’eau fe gonflent par la putréfaction &
s’élèvent à "la furface. Ils font brifés par le mouvement des vagues
dévorés ou dépecés par d’autres poiffons ou par des animaux qui fe
développent dans leurs chairs. Les cartillages qui uniffent^ leurs vertèbres
fe diffolvent ; leurs os fe difperfent & deviennent meconnoiffa-
bles. Au contraire, de la maniéré dont j’explique le phenomene ;
lorfque les lacs fe defféchent, la vafe où les poiffons s’enfeveliffent tient
leurs parties réunies ; enforte qu’on retrouve dans cette vafe de tres-
petits poiffons, & même des infeffes extrêmement délicats auxquels
ils ne manque aucune de leurs parties. ( 1 )
( ! ) Dans le moment R je corrigeais | m a tu e l i e , fur les plâtrieres d’âix. J’ai
l ’épreuve de cette feuille, j ’ai vu annoncer cherché ce Mémoire, ma.s je nat p
dans un- journal un Mémoire de M. Ra- | pu m’en procurer ht ledure.