Premier §. 1749. Le bas de la defeente où je fis ces obfervations eft à trois
noyer & quarts de lieue de l’églife paroifliale. A 20 min. de l à , on rencontre
dernier v il- / . . . . , . ,
lage Aile- le premier noyer qui croule dans cette vallee, je-n’en avois vu aucun
mand. depuis Meyringen. D ’abord après, on paile au hameau de Foppiàno,
qui eft le dernier habité par des Allemands. Dès-lors, en continuant de
descendre, on ne trouve plus que des Italiens. Demi-lieue plus loin,
on laide à fa droite une belle cafcade , qui tombe d’une montagne de
granits veinés, toujours horizontaux. Ceux qui Juivent du même côté
ont leurs couches un peu brifées, & montent deao a 30 degrés contre
le Midi. Mais dans la chaîne à gauche , ils font réguliers & parfaitement
horizontaux.
Blocs de §• I75°- Un quart de lieue plus loin, on rencontre un petit orajranïts
toire, & près de là , des blocs de granit veiné entièrement détaçhés,
énormes.1 ^ vifs , d’une groifeur énorme, L ’un d’eux, auprès duquel pafle
la grande route, qui n’eft ici qu’un fentier à mulets, eft réellement
effrayant par le furplombement de celle de fes faces fous laquelle on
eft forcé de palier ; il femble qu’il doit de lui-même culbuter en avant
& vous écrafer ; mais quand on l’a paffé & qu’on voit la largeur de
fa bafe, on comprend- qu’il n’y a pas de danger,
Obferva- §, i7f i . En fortant du fentier qui ferpente entre ces blocs, on rentionfurdes
contre un hameau nommé II Puffo. On voit enfuite , & fur-tout à
fentes '
droite, des granits veinés, en couches horizontales, de la plus belle
régularité, depuis Je bas de la montagne jufqu’à fa cime ; ces couches
font coupées par deux ou trois grandes çrevaffes obliques , dont l’une,
fituée auprès d’une cafcade, les traverfe toutes. Comme les bancs de
ces couches, quoique çoupés par ces çrevaffes, n’ont point ceffé de fe
correfpondre, c’eft une preuve que les différentes parties de la montagne
ne fe font pas inégalement affajitées depuis la formation de ces
couches. Il eft cependant vraifemblable que c’eft à un affaiffement
inégal des extrémité? de cette montagne que ces crevaffès ont dû leur
.Origine.
§• T7Î*>
veine.
A U X I S LES BOR ROMÈ E S , ChaP. IX . goy
'§. 1732. Mais c’eft à 26 min. delà, un peu avant d’arriver au vil- St. Roch.
lage de St. Roch, que l’on voit une montagne de granit veiné, qui
par la régularité de fes couches, mérite toute l’attention des voyageurs, de granit
Je l’obfervai pour la première fois en 1777 je la décrivis avec beaucoup
de foin ; cependant, eu 1783, je lui deftinai encore une journée.
Je revins de Formazza à St. Roch, qui en eft éloigné de trois lieues,
uniquement pour la revoir & pour l’obferver de nouveau.
C e t t e petite montagne, qui a environ 300 pieds de hauteur, 8c
dont le pied eft élevé d’environ 400 toifes au-deffus dé la mer, eft com-
pofée de 9 couches, dont les coupes nettès & verticales iè préfenteufc
de la maniéré la plus favorable à l’obfervation..
La première ou la plus baffe eft épaiffe d’environ 60 pieds.
La II . • . • 1 • de fo
III
IV
V
VI
VII
2»
4©
20
40
19
VIII & IX enfemble 43 <*
C es couches font parfaitement fuivies & horizontales, à quelques
petites irrégularités près, dans un efpace d’environ 300 toifes. Les
faces qu’elles préfentent font prefque planes , abfolument a pic,
& même les couches, fur-tout celles du haut forment en quelques
endroits des faillies afiez confidérables. Telle eft la forme générale;
voici quelques détails.
§ . 1 7 3 3 . L a matière de ce rocher eft le même granit veiné, duquel ^Nafurs
font compofées prefque toutes les montagnes de cette vallée. Les grains n¡t_Ce sr8,‘
font d’une groffeur médioire ;*le feldfpath d’un blanc laiteux ; le quartz
tranfparent & fans cotileur, & le mica noir & très-brillant. Les veines